jeudi 9 mai 2019

Le 8 mai Potemkine de Macron



 C’était le 8 mai 2019, anniversaire de la Libération. Les rues adjacentes aux Champs Elysées étaient cerclées de policiers chargés de contrôler quatre fois plutôt qu’une les passants, de peur que les descendants de ce peuple libéré ne parviennent à s’infiltrer sur l’avenue que remonta en 1945 le Général de Gaulle. Il fallait faire place nette au défilé du monarque, et que la présidentielle voiture puisse jusqu’à l’Arc de Triomphe remonter l’avenue sans heurts. The show must go on, y compris quand le roi est nu.

Las, l’avenue fut quasi vide, et les chaines de télévision furent contraintes non seulement à broder comme toujours sur la pantomime macronienne, mais à exiger de leurs techniciens de faire des plans aussi serrés que possible pour cacher le désert populaire. Car de l’autre coté des barrières, personne ou presque. Un comble et du jamais vu. Ce pouvoir, décrié comme aucun avant lui en France, autant par ses filtrages que par le refus obstiné du peuple autrefois libéré d’assister à cette indécente comédie de la commémoration, il a réussi à faire des Champs Elysées un village Potemkine le 8 mai. Détruits, ignorés, méprisés et frappés par un pouvoir aux ordres de l’oligarchie mondialiste qui livre le pays à ses ennemis et fait exprès la sourde oreille aux revendications de ceux qui depuis six mois s’insurgent, les français désertent l’évènement national et refusent de remplir les rangs. On n’est pas même parvenus tout en haut à recruter des centaines de foulards rouges pour créer l’illusion habituelle. Existe-t-il encore un macroniste en France, pourrait-on se demander en regardant les traits figés de la marionnette élyséenne effectuant mécaniquement son numéro sous l’arc de Triomphe face à une foule absente ?

Les pantins sont toujours en scène mais il n’y a plus guère que les caméras des médias et la pluie pour répondre encore présents. Image surréaliste d’une avenue déserte en un jour historique, hier théâtre de scènes insurrectionnelles on ne peut plus marquantes. D’où sont partis quand même quelques Macron démission et des sifflets devant le cortège des voitures noires des dépeceurs. Le rejet populaire a atteint un tel niveau que même les contempteurs de ce régime de rapaces semblent ne plus assumer de se montrer en plein jour. Le jour de l’anniversaire de la libération de la France – tout un symbole !