Trois jours après la comédie de la perquisition, Jean-Luc Mélenchon,
ci-devant acteur de boulevard robespierrain, poursuit sur sa lancée. Sophie
Chikirou, sa chargée de communication, est soupçonnée, je dis bien soupçonnée
et pas plus, d’avoir via sa société surfacturé un certain nombre
de prestations à La France Insoumise pendant la campagne 2017. Comme une espèce
de mini Bygmalion. Laquelle surfacturation ne remettant à mon sens pas en cause
foncièrement je ne dirais pas la sincérité mais la justesse des comptes de campagne
de la FI, en effet validés par la commission idoine, et fort précis, ce qui est
rare, notons-le.
Que la justice et la presse s’intéressent à
cette affaire de possible surfacturation comme elles l’ont fait hier
pour l’UMP, quoi de plus normal. Apparemment pour certains
proches ou adeptes de la théorie de l’acharnement sur
le dos de Frère Jean-Luc ca ne passe pas. Deux poids deux mesures, c’eut été mieux
sans doute …
Pour les fans de Frère Jean-Luc – comme ceux de Sarkozy ou Fillon
hier -, toucher un de ses cheveux c’est soutenir
Macron et/ou être d’extrême droite. Il a, lui le Chef, le droit de
faire ce que les autres ne peuvent pas faire car LA cause est la bonne, parce
qu’il est le CHEF, point. Corbière et Garrido et leur HLM, ca va. La
surfacturation, circulez ! Les émoluments de JLM, de quoi je me mêle. Le
fait qu’il ait fait toute sa carrière en politique et n’ait pas passé
une heure de sa vie à bosser soit en usine, soit dans un bureau administratif, qu’il
ait été formé dans une école de manipulation des masses – mais ou allez-vous
donc chercher tout ca. Sanctifiez-le, que diable ! Eh oui, c’est parfois
ca, un militant, un adepte du grand écart, un équilibriste du rapport au réel.
Patatras ! En venant perquisitionner au domicile de Mélenchon, les
présents se sont faits ouvrir la porte par … Sophie Chikirou. Laquelle
entretiendrait – le conditionnel s’impose – une
relation – c’est son droit – avec le leader de la FI. Rien de
scandaleux, c’est leur vie privée, aucun problème.
Sauf que – comme le souligne Mediapart, qui après Sarkozy, Le Pen,
Cahuzac, Fillon et d’autres s’attaque à Mélenchon,
vu que Plenel s’attaque à tout le monde sauf à Macron – problème il
y aurait de cette relation au regard de cette affaire de surfacturation si celle-ci
était avérée. Car auquel cas, et l’angle d’attaque est
juste, si mélange il y a entre vie privée et avantages en nature on rentre
alors dans un cas de népotisme et d’affairisme.
Plenel-Mediapart, en bon trotskiste, s’attaque à Mélenchon
l’ancien lambertiste.
Plenel et Jean-Luc, deux crèmeries qui fonctionnent à peu près pareil mais disent
ne s’aimer guère
– possible mais pas certain … -, avec deux carrières aussi complémentaires
que possible, l’homme de la presse spécialiste des basses œuvres et
des coups tordus, contre le fossoyeur du PS ennemi – ami de Macron. Là ou les
deux se rejoignent en dépit des apparences c’est dans l’affiliation souterraine au monarque qui les sert si bien.
Donc Mélenchon éructe quand on lui demande si liaison il y a. On peut
le comprendre. La question, la bonne, n’est pas celle-là,
c’est plus à la
justice de la lui poser, cette fameuse question. En même temps poser cette
question de liaison c’est aussi le job de la presse, de caniveau certes
mais pas que de caniveau. Vu qu’en dessous de la colère de la personne sacrée
de Mélenchon il y a des histoires de gros sous – en l’occurrence de
fonds publics. En clair l’argent des français. Dont l’argent de ses
propres électeurs.
Pour Mélenchon on l’a compris, il y a de bonnes perquisitions
– l’UMP ca va – et de mauvaises, de bonnes questions et
de mauvaises, une bonne et une mauvaise presse. Mélenchon ne voit aucune
contradiction à faire sur Youtube une longue conférence détaillant ses comptes
de campagne puis refuser en s’emportant de répondre sur un
point précis qui le dérange sur ce sujet précis. Mélenchon a une technique
simple, il fait les questions et les réponses, il tient le crachoir, il cultive
le monologue autocratique et des que ca ne va pas dans son sens il pique une
crise de nerfs.
C’est la version éruptive du fameux Venez me
chercher. On le remarquera une fois encore, la similitude des méthodes de Mélenchon
et de Macron est confondante. Du pur jésuite dans le texte. Seuls les styles
sont différents, o combien. Mais le fond est stricto censu le meme entre l’Elu et son
opposant chouchou.
On est donc priés de croire à cette comédie de l’acharnement
judiciaire. Lequel jusqu’à présent n’est que de l’écume. Des
perquisitions – désagréable certes, mais c’est fait et
cicatrisé -, quelques articles, quelques questions qui fâchent, et une
convocation ou deux chez le juge. Et puis quoi – Sarkozy y est bien allé dix ou
vingt fois et ma foi il est non seulement libre mais en parfaite forme.
Pour deux heures d’interrogatoire le bon Jean-Luc
aura droit à son rond de serviette habituel aux JT, il se défendra mordicus,
tonnera, haranguera ses troupes, criera comme un putois au complot jeuno-macronique
et puis c’est tout. Du bruit et de la fureur … pour rien. Ne
vous inquiétez pas pour lui, tout ca, tout ce foin, la montagne accouchera d’une souris.
Comme toujours !
Excellent ! Mais pas assez fouillé dans la partie qui sont les mecs qui se sont présentés pour faire les perquisitions .Une chose est certaine le GSPR était devant la porte du local de FI.ENCORE UNE AFFAIRE TORDUE STYLE BENALLA.Le GSPR n'a pas la fonction de faire des perquisitions mais d'assurer la sécurité du Président .C'est dans la suite du gamin suspendu .Nous sommes roulés dans la farine et nos aimons ça!
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