dimanche 30 septembre 2018

Le serment de Jeanne - Dialogue 7



C’était le 17 juillet de cet an 1429 après la mort puis la résurrection de notre Sauveur Jésus Christ, c’était un jour béni d’entre tous, un jour de liesse, un jour ou le soleil haut dans les cieux brillait, ou les foules, soudain sorties des quatre coins du Royaume, s’étaient en direction de cette Cathédrale de Reims assemblées, tel un troupeau d’ames en paix avec Notre Seigneur le Tout Puissant, après des années d obscurité et d obscurantisme. C’était jour de sacre, jour de gloire, jour ou résonnaient les trompettes de l’Eternel sur sa fille ainée, en cette ville bénie d’entre toutes.

Là, sur le terre-plein, sur l’immense place faisant face à l’immense cathédrale dont les tours montaient en direction des cieux, une clameur, bouleversante, ravageuse, s’éleva, des cris d’allégresse, des rires en cascade, des hourras et des bravos, tandis que, sortant de la calèche royale, le dauphin, notre dauphin, Charles l’encore dauphin foulait le pavé de ses souliers, prêt, enfin, à son sacre, à ce sacre du Royaume de France, ce pays de Dieu enfin réuni tandis qu’en son sein des hordes ennemies sommeillaient encore, incapables d’avoir pu arrêter l’inéluctable victoire de la Lumière sur les Ombres.

Et, me tenant non loin, je le vis, je plongeai mon regard en le sien, et il me reconnut aussitôt, et me fit signe de le suivre à quelques pas seulement, pénétrer la cathédrale, passer sous le dôme, franchir l’immense portail, me signer, poser genou à terre, recevoir l’offrande de l’eau bénite disposée en quelques gouttes sur mon front, jusqu’à le faire luire.

Je me sentis alors soulevée de bonheur et de liesse, en moi chantaient les vestales du Paradis Terrestre. Ici, sous la nef, s’étaient rassemblés, endimanchés sous des parures d’or, les nobles, les prélats, les qui comptaient, les qui avaient pris leurs distances avant que de revenir un à un. Et tous les regards convergeaient sur notre Sire, marchant en direction de l’autel, le pas droit et le regard pénétré. Fier que de porter enfin la couronne au nom de notre Seigneur Dieu Tout Puissant.

La cérémonie, enchanteresse, nous laissa tous éblouis, comme un réveil, une résurrection après des années de deuil, enfin, enfin réunis, enfin unis, enfin, oui !

Je vis l’archevêque poser la couronne sur le front royal, mon Sire abaisser respectueusement sa nuque, accueillir le poids de la couronne, puis redresser lentement le cou, se retourner vers ses sujets, soulever lentement ses longs bras, et se laisser pénétrer par l’immense rumeur de joie qui de tous les bancs s’éleva.

Il fut sacré Roi de France, Charles VII, le septième du nom.

C’était le 17 juillet de cet an 1429 après la mort puis la résurrection de notre Sauveur Jésus Christ, c’était un jour béni d’entre tous, un jour de liesse.

Un jour ou le soleil haut dans les cieux brillait …


Manu petit cochon !



« Il faut des jeunes comme toi pour faire les travaux, pour reconstruire. Les jeunes comme toi là, t'es costaud comme tout», lance-t-il au jeune homme torse nu, sans hésiter à lui toucher l'épaule. « Faut pas rester comme ça, et pas refaire des bêtises, hein ? Les braquages c'est fini », poursuit Emmanuel Macron, en s'assurant de la parole de son interlocuteur, les yeux dans les yeux. « Tu me l'as dit, tu n'oublies pas ? », conclut le chef de l'Etat avant de prendre dans ses bras la mère du jeune homme.

On dit pas si Manu a pris le 06 du gosse … Chut !

Ca s’est passé sous les caméras de BFM sur l’ile de Saint Martin. L’ex petit braqueur torse nu devant un chef d’état non seulement pas choqué par le manque de respect de la … tenue … envers sa fonction, mais tout à fait complice, pour ne pas dire … séduit ! Ajoutons, petit détail croustillant, la présence de la maman, que la tenue du petiot ne choque pas davantage. Et vla t-y pas que Manu lui tâte l’épaule, lui fait des petites blagues potaches, rit comme un môme devant le petit taulard repenti.

Manu et les mecs torse poil on n’en est pas à une première, le petit cochon déjà allait mater du black et du beur dans les vestiaires de la finale de la coupe du Monde, les gars, armoires à glace tatouées, tâtaient le macaron et lui tous sourires se laissait faire. Passive, va !

On sait depuis Benalla que notre Manu goutte assez le genre petite frappe, tellement moins chiant, tellement plus cochon et viril que Gallet la grande bourgeoise qui coute cher en moquette et en frais de taxi. Les petites frappes, de préférence imberbes, musclées, tatouées, genre Tony Montana, avec des chaines en or, un peu de bidou comme Alex ca passe pourvu qu’il tienne l’arme de service dans la main droite pendant l’acte.

Le conte de fées pour la presse, Brigitte toussa toussa, on les connaît les puissants, leur sexualité débridée, leur gout pour les séances SM, 50 nuances de grave de chez grave avec coffret à gadgets, Bergé, Lang, DSK, les gars toute la journée commandent, le soir dès que la nuit tombe besoin de coups de fouets, de pinces à seins, de plugs, de petits scénarii à la Salo et les 120 jours de Sodome.

Manu, lui, on a compris, pendant les tournées doit y avoir depuis le départ d’Alex un conseiller branché 24/24 sur Scruff et Grindr pour ramener la chair fraiche, le mec est livré avec ordre de se taire, il passe par l’escalier de service, frappe trois coups. Coucou Manu c’est moi !

Faut bien qu’il se repose, faut bien qu’il se soulage, le pauvre, travaille tellement, et tant et tant pour nous. Bon tu t’appelles … Mouloud ! Ah c’est bien ca, ca fait racaille. Tu vas pas trop me faire mal hein mon bichon !


Macron aux Antilles, FO IGOLER !



A peine obtenu son titre de Champion Intergalactique de Sauveur de lHumanité et des Banques Centrales, notre petit dépenseur de kérosène préféré sen est allé faire une tournée des popotes dans les iles françaises, là ou il fait chaud, cacao. Il faisait frisquet à NYC, autant se rafraichir le bronzage aux frais de la princesse et se divertir en rencontrant du bariolé avec une armée de caméras dans le dos, histoire de fournir les JT en cartes postales exotiques.

Onques donc, le petit Bokassa, Empereur au sceptre acheté avec des bitcoins, sen est allé se promener dans les villages et les ruelles de Guadeloupe, de Martinique et de Saint Martin. Il emmena avec lui Dame Buzyn et son plan Pauvreté dans sa besace Big Pharma. La dame, munie dun aéropage de caméras, sen alla, maquillée comme la Castafiore, écouter du gueux dans un hôpital de Pointe-à-Pitre. Un infirmier relativement agé interpela aussi Madame Pièces Trouées, lui mettant sous le nez ses tracas quotidiens. Mais mon bon Monsieur, je suis là, souriait la vestale au sourire forcé, ne vous inquiétez pas voyons, Maman soccupe de vous, allez, cest bon les enfants, on a nos images, on sen va et à lannée prochaine !

Macaron, lui, fit trempette dans la foule sans se prendre de trempes, le petit monarque aime tant le petit peuple qu’aller à son contact en chemise blanche et raie parfaitement coiffée et sur la tête et ailleurs, le poulbot adore ca, tellement bon pour mon image, et puis ca permet de faire du buzz, de faire la leçon, et denfiler les perles comme on enfile les Benalla au petit déjeuner.

Le micro-trottoir de la péripatéticienne qui nous sert de président fut riche, les antillais puis les habitants de Saint Martin le gâtèrent. On eut droit notamment au retour dune dadame qui lan passé à Saint Martin, fort agacée, avait taclé le roitelet, refusant, o my god, de lui adresser du Mossieur le Pwésident. Comment Manu te la retournée la dadame, il te lui ai fait un numéro Gérard Majax à la sauce Rothschild, HOP ton école ABRACADABRA je te la fais repousser comme un champi, HOP tes allocs plus 3 points, HOP une assiette toute pleine et un ti-punch, allez viens gentille madame, viens trinquer, faut IGOLER.

Les petits séjours balnéaires express de Macaron ne servent à rien, mais coutent un bras, et sont un excellent dépliant touristique. Gérard et Simone devant leur ragout-flageolets matent ca chez Pernault le midi et se demandent si lété prochain la Guadeloupe … Et le bon Pernault den rajouter trois couches avec le ton condescendant du petit blanc un peu waciste qui parle des autochtones comme dans La ferme des animaux. Allez PUB !


La peste Zemmour




Le dernier torchon de Zemmour en tête des ventes en France, et le Rassemblement National qui se refait une santé sur le dos des échecs patents de Macron. Sil fallait quelques preuves de la crétinisation du peuple français, en voici deux.

Tomber dans les pièges des élites tout en ayant la prétention, sur la base dun savoir aussi manipulé qu’incomplet, de sen extraire, voilà le constat que je puis faire du succès remporté par ces arsouilles, authentiques faux nez de loligarchie qui les paie et les met en avant, patriotes en carton pate qui ne servent qu’à nous diviser sur le dos des musulmans. En laissant surtout Tsahal tirer tranquillement sur les enfants de Gaza.

La vertigineuse inculture du peuple français concernant lislam, y compris, et cest un comble, parmi les musulmans eux-mêmes, ceux qui cèdent aux sirènes des wahhabites et des imams payés par le Qatar et lArabie Saoudite, a de quoi laisser pantois. Assimiler le Coran au Djihad est aussi stupide qu’assimiler la Bible Hébraïque à la domination mondiale des juifs sur les autres peuples ou assimiler la Bible Chrétienne au massacre des impies. Dans les trois cas, une étude scrupuleuse de lhistoire ainsi que les points de vue théologiques orthodoxes nous enseignent exactement le contraire, seulement voilà. Quand on est certains dêtre dans le juste et davoir raison contre lautre on ne retient que ce qui arrange. Et ca marche dans absolument toutes les religions, lesquelles, faut-il le rappeler, ne sont pas une unicité mais ont ce qui sappelle des chiismes. Les catholiques ce nest pas une addition de petits pois, lislam pas davantage, la religion juive pareil. Seulement pour savoir ca il faut étudier et se creuser la tête. Et pas lire Zemmour et les autres, ces agents doubles qui pensent à ta place, te caressent dans le sens d’un poil ouvertement raciste, font appel à tes basses vibrations, à ton orgueil de petit blanc, à tes peurs et à ton ego. Que  lon puisse qualifier de dissident un mec qui a son rond de serviette quotidien dans nos médias depuis deux décennies – faut-il être naïf pour croire ca.

Que ceux qui tremblent devant les méchants barbus se rassurent. Non la France nest pas en train de sislamiser à fond meme si problème il y a, non il ny aura jamais de Colombey les Deux Mosquées, non le hidjab ne sera pas obligatoire, oui Houellebecq se trompe complètement, Soumission ce nest qu’un ROMAN, et Houellebecq pas un modèle déquilibre. Par contre si vous continuez à faire lamalgame entre tous les musulmans et tous ceux qui sadonnent a la Goutte d Or aux prières de rue, et à mettre un bulletin de vote Marine puis Marion, non seulement vous participez à ce que vous dénoncez, mais vous aurez une lourde responsabilité dans la suite des évènements. Dont vous ne savez rien, aveugles que vous êtes.


samedi 29 septembre 2018

Des gaulois décrochent Macron



Une première depuis lavènement de la Vème république. Ce vendredi soir 28 septembre, Emmanuel Macron en prend pour son grade, au Blanc. À l’appel du Comité de défense des usagers de l’hôpital du Blanc, les élus du territoire avaient été invités à décrocher de leur mairie le portrait du président de la République, et à venir le déposer devant la sous-préfecture, où plus de trois cents personnes sont rassemblées.

Plus d'une cinquantaine de portraits ont été déposés devant la sous-préfecture. Une nouvelle action menée dans cette journée du 28 septembre, après celle du collectif C'est pas demain la veille, dans l'après-midi, à Châteauroux. D'autres sont à prévoir, sans doute dès lundi 1er octobre, où le rapport des experts, commandé par l'Agence régionale de santé, doit être présenté aux instances de l'hôpital de Châteauroux-Le Blanc.

En termes de symbole pur, limage est très forte. Il existe donc en France des élus de la République qui décrochent le Président, lexcluent donc des bâtiments municipaux et déposent le portrait comme un encombrant devant sa filiale locale. On navait jamais vu ca, et ca en dit long. Ca signifie, toi président tu nes plus mon président, toi qui méprises ma commune je te sors et je te mets aux ordures.

Le petit roitelet a eu beau décrocher, on se demande bien comment et pourquoi, un titre honorifique de Champion de la Terre – aurait-il fait reculer la déforestation en Amazonie, non, il a simplement autorisé la commercialisation du glyphosate quelques années de plus -, force est de constater qu’à demeure il nest plus maitre de la totalité du territoire. Des tas de villages gaulois se sont constitués au coeur même de lEmpire Romain, des tas de gaulois ont appelé le druide et avalé de la potion magique, et mis à la porte le petit représentant de loligarchie.

On ne peut plus te voir en peinture, monarque, ta bobine on la sort. Voila le résultat au démarrage de lan II de Macaron, celui de tous les présidents de la Vème qui est devenu archi impopulaire en un temps record, pire que François Hollande, le score de son prédécesseur est déjà dépassé, qui laurait cru, eh bien nous y sommes. Elu sur un socle dun électeur sur dix inscrits au premier tour davril 2017, puis sélectionné avec un score cocasse bourré de 6 contre une concurrente tellement nulle au débat que même un âne aurait remporté le scrutin, Emmanuel Macron est un roi nu à domicile. Les gens ont mis un an à comprendre le mec, lui cest les ultra-riches et rien dautre, un Robin des Bois à lenvers qui pique dans nos bas de laine pour engraisser les gros actionnaires qui lont placé sur le trône de France. Cest juste un centurion de Jules César, en clair un vendu.

Aux Antilles, il y eut un paquet de gens qui refusèrent de venir le voir, même de lui serrer la main qu’il leur tendait avec un sourire de travers. Macron, il finira haï, conspué, détesté comme aucun autre avant lui, mais il le sait et il sen fiche, pendant quatre ans, il continuera à vendre le pays à la découpe en nous insultant et en nous traitant de tous les noms chaque semaine, et tous les journalistes de BFM continueront jusqu’à la dernière seconde à chanter sa geste. Lui, la seule place qui l’intéresse, cest celle de Juncker, et on la lui a promise. Alors les français …


vendredi 28 septembre 2018

Le serment de Jeanne - Dialogue 7



Une nuit en songe, nous nous étions arrêtés en une prairie afin de nous poser et y dormir, je vis mon père et ma mère, tous deux assis aux pieds de ma tente, qui priaient silencieusement. Ils n’osaient lever les yeux vers moi leur fille, ils semblaient intimidés. Ma mère surtout, l’armure je crois l’intimidait, ainsi que la présence de tous ces hommes à mes cotés. Il y avait dans son regard comme la pensée que tout ceci n’était pas convenable pour une aussi jeune fille. Et aussi une forme d’admiration interloquée.

Je m’avançai vers eux et leur ouvris les bras en grand, trop heureuse de les revoir, mais ni l’un ni l’autre ne firent un pas. Ils demeurèrent interdits et immobiles, le regard baissé contre terre. Je les appelai alors, maman, papa, mais tandis qu’ils ouvrirent la bouche aucun son n’en sortit. C’était comme s’ils étaient morts, et d’ailleurs ils l’étaient déjà en un sens, morts en tant que parents car dépassés par les évènements.

Alors je ne pus que fondre en larmes et appelai à moi Notre Seigneur Dieu Tout Puissant. Qui expira un souffle en mon cœur et de ses mots pleins de sagesse me fit comprendre que j’étais par la voix de l’Ange passée en un autre royaume ou celui d’avant n’a point droit de cité ni même accès. Je te les fais venir l’un et l’autre afin que ton cœur y puise réconfort, mais ne puis leur donner vie comme tu le souhaiterais, ma douce Jeanne. Car tes géniteurs sont aux cieux à mes cotés, je les ai fait tous deux séjourner quelque temps au purgatoire, ils expient le peu qu’ils ont fait de mal, ton père surtout, ta mère eut presque pu passer directement chez Saint Pierre mais ce dernier n’avait pas le cœur de les séparer.

Je retournai lors à mon sommeil, fermai les paupières et demeurai songeuse. Comme cela paraissait loin, une autre vie presque que la mienne à Domremy, alors que deux ans seulement avaient passé. Ils étaient comme étrangers, j’étais devenue étrangère à moi même et tout autant viscéralement attachée, jusqu’à l’incarnation, à ce pays que j’habitais autrefois sans le connaître et libérais. Deux vies en une, une enfance, un début d’adolescence puis un destin qui te soulève du sol et t’envoie de ton vivant flirter avec les astres. Toucher un peu les cieux et ramener une poussière d’éternité.

ONU - le ridicule ne tue pas.



« Ce que je suis sur le point de dire n'a encore jamais été révélé en public auparavant », a ainsi déclaré le dirigeant israélien, avant de préciser : «Je révèle pour la première fois que l'Iran dispose d'un autre complexe secret à Téhéran.» Montrant à l'assistance la photographie d'un « bâtiment d'apparence innocente », tout en précisant le nom de la rue de la capitale iranienne où celui-ci se trouve, il a assuré qu'il s'agissait d'un entrepôt contenant pas moins de 300 tonnes de « matériaux nucléaires ».

Netanyahou est un habitué des mises en scènes burlesques autour de présentations de prétendues preuves de la détention par l’Iran de l’arme nucléaire. Déjà en 2012 à la même ONU il avait brandi un A4 figurant une grosse bombinette dessinée au gros feutre noir, et muni d’un feutre rouge nous avait dessiné une espèce de boom.

Imitant Colin Powell avec sa fiole d’eau de source et Nikky Haley et ses photomontages d’enfants syriens gazés au gaz moutarde, le dirigeant israélien a pris sa voix la plus grave et roulé des R avant que de réciter son texte, digne d’un épisode de Benny Hill. On eut pu croire que face à ce comique de répétition un éclat de rire général lui réponde sur les bancs de l’assemblée, mais personne n’osa. L homme on le sait connaît quelques problèmes de santé, à compter d’un certain age l’indulgence prévaut.

La tribune de l’ONU depuis la sortie de Colin Powell est devenue un défilé de comiques troupiers au chômage, avec quelques abonnés et de nouveaux venus. Netanyahou fait office de vétéran. De meme Nikky l’ambassadrice, prise la main dans le sac avec un hygiaphone à une manifestation anti Maduro à New York, haranguant la foule pour faire tomber Nicolas. Cette dame a ses têtes de turc, elle ne peut souffrir par exemple qu’une délégation palestinienne s’exprime à l’ONU sans immédiatement quitter son siège pour aller se maquiller aux toilettes, et souffre d’une émotivité tout à fait particulière qui la fait fondre en larmes devant la moindre photographie d’enfant basané faussement gazé par la CIA et maquillé en mort vivant. Elle aussi aime brandir des A4 à tout bout de champ et gémir sur un registre larmoyant. Nikky, c’est Desperate Housewifes in ONU 24/24.

Nous eûmes Trump tonnant contre Maduro et l’Iran et les menaçant l’un après l’autre de leur envoyer les quatre cavaliers de l’Apocalypse. Macron, le Champion de la Terre et du Climat, qui après avoir fait des cadeaux aux ultra-riches français fait pleurer sur le sort de ces pauvres qu’on oublie toujours au moment de la distribution des cadeaux de fin d’année. Et maintenant Netanyahou qui nous exhibe sans rire une photo montrant un vieux bâtiment tout à fait banal en nous disant qu’il y a tout un arsenal à l’intérieur et que la planète risque de sauter. Et conseille sans rire à l’Iran d’aller s’acheter sur Amazon un compteur Geiger afin de mesurer la radio activité à Téhéran. Sérieusement, si quelqu’un dans la salle avait un thermomètre …

Nos dirigeants, certains, font de la peine. Ils s’échinent avec deux morceaux de bois et un caillou à créer un effet spécial digne de Marvel et sont obligés de réciter des textes grotesques pour tacher d’être crédibles, et on les voit littéralement s’enfoncer sous nos yeux sous la couche d’ozone du ridicule. Le pire étant qu’ils se laissent filmer. Par pitié, sauvez-les d’eux-mêmes !


jeudi 27 septembre 2018

Pouvoir exécutif en France - numéro hors-service ...



La famille dAdrien Perez, tué a coups de couteaux dans la banlieue grenobloise le 29 juillet dernier à lage de 26 ans par deux délinquants connus des services de police, a écrit une longue et belle lettre à Emmanuel Macron le 15 aout dernier afin dalerter son attention sur la situation plus que préoccupante de la délinquance grenobloise et sur lenvolée des crimes ultra-violents sur des innocents.

Cette missive et cet odieux crime viennent après une demande de moyens supplémentaires effectuée à lEtat Français, donc à Gérard Collomb, devant la flambée des crimes, par le Maire de Grenoble. Laquelle demande fut refusée par le premier flic de France, futur démissionnaire et ministre à mi temps dénoncé par ses propres services.
« Devons-nous conclure, après cette nouvelle tragédie, que les représentants d’un Etat de droit s’avèrent incapables de mettre fin au règne sauvage d’une minorité qui empoisonne le quotidien de millions de Français ? Nos élus ont-ils si peur de ces gens ou ont-ils un intérêt à les laisser prospérer et tuer ? La France a clairement renoncé à imposer la République dans certains territoires, complaisamment ou lâchement abandonnés à la délinquance », écrivent ces parents en deuil. Et de poursuivre. « S’ajoute à la douleur de la perte d’un enfant, l’indignation face au silence assourdissant d’une partie de la classe politique française. Le mutisme de votre gouvernement et de votre majorité est-il la manifestation d’un mépris de caste face à la souffrance du commun des mortels ou l’expression de la conscience coupable d’hommes et de femmes ayant le pouvoir de mettre fin au règne de la violence mais refusant, par manque de courage et de conviction, de le faire ? »

En parallèle, voici les édiles de France, ceux des petites communes, ceux de la ruralité, qui à leur tour crient dans le désert contre labandon des girondins, dénonçant avec force le dépeçage de leurs moyens financiers et leur sacrifice par un état centralisateur sourd.
François Baroin, président de l’Association des maires de France (LR), Dominique Bussereau(Ex-UDI), président de l’Assemblée des départements de France, et Hervé Morin, président de Régions de France (UDI) sont les initiateurs de l'« appel pour les libertés locales ». Les petites communes ou petites villes, devenues financièrement exsangues, s’estiment dépossédées de leur force de décision et lésées par diverses mesures du gouvernement. « Ce n’est pas une centralisation supposée, mais une centralisation véritable ! », affirme Pernelle Richardot. «Face à des élus ''marchistes'' qui sont déconnectés des territoires, l'ancien monde s'organise pour les sauver !», s'agace-t-elle.

Et de dénoncer les dernières mesures gouvernementales, les métropoles privilégiées ainsi que les communautés de communes, la suppression de la taxe dhabitation qui coupe les moyens aux maires, les plans  sur les dotations budgétaires avec les Régions, le dédoublement des classes de CP et CE1 a la charge des collectivités. Bref, un désengagement volontaire dun état centralisateur prenant sa feuille de route à Bruxelles et oubliant le cœur même du pays au profit des grands intérêts économiques internationaux, des banques et des grandes multinationales.

Ici aussi, totale surdité. Pourtant sur le sol, tout le gouvernement Philippe, tout occupé à son budget et à la préparation des élections européennes, regarde ailleurs. Macron, quant à lui, est à NYC et attend son titre de Champion de la Terre et du Climat. Trop occupé à prononcer des discours aussi creux que mensongers et grandiloquents ou sa Seigneurie se drape dans le combat contre le retour des fascismes. 

Il ny a plus de commandant dans le navire France, la France il la laissée tomber, trop petit, trop gaulois, trop de gueux. Macron préfère craner et se faire mousser, un fils de petits bourgeois tailladé au couteau, que mimporte, je ne suis pas le petit père du petit peuple, votre gosse, allez le chercher si vous en êtes cap, quand on laisse son môme sortir le samedi on se plaint pas dun coup de couteau malheureux.

Le mépris de ce pouvoir nen finit pas de multiplier jour après jour les signes les plus tangibles. Crevez la gueule ouverte, le président des ultra-riches, le produit des médias 2016, la créature de Jacques Attali, lui, se concentre sur les premiers de cordée et sur le haut de bilan. La calculette sur pattes de la maison Rothschild vous salue bien, noubliez pas de vous essuyer les pieds avant d entrer, Brigitte a autre chose à faire que le ménage.




Trump à la tribune de l’ONU - du baratin en barre !




« Nous croyons que lorsque les nations respectent les droits de leurs voisins et défendent les intérêts de leurs peuples, elles peuvent mieux travailler ensemble pour s’assurer des bienfaits de la sécurité, de la prospérité et de la paix. Chacun d’entre nous ici aujourd’hui est le représentant d’une culture distincte, d’une histoire riche et d’un peuple lié par une mémoire, une tradition et des valeurs qui font de nos patries des endroits comme nulle part ailleurs sur terre. C’est pourquoi l’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération à la place de la gouvernance mondiale, du contrôle et de la domination. Je respecte le droit de chaque nation dans cette salle de suivre ses propres coutumes, croyances et traditions. Les Etats-Unis ne vous diront pas comment vivre ou prier. Nous vous demandons seulement de respecter notre souveraineté en échange ».

Ainsi parla Donald Trump à la tribune de lONU. America First. Son mantra.

Daucuns en déduisirent instantanément que le cordon est coupé de facto entre les intérêts américains et ceux de létat hébreu. Hier, lors de la campagne pour la présidence en 2016, on crut sur la foi des discours du meme, alors candidat, au reflux des GI depuis les théâtres dopération étrangers ou la bannière étoilée pratique lingérence. On crut également à un rapprochement avec la Fédération de Russie de Poutine. A la mise sous les barreaux des élites démocrates plongées dans le Pizzagate. A larrêt de la Fondation Clinton. A tant dautres choses encore.

Rien de tel ne se produisit, bien au contraire. Sitôt élu Trump alla dans la direction opposée. Produisant soit de nouveaux discours, soit une décision ravageuse – lambassade américaine à Jérusalem qu’aucun de ses prédécesseurs navait osé faire en dépit des pressions du lobby. Soit un silence assourdissant – le pizzagate.

Le discours du président américain ne sest pas limité à cette belle déclaration dintention qui, vous le verrez, restera lettre morte comme les précédentes. Il étrilla aussi lIran, accusé de financer le terrorisme islamique que combattent les mollahs et que co-pilotent les américains. Et il menaça directement et sans ambages ni faux semblants le gouvernement Maduro dun coup détat fomente par les USA. Après avoir vivement incité les iraniens à faire tomber leur pouvoir. Le tout en nous vantant après cela le mérite de lindépendance américaine et le respect des autres cultures.

Une chose et son contraire donc. Une nouvelle fois.

Comme son comparse Emmanuel Macron, mais avec un style bien à lui de magnat de limmobilier rodé à des négociations à lemporte pièces se réalisant en plusieurs coups de poker successifs. Trump pratique la politique à larrache comme on remporte des contrats internationaux. A la dure. Promesse de vente 1, on promet et on annonce plein de choses et on flatte. Deuxième rendez-vous suite à une demande de négociation du client, on met ses parties sur la table, on propose sa femme en garantie, on tourne casaque histoire de ne pas perdre le marché. Troisième et ultime négociation, on trahit son associé, on enfonce ses compétiteurs, on glisse une enveloppe sous la table, on remporte le marché et on a grugé tout le monde.

Il sagit quand on y regarde bien dune méthode particulièrement virile de faire du business, complémentaire à celle de notre banquier daffaires national, autre négociateur roué, qui lui fait davantage dans le feutré et dans le gentillet. Mais sur le fond même fait exactement la même chose. La langue est simplement plus châtiée.

La première journée des allocutions devant lassemblée de lONU vit se succéder deux bonimenteurs, Trump puis Macron, et enfin un dirigeant censé être un ennemi de lhumanité tout entière, le président iranien Rohani. La différence de niveau, de hauteur de vue et de sincérité entre les deux premiers et le troisième fut absolument stupéfiante. Sans accorder de blanc-seing par définition à Rohani, force est de constater que son discours avait pour objectif de dire le juste, tout du moins de tacher de sen rapprocher autant que possible devant une assemblée pas forcément acquise – ni les chinois ni les russes nétant présents. Fort courtoise, son allocution se garda bien daccuser nommément, de sabrer, ou de faire la leçon. On restait sur les principes et sur les faits, que ce soit à propos de laccord sur le nucléaire, de la guerre contre Daesch et du terrorisme, de léquilibre des forces et du respect des pays et de leurs peuples. Le discours avait en lui-même une certaine profondeur, qu’il ne fut pas simple de comprendre pour beaucoup après les rodomontades de Trump et les crâneries emplies de guimauve de Macron. Nos chastes oreilles occidentales ne sont plus guère habituées à des discours emprunts de nuances et douverture desprit, on préfère de nos jours le gros rouge qui tache, les leçons de morale et le sucre mielleux. Autres temps, autres mœurs …


mercredi 26 septembre 2018

Le serment de Jeanne - Dialogue 6



Je me revois en armure, sur le champ de bataille, glaive levé, passant et repassant sur des corps, poursuivant un ennemi tachant de tuer lun de mes hommes, et levant lépée droit vers les cieux puis labattant sur le cou de cet être qui était là, qui était là jusqu’à ce que moi, portée par une Lumière Divine, devienne linstrument consentant de sa fin.

Je vis donc le sang, je fis jaillir le sang, je dus le faire, ce fut aussi cela, ma mission, porter le fer, le plonger dans le cœur, pour sauver lâme eh bien oui accepter de couper les branches, certaines se frayant sur mon passage. Je devinais ma fin sur le bucher, lAnge mavait de nuit envoyé des visions et avait murmuré à mon oreille des mots réconfortants. Mais il le fallait, jétais devenue capitaine de combat, un combat spirituel ici-bas fait avec les armes dici-bas. Et donc le glaive.

Je songeai chaque soir à chacun de ceux que javais fait tomber et priai pour chacun. LAnge me permit parfois de dialoguer avec leurs ames entre ciel et terre, de mélever vers elles, dentendre leurs complaintes, leurs confidences, leurs témoignages et leurs récits. Tous furent, jen fus fort aise, rassurants, non, ils ne men tenaient pas rigueur, au moment du passage la mort leur avait soufflé le sens, ils avaient de fait gagné, mieux qu’un répit, une place au purgatoire pour les promis à lenfer et une au paradis pour les promis au purgatoire.

 Que tu es Bon, O Seigneur, que tu es Juste.

Le combat fut âpre certes, mes hommes parfois perdaient patience à force de voir leurs compagnons perdre vie sous leurs yeux. Chaque matin et chaque soir, la combattante que jétais les réveillait, les nourrissait, les pansait aussi, les rassurait. Et chaque matin au petit jour se levant ensemble nous reprenions route en direction dOrléans.

Il fallait y aller, ne jamais reculer, toujours avancer, ignorer les pertes, enterrer les morts, reprendre la route, ne jamais nous retourner. Il nous fallait ensemble poursuivre la marche, la marche glorieuse, la marche victorieuse, la marche vers Orléans, reprendre la ville à lennemi, la restituer à notre Père, puis tous nous prosterner devant lui. Lui était le seul guide de notre combat, nous, nous étions ses messagers couverts de largent des armures nous protégeant des coups du Malin. Nous acceptâmes le prix, nous priâmes nos morts, nous priâmes également les morts du camp den face, les pauvres, eux avaient été entrainés sans le savoir par Satan en personne, mais ils étaient comme nous, des êtres fragiles, faisant honnêtement leur travail, espérant se lever sur une aurore boréale et se coucher sur un ciel étoilé.

Je fermai les paupières. Traversant les combats je me sentis soulevée depuis lécorce terrestre. Je volais aux cotés de lAnge, survolai le campement de mes troupes, pouvais les observer de loin livres aux rêves que lAnge leur inspirait. Je passais au dessus-du campement de lennemi. Un silence dor régnait. Cétait la trêve de la nuit.