Visé depuis septembre 2016 par une enquête judiciaire concernant des soupçons de fraude fiscale, l'ancien questeur de l'Assemblée nationale Thierry Solère est également soupçonné de trafic d'influence, de corruption, d'abus de biens sociaux, de financement illicite de dépenses électorales et de manquements aux obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Selon les informations du Monde, Thierry Solère serait également soupçonné d'avoir fait usage de sa position d'élu de la République pour favoriser des entreprises pour lesquelles il travaillait.
La justice veut par ailleurs l'entendre au sujet de l’embauche en tant qu’assistante parlementaire de l’épouse de l’un de ses anciens employeurs. Cet emploi est présumé fictif par la justice.
Son immunité parlementaire ayant été levée à la demande du parquet de Nanterre, voici donc le député LREM placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, pour des faits remontant aux années 2010 à 2013, alors qu'il était le lieutenant de Bruno Lemaire, actuel Ministre de l'Economie.
Aux rappels précédents s'ajoute le fait que la justice s'intéresse de près à un prêt non déclaré que lui aurait fait un de ses proches pour un montant avoisinant le million d'euros.
A l'époque, le député travaillait également en tant que conseiller stratégique, notamment pour une entreprise spécialisée dans le traitement des déchets industriels. Mediapart révélait en septembre 2016 que ce poste qui lui rapportait « 12 000 euros par mois ».
En 2017, Le Canard enchaîné avait aussi
fait savoir que Thierry Solère avait « omis de régler une partie de ses impôts
sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la
dernière année ».
L'élu marcheur,
ex-fondateur des Constructifs, conteste les faits qui lui sont reprochés.
Ce qui est attendu, dans ce genre d'affaires, on ne se met pas a table, on
engage un avocat que l'on rémunère fort bien, et tel un Nicolas Sarkozy, on joue la montre
en passant de temps à autre dans les médias occuper un temps d'antenne significatif
pour se victimiser.
Ce que, tel un
Cahuzac, ne manquera pas de faire Thierry Solère tout prochainement, sitot autorisé à
regagner son domicile. Car nos chaines de télévision,
les publiques surtout, payées
avec la redevance des citoyens, font systématiquement open bar pour ces élus ripoux en mode c'est
pas moi c'est l'autre.
Quitte à voler autant le faire avec tout l'applomb nécéssaire. Cahuzac, rappelons-le, travaille
actuellement dans un hopital au soleil, sur une fort belle ile, et Sarkozy est
avec Carla quelque part au Qatar j'imagine.
Il est amusant de se souvenir de quelques petits numéros de Thierry Solère à l'heure
ou les faits s'accumulent contre lui tendant à prouver à
quel point la malhonnêteté de cet élu
est criante. Un donneur de lecon de première, toujours la main sur le coeur, demandant aux petites gens de se
serrer la ceinture pour leur pays. Le décalage entre les discours et les actes prête à
sourire, à defaut de vomir, et le cas de cet élu LREM – un de plus, la liste s'allonge –, d'une confondante banalité,
n'étonnera personne.
Le dégout
des citoyens envers les politiciens de tous bords n'a rien d'une
lubie de misanthrope. Il s'appuie
sur des cas fort nombreux à
la fois d'accusations et de relaxes. La presse joue à sauve qui peut mais finalement se fait de l'argent sur ces affaires qui, comme on dit, font
vendre du papier. Mediapart ne doit son salut qu'à ces révélations qui les concernant ne portent que sur
certains et pas sur d'autres, que
Monsieur Plenel, pour des raisons qui le regardent, laisse indemnes.
Contemplateurs de ce piteux spectacle archi prévisible, citoyens et électeurs se bouchent le nez et haussent les épaules. Tout en regardant si par malheur la voiture
qui les suit n'est pas équipée d'un
radar …
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