Chargé
de mission à la Présidence
de la République, Alexandre Benalla obtint le 1er mai
dernier l’autorisation pendant un jour de congés de suivre une patrouille de CRS en étant, sur autorisation du directeur de cabinet de la
Préfecture de Police de Paris, vêtu d’un costume et d’un casque de CRS. C’est dans cet accoutrement qu’en fin de manifestation, à la
Contrescarpe, il fut filmé
en train de molester un jeune – pas un manifestant, un jeune, qui était la avec ses amis – et aller jusqu’à le frapper à terre.
Informé
des agissements de son collaborateur, Emmanuel Macron, fait nous dit-on
exemplaire, décida de sa mise à pied pendant … quinze jours, et d’une réaffectation
à une autre tache, celle de participer à l’organisation des évènements à
l’Elysée.
A ce titre, Alexandre Benalla fit partie de l’équipage du bus des bleus, et fut surpris en train de
s’occuper de leurs bagages.
Manque de bol, la vidéo du collaborateur molestant un jeune qui avait déjà
fait l’objet de moult publications sur les réseaux vient enfin de révéler
l’identité
de l’auteur des faits à une opinion publique quelque peu stupéfaite. Ainsi un collaborateur de la Présidence peut se déguiser en CRS et casser du jeune quasi impunément un 1er mai. Et le Président de la République informé
le maintient à demeure après une petite tape sur la joue.
Révélés,
les faits font scandale et chacun y va de son petit couplet. Les opposants
cognent et s’indignent, les supporters de Macron font bloc, et
Madame Belloubet fait mine de froncer des sourcils. Le Monarque, lui, se tait,
pas de son niveau, à lui qui fait
des DAB dans les vestiaires de match avec un joueur torse un. Sa Majesté Empereur des Mouches ne daigne pas s’exprimer à
propos d’un macroneux qui castagne du petit gueux parigot. Et
alors, doit-il songer – qu’est-ce que ca peut bien me faire …
Le symbole de ce pouvoir qui par collaborateur
interposé castagne sous un masque de flic un jeune francais
offre un résumé
parfait de ce qu’est l’essence même du macronisme. Un pouvoir lache, violent, masqué, menteur et veule. Un pouvoir qui se croit tout
permis et ou l’idée de sanction fait sourire. Un pouvoir ou n’importe quel ane avec fanion LREM peut en toute
tranquilité violer éthique
et lois et revenir tranquillement à
son poste de travail faire risette aux bleus de Didier Deschamps.
Cet Alexandre Benalla – sinistre personnage – aura
sans doute pu j’imagine
assister gratuitement à la finale à Saint Petersbourg et avoir ses selfies avec les
joueurs. Le passe-droit en macronie étant
de règle, couplé au fait de ne jamais débourser
de sa propre poche, le chargé
de mission puni pour deux petites semaines a largement eu l’occasion de se refaire une santé.
Interrogé
au sujet de cette affaire, Richard Ferrand n’a pas daigné commenter, lui non plus ne commente pas les faits divers, pas
davantage les faits d’été
ou de 1er mai. Il ne commente pas davantage ses propres affaires troubles, dont
la justice et la presse ne nous donnent guère de nouvelles. Chez ces gens-là, l’outrecuidance est sans fond et sans fin. On pensait
avoir avec Morano, Dati et quelques autres touché le gros lot entre 2007 et 2012, on s’était trompés. Là, nous avons franchi un nouveau pallier.
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