Les
cierges, ceux des églises, sont tout sauf cons, les concierges de métier par
essence pas davantage. Les êtres au mental de concierge, par contre …
Parasites
d'un corps social dans
lequel ils pénètrent sur la pointe des pieds, ces pourvoyeurs de fausses
rumeurs, de ragots et de bavasseries diffamatoires n'aiment rien tant que salir la réputation de ceux qui leur
auront fait la grâce de les avoir accueillis à leur table. Pour cette race de médiocres indécrottables
vivant telles des mouches à merde le nez sur les
défauts grossis d'autrui, se rehausser
en abaissant, dans le dos, toujours, est un exercice permettant de se rassurer soi-même.
Je te macule de crachats, je fais porter le chapeau à autrui, je me délecte à distance de voir les amis se séparer du fait de mes
manipulations d'antichambre je rentre
chez moi, je souris …
La
perversion de ces gens-là, de ces attitudes si
viles et si laides, ne pas chercher ailleurs qu’en eux-mêmes, là ou le vide existentiel pourrait faire suffoquer dans les
draps d'un lit ou un et un
seul dort, seul toujours. Lui qui de jour ne peut survivre qu’entouré a besoin
de ce repli en sa triste solitude intérieure, il faut à ce moment-là recharger les
batteries, cet appétit à détruire à petits feux coute et pas que la fierté, des ans, des ans
perdus à faire le mal, un mal
mesquin, insignifiant, petit, pas même intéressant à raconter sur papier. Car l'absence totale de dimension – je ne dirais pas romanesque –
d'envergure chez ces
sous fifres de la bassesse ne conduit qu’à ca, l'isolement, l'enterrement en
soi-même. Tu trahis X, Y et Z, tu trahis tout l'alphabet, au bout du bout tu finis veuf à quarante ans et
macchabée à cinquante.
Tout
plutôt de se mettre à table, tout plutôt
que dire, ce qui manque, ce qui ne va pas. Alors s'en aller fouiller l'autre, débusquer ses
petits secrets, l'accoucher, pour
répéter, amplifier, déformer, faire subir à l'autre ce qu’on a si
peur envers soi-meme de faire, lui faire payer la note par en-dessous, parce
que tellement plus simple, tellement plus lâche, tellement plus vil, tellement
plus con, finalement.
Ce
que tu fais en mal à autrui, la vie en
boomerang te le renvoie – plus tard. Voilà ce qu’ignorent et ce que nient ces
concierges, ces délateurs, ces fourbes. Trop bêtes pour savoir que tout se paie
et que non, tu ne passeras pas entre les gouttes, ton miroir sans teint à un moment craquelle, tu prends de l'age, tu vieillis, te ratatines, tel un vieux pruneau, sur
toi-même, ton masque fond, le doute te gagne, le dégout de soi, le dégout de
tout, le gout de cette vie que tu as maculée de crachats est simplement devenu,
plus qu’amer, dégoutant en bouche.
Et
tu te vomis toi-même …
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