lundi 2 novembre 2020

Ubu-Roi du Covid-de-sens et les salons de coiffure

 

Nos chers Diafoirus ont défini un protocole sanitaire qui, s’il est scrupuleusement appliqué, c’est eux qui le disent depuis des mois, empêche toute contamination du virus. Si vous exécutez à la lettre nos recommandations, tout ira bien ! Obéissants et disciplinés - ce sont nos Diafoirus qui le reconnaissent eux-mêmes -, les dirigeants des salons de coiffure appliquent scrupuleusement tout le tralala, gel, masques, distanciation, visière pour certains.
 
20 sur 20, zéro risque de contamination donc. Bravo les gars !
 
Sauf que non. Au nom d’on ne sait quoi si ce n’est ce nouveau dogme conceptuel fourre-tout du commerce non essentiel, et sur la base d’une absence totale d’étude scientifique ciblée (quelqu’un aurait t-il déjà relevé un cas, un seul, de contamination lors d’une simple coupe de cheveux, d’une épilation maillot ou d’une permanente ?), ces excellents élèves doivent quand même fermer boutique séance tenante; Et entendre en même temps en conservant leur calme nos Diafoirus de métier jurer la main sur la Bible que le virus ne se propage pas au travail, et notamment pas dans les restaurants d’entreprise où le protocole sanitaire disparaît subitement le temps d’un déjeuner entre collègues ! 
 
Puis, lorsque certains font part de leur désir de faire leur job malgré tout pour gagner quelques sous au domicile de leurs clients, on leur sort l’argument imparable du devoir d’équité vis-à-vis de leurs pauvres collègues des salons qui ont dû fermer sous la contrainte, eux qui avaient pourtant 20 sur 20. Lesquels collègues avec lesquels il convient qu’ils se montrent solidaires par souci de justice étant le plus souvent eux-mêmes, les coiffeurs par définition sachant exercer leur savoir-faire en tous lieux, ce à quoi nos Diafoirus n’ont pas pensé. Avant que d’ajouter que le domicile c’est plus dangereux que le salon de coiffure en termes de circulation du virus. Domicile subitement devenu dangereux le temps d’un point presse et d’une question délicate, où pourtant on vous enferme de force, sauf pour aller travailler bien entendu, mais pas partout, selon que ton job ait été décrété essentiel ou non par la seule volonté d’Ubu ...
 
Quelqu’un aurait-il un décodeur et surtout un Alka Seltzer ?