Vivre intensément, ne vivre nulle part et partout, faire un tour-du-monde et y écrire cette saga en 8 volumes, Sundance, 8 fois 400 pages, 40 ans d'Histoire et d'histoires en France, à Paris et à la Réunion. Ecrire ici en marge, sur moi, sur vous, sur ce monde, sur notre époque. Le faire des années durant, des 4 coins de notre Monde.
lundi 20 août 2018
La trahison de Tsipras
« Pour la première fois, la Grèce se trouve dans une position où elle peut se fixer une série d’objectifs pour le jour d’après. Elle est de retour avec un plan, une responsabilité. Elle est en marche ».
Ainsi parla Alexis Tsipras en conseil des ministres ce lundi après être parvenu au bout du troisième et dernier plan d’aide européen – négocié en 2015 –, et rendant, selon ses dires, une autonomie financière à la Grèce.
Celle-ci, libérée nous dit-on des fourches de la Troika, peut ainsi retrouver sa capacité à trouver des financements sur les marchés privés à des taux décents – 4% au lieu des 37%, taux record enregistré au plus haut de la crise en 2012 -consentis précédents par ses frères européens.
Le budget présenté par son gouvernement pour l’exercice 2017 satisfait pleinement aux critères d’autérité voulus par les bruxellois et présente un excédent primaire de 4% du PIB, ce qui en fait un des meilleurs élèves de la classe après l’Allemagne et devant la France. Au vu de la persistance du montant astronomique de la dette grecque – qui était rappelons-le le problème de base et le demeure – le gouvernement s’est engagé à produire des excédents de 3,5% jusqu’en 2022 et de 2,2% jusqu’en 2060.
Lesquels engagements ne sont guère que des écritures comptables déconnectées de toute réalité, l’avenir sur un plan économique notamment ne pouvant faire l’objet de prédictions, à long terme a fortiori, sauf dans le cerveau malade de nos amateurs de tableurs Excel.
Le taux de chomage grec, qui a culminé jusqu’a 27%, s’est stabilisé à 21%, ce qui en fait un des plus importants de la zone euro. La Grece au passage aura perdu le quart de son PIB. Ces deux paramètres n’entrent aucunement en ligne de considération tant pour l’UE que pour les marchés. La croissance grecque à venir ne repose guère que sur le tourisme, or celui-ci d’après de très nombreux observateurs est déjà à son maximum. En outre les privatisations forcées des aéroports et du Pyrée – dans les mains chinoises – privent le gouvernement des taxes. On a une fois encore privilégié le court terme sur le long terme et les intérêts privés à ceux du peuple. Ce qui convient fort bien et à Bruxelles et à Tsipras.
Lequel Tsipras, en authentique faux-nez de l’oligarchie, aura cédé sur tout et trompé à un point inimaginable ses concitoyens. A titre d’exemple, 150 000 grecs ont du renoncer à leurs héritages, ne pouvant s’acquitter des taxes votées pour remplir les poches de ceux qui en ont déjà trop et ont participé à l’immense arnaque de Goldman Sachs sur la dette grecque. Cette crise qui aura mis tout un pays par terre aura spectaculairement enrichi une poignée – Soros, initié, a realisé une magnifique opération grace à laquelle il a pu créer sa Fondation, ses ONG et financer les vagues migratoires qui déferlent sur notre sol.
Le regard accusateur des bruxellois s’est déplacé sur les italiens, le mauvais élève change à présent de camp. Après avoir dépecé un pays, passons donc au suivant.
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