mardi 27 novembre 2018

Macron et la transition nécrologique


De retour d’un weekend end au vert, notre bienheureux et bien aimé Président des Gueux de France s’en est allé faire comme de coutume une petite causerie dans le poste, entre les Gilets 2 et les Gilets 3. Un numéro à la Gérard Majax dont il a le secret ou l’on répond à une question qu’on n’a pas posé histoire de cacher ce dont on ne parle pas parce que pas de mon rang. Les fins de mois, Macron, il connait pas. Save the Planet et The facture d’électricité, ça je veux. Donc transition intestinale, pardon, écologique, un beau sujet de type mention à l’ENA, un sujet pour avoir un prix à l’ONU, bref on reprend de la hauteur avec ces rase bitumes en gilets canari.

Donc notre bien aimé monarque s’en va nous faire baisser la note d’EDF. On lui parlait avant tout il me semble de prix de l’essence. Son premier ministre nous a distribué des miettes, et retient le reste, les fameuses taxes, il n y a qu’à voir le prix du plein au Luxembourg – pas un pays rempli de pauvres – pour se rendre compte de l’entourloupe.

Donc la facture d’électricité et tout ce qui va avec. Donc on pourrait sur le sujet évoquer les Linky et le cout exorbitant qu’Enedis impose unilatéralement à ses clients, aux ondes toxiques de ces compteurs imposés de force, du bond de la facture. Non, Manu ne trouve pas que cela en soi soit un sujet car la encore lui ne paie pas sa propre électricité, c’est nous français qui payons pour lui, sa dame, ses amis et ses festoyeries. Il est pas au jus, payer une facture, Manu, ben non faut pas pousser Brigitte dans les orties !

Donc nous dit le Président des Oligarchies, on dépend trop des chinois et des coréens pour l’électricité. Ben tiens, ce sont ses amis les grands groupes qui ont délocalisé là-bas, vu le cout horaire d’un salarié, une excellente affaire pour les actionnaires ! Bref, passons … Macron veut nous faire croire qu’on – ses potes- va recréer de l’emploi industriel en France, qu’il va fermer en 2020 Fessenheim – Hollande nous l’a déjà fait, ce coup de Fessenheim. Il nous assure que la voiture électrique tant vantée par sa maman Ségolène n’est pas polluante du tout, que nenni, la production d’électricité ce n’est évidemment pas polluant du tout.
Tout à l’envers avec ce Pinocchio des beaux quartiers !

Il nous suggère, ce petit rigolo, de nous déplacer MOINS et en transports en commun car c’est bon pour la planète Et donne lui-même l’exemple en utilisant à tire-larigot un jet hyper polluant pour faire vingt bornes.

« La transition ne doit pas se faire à importe quel prix », a affirmé Macron, avant de poursuivre : « Je ne veux pas que s'installe une France à deux vitesses ». Et a ainsi affirmé – ça ne coute rien de le dire -que la fiscalité sur les carburants allait s'adapter aux fluctuations des prix.

Le coup de la France à deux vitesses fallait le faire il l’a faite, le spécialiste de la marche arrière des acquis sociaux et de l’accélération des taxes et impôts ! Et de nous annoncer une étude pour dans trois mois – encore un comité Théodule inutile qui coute un bras et occupera de vieux élus et des copains de Drahi. Et de dire je veux ceci je veux cela en faisant comme si un politique y compris un président de la république ça avait encore de nos jours une once de pouvoir.

Bref, l’éolien, l’hydrocarbure, il nous a sorti la totale. Puis – ou avant – est revenu sur les canaris. Qu’il comprend – ben tiens – tout en ayant ricané à chaque image de charges de CRS et à chaque gueule de gueux cassée. Castaner a eu droit le weekend dernier à un énorme bisou. D’ailleurs Manu l’entourloupe, quand il parle de violences, il omet – le petit coquin – de parler de celles des forces de l’ordre payées par les impôts de ceux sur qui on cogne.


On ne nous a pas changé Pinocchio, la langue Macron, basée sur l’inversion, le langage bisounours et les mensonges à la sauce Rothschild, on connait par cœur. Il a omis de parler de l’Intelligence Artificielle, des bébés GPA, de la puce RFID, de ces drôles de trucs dans le ciel avec des métaux dedans, des vaccins de Bill Gates, de la 5G … Bref, de la transition nécrologique ! 


jeudi 15 novembre 2018

Manu la nouvelle Joséphine Ange Gardien


Notre bien aimé Président de la République s’en est allé voguer sur un porte manteau naval, histoire d’arrêter de planer dans les hauteurs des sondages, et prendre tout le recul nécessaire à l’exercice de sa jupiterrienne fonction.

Porte-avion de son nom Charles de Gaulle, le héros de la Libération, ça se pose comme référence suprême pour la suprêmement sacrée personne qui est à la tête de l’état et exerce comme chacun sait son magistère indépendamment des puissances d’argent qui l’ont mis là où il est.

Ne touchant terre sur les flots, Emmanuel Macron, donnant une interview à la chaine du temps de cerveau plus que disponible, en soldes, a évidemment déroulé un argumentaire hors sol. Ce qui se comprend étant donné sa position géographique. Sa langue et sa prose, on peut presque à l’écouter le croire, semblent provenir d’une autre galaxie, tant l’écart entre le dit et le réel est sidéral autant que sidérant. Notre poupée Rothschild a une façon toute cartoonesque de repeindre en rose printemps les murs gris et nous faire rentrer dans un parc Disney sans avoir à payer le ticket d’entrée. Avec lui tout s’arrange, tout est simple, tout est blanc ou noir. Il y a les bons, lui et les siens et les méchants, les autres, la vilaine Madame Le Pen par exemple, ainsi que les affreux Waffen SS qui frappent aux portes de l’Europe et menacent de faire pénétrer l’Etoile Noire dans cette Union Européenne si adorable avec nous autres les peuples d’Europe.

Donald Trump, celui qui l’avait humilié, bah, c’est un allié, il a le droit et moi aussi, embrassons-nous Folleville. Moi je suis pour le bien, Save the Planet thats me, King à l’ONU de l’Ecologie, j’ai eu le prix, et puis je suis contre la pauvreté, cf mon speech à New York, pour le multilatéralisme, pour la préservation des écosystèmes, pour la lutte contre le  réchauffement climatique, contre les fascistes barbares, pour l’accord iranien, contre la guerre etc. Je suis un MINION en fait, voyez. Minion Macron, le produit phare qui de son corps fait rempart contre la montée terrifiante des affreux populismes.

Il nous la joue bien, sa comptine pour enfants sages. Il nous a même soufflé à l’oreille, oh le coquin, de ne pas nous faire manipuler par l’opération soit disant qui lui fait peur des terribles Gilets Jaunes que tous ses copains des médias nous vendent à coup de publicités et de plateaux ouverts depuis une semaine. Pinocchio nous dit, regarde, regarde le nez de la dame et du monsieur s’allongent, regarde-moi ça les menteurs de métier, et aie confiance en moi, moi je dis toujours la vérité – si je mens - , je suis Manu Minion !

En même temps on est sur la chaine de Joséphine Ange Gardien, ne soyons pas trop exigeants, le président est exactement dans le ton de la grille des programmes de ce canal pour intellectuels en période de recherche avant publication de thèses. Son western archi binaire plait, c’est pas fatigant, pas dur à comprendre, on peut même couper le son et se concentrer sur le sourire pepsodent, c’est pas agressif, il parle doucement, gentiment, un bon gendre bien propre sur lui avec une chemise parfaitement repassée et un costume impeccable.


Il est pas mal quand même, le Manu, hein Roger. Un peu maigrichon, sa femme doit mal le nourrir mais … avec quatre ou cinq kilos des plus, j’en ferais bien mon …


samedi 10 novembre 2018

Commémoration Pinocchio




Emmanuel Macron, Fondé de Pouvoir de cette la Banque Rothschild qui avait cofinancé la Première Guerre Mondiale puis la seconde, s’en va commémorer la fin de la première, cet armistice conduisant à la ruine du perdant, l’Allemagne, à son adhésion à Hitler en 1933, financé lui aussi par les mêmes, puis à la Seconde Guerre Mondiale. Autour, toutes les grandes puissances et les dirigeants de ce monde. 

Donald Trump, représentant d’un des deux vainqueurs de la Seconde et se posant comme le seul, à peine un pied posé sur le sol français qu’il tweete contre la prétention de Macron à créer une armée continentale – du chiqué, elle existe déjà. 

Il faut dire que l’hôte, en mentionnant que cette armée pourrait aussi se protéger des USA, est allé loin dans la formule Pinocchio. OTAN lui rappelle Trump, tu paies quand cette protection qui asservit ton peuple et le met sous notre joug. L’autre, son duettiste, rétropédale, comme toujours, et dit l’inverse de ce qu’il annonça la veille.

Trump du coup boude le raout pro paix de son copain, puis annule sa visite au cimetière américain du bois de Belleau du fait des conditions météo. Son parcours du combattant se sépare entièrement de celui du président français.

Merkel, la chancelière de l’Empire mis à terre, s’en va accompagner le petit monarque dans cette clairière ou fut signé cet armistice qui mit les allemands à terre et les ruina. Bel exemple de patriotisme et de solidarité avec les générations concernées que cette présence, la première en ces lieux. 

La clairière de Rethondes, dans la forêt de Compiègne, avait été choisie pour son isolement par le Maréchal Foch. L'objectif ? Eviter une humiliation des généraux allemands signataires de l'armistice. Une précaution bien inutile pour Hitler, qui s'est empressé d'aller faire chercher le fameux wagon pour y signer un autre armistice, celui du 22 juin 1940 cette fois. Le symbole de la victoire française devenait celui des conquêtes allemandes.

Le 11 on retrouve tout notre Etat-major fêtant les huit Maréchaux triomphateurs moins un, Philippe Pétain. On honore en grande pompe huit généraux faits maréchaux ayant tous pronostiqué que la guerre de 14/18 durerait trois mois, qui ont donc laissé leurs troupes s’embourber puis mourir par centaines de milliers dans les tranchées durant quatre années interminables – une génération décimée ça se fête ! Puis ont mis à terre leur ennemi et donc créé de fait Hitler ou tout du moins les conditions, par retour de balancier, de son accession au pouvoir. 

Cela en effet, cette succession d’erreurs funestes, méritait bien une commémoration puis une conférence pour la Paix dans le Monde face à des dirigeants actuels, belliqueux comme jamais. 


mercredi 7 novembre 2018

Manu réhabilite le Maréchal Pétain




En pèlerinage mémorial sur le chemin des poilus de 14/18, notre petit monarque de la Maison Rothschild, les co-financeurs des deux Guerres Mondiales, s’en est allé de sa confusion habituelle en souhaitant honorer la tombe du Maréchal Pétain. A propos duquel notre révisionniste en chef pointa le curseur sur 1918 et avant, minimisant la suite. Un grand soldat, nous assura-t-il à propos du héros de la 1ere, lequel contrairement aux hommes qu’il co-dirigeait, jamais ne mit un pied dans les charniers, mais au contraire supervisait de loin, en fin stratège, certes, ça se discute, mais passons et avalisons la thèse du grand homme jusqu’en 1918. Mais grand soldat, c’est un grand écart que Macron évidemment, en bon équilibriste de l’histoire revisitée, effectue sans scrupules.

Puis omet – omissions, second vice de notre Pinocchio féru d’histoire falsifiée – de préciser que Pétain à compter de 1918 fut aux commandes du Ministère de la Défense, ou très très haut placé, et donc à ce titre, ce fut la raison de sa brouille de fond avec De Gaulle pendant l’entre-deux guerres, un des principaux responsables des monstrueuses erreurs stratégiques sur le plan de nos armées et de nos équipements, qui furent la raison majeure de la débâcle devant les armées allemandes. On – le Maréchal – se cantonna à cette vieille Ligne Maginot en guise de stratégie, on regarda Hitler s’équiper d’aviation à tire-larigot sans suivre l’exemple ni comprendre la logique. Bref Pétain conserva dans les années trente le logiciel 14/18 et fut donc un des principaux responsables de la déroute. En récompense, la République à terre lui offrit, à lui le responsable coupable, le trousseau de clefs du pouvoir. Un pouvoir hyper centralisé et tout sauf démocratique. La suite on la connait.

En réhabilitant Pétain par en-dessous, Macron, sous prétexte de saluer la mémoire des poilus, insulte tous les autres, celles et ceux de la génération suivante. Belle astuce pour une fois encore, sous le prétexte de commémorer, exciter ses compatriotes, ceux qu’il méprise quel que soit leur âge et leur positionnement pourvu qu’ils ne soient pas des ultra-riches. Fermez le banc.

Donc après sa récidive sur les crimes en Algérie, les pleurnicheries sur le retour de la peste brune en Europe, les clins d’yeux appuyés à la Manif pour Tous TOUT EN PREPARANT LA PMA POUR TOUTES, le plus grand diviseur hexagonal s’en va insulter l’Histoire, la nôtre, en sortant ses totems et ses tabous et en leur plantant des aiguilles vaudou. Manu l’arnaque, Manu la provoc, Manu le crachat, Manu l’entourloupeur. Parfaite créature Attali que ce poulbot.


mardi 6 novembre 2018

Chefs d’oeuvre du 7ème art - Mother



Présenté à la Mostra de Venise en 2017, Mother, le dernier brulot du réalisateur de Black Swan s’est littéralement fait étriller par deux critiques sur trois et essuya des sifflets en pagaille. Il faut dire que critiques et festivaliers en robes de soirée et smokings exècrent ce qu’ils nomment l’excès, l’outrance, le glauque, le gore. Mummy et sa culculterie bobo oui, Mother no way.

Pourtant … Dans le droit fil d’un Répulsion, le film expose un couple dans une immense propriété américaine que Madame a entièrement redécorée. Monsieur, quant à lui, est un écrivain à succès, un écrivain du système donc, en pleine panne d’inspiration. Son épouse, enceinte, ne connaît pas ces affres. Elle, elle est dans l’intime, dans le entre-nous, dans le on-construit-à-deux. Au contraire de Monsieur. Lequel va laisser pénétrer les lieux un homme extrêmement étrange, en se refugiant derrière une générosité de façade. Mettons-nous à sa place plus qu’à la notre, ainsi est l’injonction du male. Lequel fuit l’intime qu’il est inapte à habiter.

Donc l’intrus pénètre l’intime, et avec lui la fiction, celle que cherche l’écrivain en panne. L’intrus va de fait amener sa propre épouse, hyper intrusive, malsaine, mauvaise et manipulatrice, totalement dans l’image et dans la représentation, poursuivre l’explosion de la barrière vie privée / vie publique. Monsieur est un homme public avant que d’être un époux ou un futur papa, il ouvre donc grand ses portes à un public, le sien, un public totalement hystérique, qui tels les protagonistes du Violence et Passion de Visconti envahissaient la demeure paisible de ce vieux professeur joué par Burt Lancaster en le tuant à petit feu.

A compter du deuxième tiers du film, la folie gagne et entre, par les portes, par les fenêtres, de deux puis cinq puis dix intrus on passe à plusieurs centaines, qui envahissent, cassent et salissent absolument tout, à commencer par la morale la plus élémentaire. Walking dead et ses zombies chez soi devant une femme enceinte et maitresse de maison aussi terrorisée que violée, qui bute, se coupe, tombe, hurle, cherche à lutter, perd, ne peut que perdre et devant le nombre et devant l’aval de son propre mari.

Et lhorreur alors advient, l’enfant, le fœtus, l’orgie sataniste, les démons, les démons intérieurs, la maison littéralement devient possédée autant que tous, le mari d’abord, bien sur, évidemment. Tous sauf Mother.

La fécondité versus la créativité artistique nombriliste, le féminin versus le masculin, l’intimité explose, le ventre maternel avec, la création, la vraie, l’enfant donc, le nouveau né, sont, plus que maculés, dévorés à pleines bouches, le sang gicle, les êtres hurlent, les personnages s’évanouissent. Et au fur et à mesure le livre s’écrit, tandis que tombent les fondations de ce monde en perdition. 

On comprend mieux ce qui ne leur a pas plu du tout, aux festivaliers snobinards, tant ce miroir qui leur est tendu leur ressemble.


Manu et la peste blonde



En pleine itinérance mémorielle sur les chemins la Première Guerre Mondiale – dans les tranchées ! -, la petite créature de la maison Rothschild qui nous sert de roitelet multiplie les trous de mémoire volontaires. Effet de l’émotion, sans doute, qu’il ressent à la pensée de nos poilus, lui qui nen compte pas plus d’un, de poil, sur son torse de minot biberonné à l’ENA. Le voici donc qui, sur Europe 1, quelques jours seulement après ses pitreries à la Pinocchio dans Ouest France, récidive. Accusant la Russie d’être belliqueuse à l’encontre de l’Europe, et faisant vœu que cette dernière, agressée fictive, se dote d’une armée.

La Russie, belliqueuse, voyons ca. Ah ! Les fameuses bases de la Russie qui encerclent … Ah non, ce sont des bases de l’OTAN qui encerclent la Russie ! Les fameux essais spectaculaires – les plus gros effectués depuis la fin de la guerre froide – faits en Norvège par … Ah non, là encore ce fut l ’OTAN. En emporte le vent en l’occurrence, vu le nombre ubuesque de gaffes qui ont été commises ce jour la, faisant passer les armées de l’OTAN pour les personnages d’un Tex Avery sous acide. Les déclarations à l’emporte pièce et menaces et blocus décidés par … Ah, zut, les Etats Unis !

Il le fait décidément exprès, notre Gnafron, ta période mémorielle c’est Alzheimer, Manu ! En plus, ton armée, je veux pas dire, mais elle existe ! Elle s’appelle l’EuroGendFor. Sa base est en Italie, tu sais, l’Italie, ce pays dont tu insultes les dirigeants en permanence en les comparant au retour de la peste brune. Un mantra obsessionnel, ca, tes références aux années 30, à Vichy, à Hitler, à Mussolini ! On devrait souffler dans l’oreillette de Manu la confusion qu’il se trompe de Guerre Mondiale. Ah ces trous de mémoire !

Le poulbot tremble et fait trembler dans les chaumières, la méchante Madame Le Pen est en train de tailler des croupières au parti des Bisounours qui nous la joue en marche arrière. LREM recule, RN monte, si tu t’avances quand je recule, comment veux-tu comment veux-tu Manu !

Du coup, pris de panique, le Président des Ultra-riches multiplie déclarations et déplacements, nous refait l’Histoire des Guerres Mondiales, sonne l’heure des remakes des pages sombres, se drape du manteau de la respectabilité, se prépare à sonner le tocsin et à bouter l’ennemi fasciste hors d’Europe. Et à faire semblant de bouffer du ruskov. Quel plastronneur ce Manu !

Bref … Tout va pour le mieux au cœur de la Gaule, les troupes de Madame Le Pen, cette opposante si peu fiable, ont prevu une journée HISTORIQUE de mobilisation, que dis-je, de rébellion, de sursaut populaire … un samedi ! Blocage des routes, prenez vos caisses, bloquez le pays, et n’achetez rien ! Faites nous confiance, mettez un gilet jaune sur votre plage arrière ! Avec ca l’oligarchie, Shell, Total, Carrefour et Auchan, et Manu avec eux, tremblent ! UN JOUR de blocage, UN JOUR dans le budget de l’Etat ! Ca sent la banqueroute, le dépôt de bilan, le recul dans les tranchées, la méga veste et la destitution de Macaron. Sérieusement, Madame Le Pen, elle est vraiment sympa de contenir l’indignation populaire et d’envoyer par paquets entiers les patriotes dans une impasse. L’ennemi, lui, se frotte les mains.

Manu et Marine, le choléra et la peste. De sacres duettistes que ces deux-là, élevés tous deux au meme biberon. Celui de ce bon Jacques Attali – canal historique. Une peste, Marine, ca oui ! Mais pas brune, blonde !

dimanche 4 novembre 2018

Chefs d’oeuvre du 7ème art - Black swan



Nina –Natalie Portman, dans son meilleur rôle – danseuse pour une compagnie new yorkaise, vit, à 25 ans bien passés, chez sa mère, elle-même ancienne danseuse ayant arrêté – sacrifié, dit-elle – sa carrière pour l’élever … seule. 

Car le grand absent de ce duo fort étrange de mère et fille, c’est à la fois l’homme et le père. Nina aussi est chez elle ou plutôt chez sa mère confinée en une chambre d’enfant, de petite fille, de petite princesse, une chambre rose remplie de peluches. Une petite princesse qui se soumet quand même aux desiderata maternels, debout très tôt, régime permanent, et figures, pointes, écartements. Sans compter ce corps qu’elle surveille, ces ongles qu’elle taille de manière obsessionnelle, ces tenues, tutus et chaussons de danse, totalement sacralisées, impeccables, devant être pile poile au plus près du corps de la danseuse pour la servir.

Nina, cygne blanc, princesse aux petits pois, vierge il va sans dire, qui n’arrête pas de travailler … et de saigner ! Et de cauchemarder, y compris éveillée, des visions, des visions de sang, d’horreur, d’épouvante. 

Ce qui a été exclu et de sa chambre et de sa vie, le sang, le sexe, la déflagration, le masculin, tout ceci apparaît en rêves, le cygne noir gagne l’inconscient de la danseuse schizophrène dont l’image de la petite princesse frêle et fragile ne couvre qu’une part, la moitié, pas davantage, d’une personnalité reconstruite-déconstruite par une mère aussi sadique et tarée que celle de Norman Bates et de Carrie.

Le contact de Nina avec le réel se fait par le biais de l’école, des collègues danseuses, et du chorégraphe. Pour y aller, de la chambre cage dorée à cet autre univers carcéral ou l’on est mis très jeune à la retraite, un métro, sorte de tuyau inquiétant ou la jeune vierge est parfois harcelée par un vieil obsédé qui lui tire la langue et lui fait des gestes obscènes.

Darius Afonosky, le réalisateur de Requiem for a dream et The westler, est un cinéaste de l’inconscient hyper crasseux de l’Amérique, un qui va fouiller les poubelles et exposer la crasse en plein jour. Ici, le sujet observé c’est l’ensemble des désirs et des délires d’une poupée maintenue sous cloche, sa face noire de cygne noir, celle qu’elle a tant de mal à donner à voir dans ses chorégraphies, et que son metteur en scène, hypersexué, sorte de Méphisto maléfique, va littéralement la contraindre à laisser sortir pour l’exhiber sur scène.

Les démons rodent en coulisses, Le lac des cygnes de Tchaïkovski en est gorgé, la jeune Nina obtient le rôle de danseuse Etoile et va devoir enfin extraire d’elle-même l’indicible, le désespoir, le mal, le désir frustré, l’envie de tuer, le sang, bref, le dépucelage. Sur scène. Un dépucelage obscène, forcément obscène, en public, face au public. 

Nina est livrée aux regards, aux appétits, aux jalousies, à cette consoeur saphique et diabolique qui va lui faire gober une pilule magique, la conduire dans un bar, la mettre en situation de se faire prendre violemment dans les toilettes par un inconnu Enfin lui faire l’amour, la faire jouir et donc enfin saigner.

Ce n’est donc plus le sang de ses ongles qu’elle lime avec rage mais celui de son propre sexe. Ca y est, Nina, comme Carrie, la Carrie de Stephen King dont elle est comme une cousine de folie furieuse, comme Carrie élevée par une mère plus que dérangée, obsédée par la pureté du corps de sa fille, mère qui n’arrête pas de revenir sans cesse sur la question, ne te fais pas toucher, approcher, les hommes sont tous des obsédés, une authentique témoin de Jéhovah que cette mère génialement interprétée par Barbara Hershey –, Nina, donc, a fait exploser les coutures, la chambre rose devient rouge, la mère qui voulait tant que sa fille prenne SA place à ELLE, la première, sur scène, propre, rage de la voir en scène souillée. Ce diable noir, ce diable qui fond sur le cygne, les deux faces d’un même personnage, le blanc, le noir, le pur, l’impur, le vierge, le souillé. 

Le spectacle commence, Nina est en larmes, la tragédie a eu lieu, la voici devenue femme.


vendredi 2 novembre 2018

Manu le Jedi et le Retour de Staline et de Tonton Adolf



Le gribouille de l’Histoire, Manu la récup, a repris du service, dans Ouest France, la feuille de chou PQR de nos amis bretons. Préparant le terrain des élections européennes, notre petit spécialiste du gros feutre qui tache s’en est allé faire la comparaison entre la montée des populismes en Europe et les années trente. Avec quelques tartines de novlangue sirupeuses comme il les aime tant.

Jugez plutôt.   
       
« Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929 ».

Puis il ajoute  sans redouter atteindre le fameux point Godwin : 

« Il faut l'avoir en tête, être lucide, savoir comment on y résiste en portant la vigueur démocratique et républicaine ».

Ca ressemble au générique de Star Wars, les lettres jaunes géantes qui se détachent sur un ciel noir étoilé, avec la musique pétaradante de John Williams. La macronnerie, langue on ne peut plus vivante, est comme on le constate un art de tisseuse enfilant perle sur perle. Quitte à faire quelques énormes entorses, je nose dire inversions, avec le réel.

Dans la tête de notre cynique et arrogant banquier daffaire, lEtoile Noire ce nest pas contrairement aux apparences Jean-Claude Juncker, Merkel, sa pomme, les lobbys bancaires, les armées de députés aussi vendus que fantômes à renouveler, encore moins les grands donneurs dordre qui se planquent en coulisses et font voter des lois contre les peuples et pour leurs intérêts à eux bien compris – dettes et intérêts, Grèce, glyphosate, Monsanto et OGM, la liste est aussi épaisse qu’un Pléiade – mais bien ces opposants populistes que Monsieur Sorti de Sa Propre Cuisse met tous dans le même sac. Pratique et simple à appréhender, tous sont des méchants nazis ou staliniens en devenir.

Pratiquant le Je suis Votre Rempart contre le Retour du Fassisme, le coquelet de lExtrême Centre, ce parti qui na pas de nom, pas de visage etc. – se référer au discours du Bourget pour la suite – amalgame deux concombres – Orban et Salvini – avec deux courgettes – Marine et Marion – et un navet – Melenchon. Il touille, met le tout dans le mixeur et nous sert une Royco Minute Soupe, sorte de Blédine salée pour les 4/6 ans, ceux qui comme lui sont en maternelle deuxième année en Histoire et Politique.

Une de ses photocopies Excel 5ème génération, Benjamin Griveaux, a déclaré il y a peu à un congrès du Politburo LREM que tous les partis politiques hormis le leur étaient des faussaires de lHistoire. Rien que ca ! Dans la salle, les petits pois ont applaudi à tout rompre la saillie du minot. Le Ni Droite Ni Gauche Bien Au Contraire est donc si jai tout bien suivi le seul parti qui soit labellisé terroir, toutes les soupières ayant servi à sa mixture sont des fake. Formidable art de dire linverse de ce qu’on veut et de se couvrir de ridicule ! Tu viens dun truc faux, HOP, baguette magique de la Fée Macaron, tu deviens VRAI. Gérard Majax de la politique, Manu Micron.

Donc la peste brune, le péril du retour du bruit des bottes, les sirènes de la démagogie, tout cela, cette résurgence des temps funestes, notre petit monarque en son Château entend des voix, se réveille la nuit, tremble de tout son petit corps, craint pour son bon peuple, prend son ardoise magique, et là, ABRACADABRA, un flot de formules creuses à la Hollandouille, lequel – le fantôme de Tulle est de sortie – nous a fait la séquence écho de son fils spirituel sur exactement la même note.

Françaises, français, lheure est grave, Manu lamalgame, Manu la confusion vous le dit. Franco, Mussolini, Hitler et Staline sont aux portes de la Nation. Votez pour moi, éteignez vos cerveaux, allumez BFM, fermez vos portes et vos verrous. Le petit poulbot du bon peuple, le JEDI en carton-pate veille sur vous !