Oyez oyez bonnes gens !
A peine achevé son ultime grand débat face à un parterre de charmantes têtes
blondes, notre grand Manumouchi a lancé le top départ du Quizz Européen de ce joli mois de mai,
et lâché ses troupes à Aubervilliers pour un
grand meeting de lancement de campagne.
Le macroneux de base étant
par essence un entrepreneur extrêmement occupé par son investissement personnel dans la Start Up
Nation, tout fut fait, par le chef comme par son staff, pour fournir aux
participants quelques fiches cuisine aussi simplettes sur le fond que faciles à
retenir. Nous le savons depuis sa campagne Paris Match 2016, notre bienveillant
banquier d’affaires aime enrober la promesse
de vente dans un nuage de glucose et simplifier le débat jusqu’à le noyer dans
des formules creuses. Son think tank composé
de petits freluquets maigrichons à la mine cadavérique – Emelien, Griveaux,
Attal et autres David Amiel, ces gamins en costard ne sortent guère de leurs
bureaux tant la mission qui est la leur est prenante – nous a composé une ligne de fracture excessivement claire à retenir, et
tout aussi excessivement impossible à développer autrement qu’en enfilant des
perles.
Ce sera donc les
progressistes – nous – contre les nationalistes – les autres. Ceux qui marchent
vers l’avenir
contre ceux qui se ratatinent sur leurs frontières et leur passé tout pourri. Il faut “refuser qu’un jour l’Europe
se décline en cinquante nuances de brun”, nous serinent-ils en un clin d œil littéraire
digne des œuvres de Marlène Schiappa, ce qu’il faut c’est aller de l’avant,
avec optimisme, en se serrant les coudes avec nos partenaires européens.
Le beau slogan vide que voilà !
Avancer, reculer, marcher, s’immobiliser, tout ça c’est bien mignon, mais
encore faudrait-il définir vers quoi. Parce que si on décortique la novlangue
Rothschild, Manu nous laisse le choix entre foncer vers le IVème Reich ou
revenir au IIIème. En d’autres termes, on continue à vendre le pays à la découpe à
marche forcée, à déréguler à tout va, à tout donner au haut du panier grâce à tout ce qu’on dérobe aux autres, à mégoter les allocs, à
remplacer les pouilleux smicards par des robots, bref on va de l’avant en accélérant
dans une direction où seuls les plus gros actionnaires et les détenteurs des
banques centrales y trouvent un intérêt sonnant et trébuchant, et on appelle ça
le progrès. Et, histoire de bien vous simplifier l’argumentaire, on fait un
package de tous ceux qui n’y trouvent pas leur compte et on les taxe d’archaïques
arriérés nostalgiques de la peste brune.
“ Certains veulent revenir aux
nationalismes, au temps du sang et de la haine. Ce qu’ils annoncent, c’est
l’Europe en marche arrière. Ne les laissons pas gagner ! ”, s’est époumonée
leur tête de liste Nathalie Loiseau, ancienne Ministre chargée des Affaires Européennes
ayant quitté la cage gouvernementale pour rentrer dans une autre où sans doute les graines sont de meilleure qualité. La haine,
tout de suite les grands mots ! La haine de quoi, la malheureuse serait
bien en peine de développer, mais les caporaux des banksters et des lobbies
adorent ça, s’inventer des loups garous et se parer des atours du chevalier
blanc progressiste faisant rempart avec leur corps contre l’avancée de l’immonde
bête populiste.
A écouter leurs logorrhées, face à l’indigence absolue de leurs arguments dignes d’un
dessin animé, on comprend mieux, avec quelques jours de recul, pourquoi leur
grand chef avait commencé son tour de France face à
des élus par essence soumis pour l’achever entouré d’enfants de dix ans. Nous c’est
les gentils, eux c’est les méchants, voilà la seule et unique comptine que ces
sous développés du bulbe ayant fait l’ENA ont trouvée à force de phosphorer.