Marre de cette boite, marre de ce job,
marre de ce job, marre de chez marre ! Je bosse trop, je sors trop, je
bois trop, je râle trop, j’en peux plus de cette vie, toujours pareil, toujours
le même chemin tous les jours, à part un bon concert et quelques échappées
outre manche, des années que je tourne et retourne en rond. Et les années qui
passent, et à part refaire mon CV tous les deux ans, et passer des soirées entières
accoudé au bar à refaire le monde et à me lamenter – rien ne bouge.
Les séances avec le psy – je crois que
je vais arrêter, ca mène nulle
part, rien qu’à des questions sans réponses, plus ca va plus j’ai l impression
que j’y retourne pour m’illusionner sur le fait que ca va me conduire quelque
part, à quitter ce pays, cette ville, ces gens que j’aime mais qui ne me
comprennent pas ou qui un à un me mettent à distance parce que j’ai piqué une
gueulante, pas forcément justifiée, mais c’est comme ca, la rage parfois a
besoin de sortir, ya que l’appareil qui fait que du dedans je sens une respiration,
le truc me prend, je sens la paix me gagner, je suis tous pores de peau tendu
vers l’objectif, vers ce petit rien à saisir. Ce petit rien qui est tout.
Je sais que c’est là ma voie. Mais
comment … Ca … Oui je sais, rejeté par les tiens, comment tu veux, on te crache
à la gueule, une main se tend, te tient, te lâche, à nouveau abandonné, et puis
ca recommence, en fait ca se répète et moi je bouge pas, j’ai le doigt sur le
clic et mon cœur me dit c’est CA alors CLIC.
Je rêve – ca oui – je rêve, d’exposer,
de publier, de faire connaître mon travail, les gens me disent c’est magnifique
ce que tu fais, oui sans doute, c’est la seule chose de bien, de vraiment bien,
que je fais dans ma vie, oui, ca je peux être fier, enfin, content, mais je
sais que je peux, que je dois faire mieux, suffit juste que je me bouge le cul,
sauf que c’est pas mon fort le saut dans le vide, à 40 piges moins simple qu’à
30, me suis un peu encrouté, un peu trop imbibé.
Parfois, envie de pleurer, alors je
laisse couler, et puis ca se calme. Préfère pas trop penser à demain, encore
moins à hier, je vois pas clair, moi ya que l’instant, l’instant juste, celui
ou j’appuie sur le clic, celui de la photo. Ma vie – une succession de clichés,
de lumières et d’ombres, saisies, extirpées du quotidien, instants de grâce sortis
de moi, exposés, comme ca, à la face d’un monde qui ne me comprend pas …
Qui te dit que le monde ne te comprend pas ???
RépondreSupprimerExact !
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