Catherine
Dorléac, plus connue sous
le nom de Catherine Deneuve, actrice, star, probablement la comédienne francaise la
plus connue au monde. Deneuve, ce nom est associé à la France, à Marianne, à la femme francaise, à l’élégance, à la mode, à Saint Laurent, aux
festivals internationaux, au chic de l’avenue Montaigne.
Catherine Deneuve, née Dorleac, famille d’acteurs de théatre, quatrième d’une fratrie de quatre
sœurs, dont une, Francoise, partie trop tot en 1967, qui était son complément, et une comédiennne sidérante et inoubliée. Sa mort fut le
plus grand drame de la vie de Catherine.
Depuis
1956, son premier film, à ce jour, plus de 60 ans sur nos écrans, qui dit mieux,
pas beaucoup. Poutant rien a priori n’aurait pu nous faire
deviner que cette timide et réservée jeune fille des
beaux quartiers, avec sa discrète blondeur et son débit de voix rapide
pourrait devenir le symbole même de la femme et de
l’actrice francaise
dans le monde. On aurait davantage parié sur Francoise, plus excentrique, plus
enjouée, au début plus douée que sa jeune sœur,
plus comédienne qu’elle en somme.
Sauf
que la vie en a décidé autrement.
Catherine, après
une succession de petits roles jusqu’en 1962, recontra Roger
Vadim, qui la fit tourner dans Le vice
et la vertu, tomba amoureux d’elle, lui donna un
fils, et fit d’elle
une femme. Prête à une des rencontres
artistiques et humaines majeures de sa longue carrière, Jacques Demy, le
poète enchanteur de
Nantes. Ce furent Les parapluies de Cherbourg, la palme d’or à Cannes, le triomphe
international, les mélodies de Michel Legrand et les larmes à la fin de la
projection dans toutes les salles du monde.
A
compter de, la carrière s’envola et elle attira
tel une ampoule les meilleurs, en tout cas un grand nombre et pas que depuis la
France. Polanski pour le génial Répulsion ou elle brisa son
image, Bunuel avec Belle de jour puis
Tristana, deux chefs d’œuvre intemporels.
Truffaut, pour deux films à plus de dix ans d’intervalle, La sirène du Mississipi, un échec immérité avec Belmondo, puis Le dernier métro, son plus grand succès et un de ses roles
les plus forts. Et tant d’autres, Marco
Ferreri, Rappeneau, Lelouch, Alain Cavalier, Robert Aldrich …
Une
rencontre cruciale avec Marcello Matroiani, une fille avec lui, Chiara, des années d’amour traversées par nombre de films
en commun. A compter du triomphe du Dernier
métro, une autre rencontre
décisive, André Téchiné, devenu son ami,
avec qui elle tournera une succession de bijoux ou la vestale descend de son piédestal pour incarner
des femmes ordinaires plongées dans la passion et le drame, Le lieu du crime, Les voleurs, Ma saison préférée et d’autres. Un role à la Geena Rowlands ou
elle donne le vertige, Drole d’endroit pour une rencontre. Un film mythique aux USA, The hunger alias Les prédateurs, hyper branché, ou elle irradie,
aux cotés de Bowie et de
Susan Sarandon. Un triomphe avec Indochine,
qui la couvre de prix et lui fait décrocher une nomination à l’oscar. Et puis une
sorte d’apothéose, Place Vendome, pour cloturer le XXème siècle, un role vibrant,
ou elle se révèle tout aussi
bouversante que Romy Schneider. Surprenante Deneuve, toujours libre, se
renouvelant en permanence.
A
compter du XXIème
siècle, une présence sur les écrans constante,
beaucoup de films de jeunes réalisateurs de talent, des choix de cinéphile exigeants, de
jeunes partenaires mis en lumière à ses cotés, une curiosité artistique
insatiable, une boulimie de roles, dont certains surnagent très haut, jamais rien
de médiocre. Elle accepte
même parfois des petits
roles, une apparition, un clin d’œil, juste pour
participer, pour aider. Elle, connue mondialement, libre dans ses choix, gérant paraît-il son
compte en banque avec désinvolture mais ses choix artistiques et ses amitiés avec une indéniable sincérité et beaucoup de gout.
Elle
demeure libre dans son expression et ses prises de position. Du tact, beaucoup,
elle ne se compromet pas dans des émissions de télévision, télévision ou elle se fait plus
que rare, pour lui préférer les plateaux. Elle refuse obstinement le théatre, trop de trac,
ingérable à ses yeux.
Elle
m’apparaît toujours
inattendue, jamais étiquetable, on la sait de gauche mais elle ne verse pas dans
la bienpensance et l’angélisme, elle défend ses amis,
Polanski par exemple, avec constance et courage, elle a il me semble une naturelle
inclination à voir le beau et le
bien, à refuser obstinément les cancans, à rester toujours a
une certaine hauteur. Et elle conserve un humour absolument irrésistible, y compris
sur elle-même, une totale désinvolture par rapport
à son poids et à son age, qu’elle assume
cranement. Comme une authentique féministe dans le sens femme libre qui ne
s’en laisse pas compter
et jamais ne se victimise. Victime, elle – jamais de la vie. Bien trop classe
pour cela.
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