Notre bien aimé Président de la République s’en est allé
voguer sur un porte manteau naval, histoire d’arrêter de planer dans les
hauteurs des sondages, et prendre tout le recul nécessaire à l’exercice de sa
jupiterrienne fonction.
Porte-avion de son nom Charles de Gaulle, le héros de la Libération,
ça se pose comme référence suprême pour la suprêmement sacrée personne qui est à
la tête de l’état et exerce comme chacun sait son magistère indépendamment des
puissances d’argent qui l’ont mis là où il est.
Ne touchant terre sur les flots, Emmanuel Macron, donnant
une interview à la chaine du temps de cerveau plus que disponible, en soldes, a
évidemment déroulé un argumentaire hors sol. Ce qui se comprend étant donné sa position
géographique. Sa langue et sa prose, on peut presque à l’écouter le croire,
semblent provenir d’une autre galaxie, tant l’écart entre le dit et le réel est
sidéral autant que sidérant. Notre poupée Rothschild a une façon toute
cartoonesque de repeindre en rose printemps les murs gris et nous faire rentrer
dans un parc Disney sans avoir à payer le ticket d’entrée. Avec lui tout s’arrange,
tout est simple, tout est blanc ou noir. Il y a les bons, lui et les siens et
les méchants, les autres, la vilaine Madame Le Pen par exemple, ainsi que les
affreux Waffen SS qui frappent aux portes de l’Europe et menacent de faire pénétrer
l’Etoile Noire dans cette Union Européenne si adorable avec nous autres les
peuples d’Europe.
Donald Trump, celui qui l’avait humilié, bah, c’est un
allié, il a le droit et moi aussi, embrassons-nous Folleville. Moi je suis pour
le bien, Save the Planet thats me, King à l’ONU de l’Ecologie, j’ai eu le prix,
et puis je suis contre la pauvreté, cf mon speech à New York, pour le multilatéralisme,
pour la préservation des écosystèmes, pour la lutte contre le réchauffement climatique, contre les
fascistes barbares, pour l’accord iranien, contre la guerre etc. Je suis un
MINION en fait, voyez. Minion Macron, le produit phare qui de son corps fait
rempart contre la montée terrifiante des affreux populismes.
Il nous la joue bien, sa comptine pour enfants sages. Il
nous a même soufflé à l’oreille, oh le coquin, de ne pas nous faire manipuler
par l’opération soit disant qui lui fait peur des terribles Gilets Jaunes que
tous ses copains des médias nous vendent à coup de publicités et de plateaux
ouverts depuis une semaine. Pinocchio nous dit, regarde, regarde le nez de la
dame et du monsieur s’allongent, regarde-moi ça les menteurs de métier, et aie
confiance en moi, moi je dis toujours la vérité – si je mens - , je suis Manu
Minion !
En même temps on est sur la chaine de Joséphine Ange
Gardien, ne soyons pas trop exigeants, le président est exactement dans le ton
de la grille des programmes de ce canal pour intellectuels en période de
recherche avant publication de thèses. Son western archi binaire plait, c’est
pas fatigant, pas dur à comprendre, on peut même couper le son et se concentrer
sur le sourire pepsodent, c’est pas agressif, il parle doucement, gentiment, un
bon gendre bien propre sur lui avec une chemise parfaitement repassée et un costume
impeccable.
Il est pas mal quand même, le Manu, hein Roger. Un peu
maigrichon, sa femme doit mal le nourrir mais … avec quatre ou cinq kilos des plus,
j’en ferais bien mon …
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