C’était le 8 mai 2019, anniversaire
de la Libération. Les rues adjacentes aux Champs Elysées étaient cerclées de
policiers chargés de contrôler quatre fois plutôt qu’une les passants, de peur
que les descendants de ce peuple libéré ne parviennent à s’infiltrer sur
l’avenue que remonta en 1945 le Général de Gaulle. Il fallait faire place nette
au défilé du monarque, et que la présidentielle voiture puisse jusqu’à l’Arc de
Triomphe remonter l’avenue sans heurts. The show must go on, y compris quand le
roi est nu.
Las, l’avenue fut quasi vide, et les
chaines de télévision furent contraintes non seulement à broder comme toujours
sur la pantomime macronienne, mais à exiger de leurs techniciens de faire des
plans aussi serrés que possible pour cacher le désert populaire. Car de l’autre
coté des barrières, personne ou presque. Un comble et du jamais vu. Ce pouvoir,
décrié comme aucun avant lui en France, autant par ses filtrages que par le
refus obstiné du peuple autrefois libéré d’assister à cette indécente comédie
de la commémoration, il a réussi à faire des Champs Elysées un village Potemkine
le 8 mai. Détruits, ignorés, méprisés et frappés par un pouvoir aux ordres de l’oligarchie
mondialiste qui livre le pays à ses ennemis et fait exprès la sourde oreille
aux revendications de ceux qui depuis six mois s’insurgent, les français désertent
l’évènement national et refusent de remplir les rangs. On n’est pas même
parvenus tout en haut à recruter des centaines de foulards rouges pour créer l’illusion
habituelle. Existe-t-il encore un macroniste en France, pourrait-on se demander
en regardant les traits figés de la marionnette élyséenne effectuant mécaniquement
son numéro sous l’arc de Triomphe face à une foule absente ?
Les pantins sont toujours en scène
mais il n’y a plus guère que les caméras des médias et la pluie pour répondre
encore présents. Image surréaliste d’une avenue déserte en un jour historique, hier théâtre de scènes
insurrectionnelles on ne peut plus marquantes. D’où sont partis quand même quelques Macron démission et des sifflets devant le cortège des voitures
noires des dépeceurs. Le rejet populaire a atteint un tel niveau que même les
contempteurs de ce régime de rapaces semblent ne plus assumer de se montrer en
plein jour. Le jour de l’anniversaire de la libération de la France – tout un
symbole !