Guerre
de l'image. Afin de
contrer l'initiative d Angela
Merkel qui avait publié une photo résumant la tension du G7 avec le Président Américain
– photo devenue virale -, ce dernier contre-attaque et en publie d'autres, ou tous, Angela, Trudeau, Macron et les autres, sont
tout sourires.
G7
– le truc a accouché d'une souris et fut
quelque peu effacé par son équivalent russo-chinois. Nos dirigeants impuissants
en sont donc réduits à ca, des selfies et
des contre selfies. Les gens – entendez les citoyens – étant fort occupés avec
la Coupe du Monde, le mieux est de faire simple, pour ne pas dire simplet.
Le
G7 ne sert à rien, pas plus que
les sorties de la famille Windsor. Seules les images comptent, parce que l'image crée un sentiment que quelque chose a eu lieu et donc
que nous payons bien des dirigeants pour faire leur job. A présent chaque
acteur – chaque dirigeant pardon – a ses propres photographes, son compte
Twitter ou Instagram, sa propre agence de communication. Plus son pouvoir réel
diminue plus les outils pour faire croire à l'inverse augmentent.
Ce qui compte n'est pas le pouvoir
mais son illusion, et donc l'effet produit sur la
rétine.
Une
photo, selon l'angle ou la seconde
où elle fut prise, on peut lui faire dire ce qu’on veut. Idem pour les séquences
filmées. Qu’une bourrasque et une pluie diluvienne tombent et le gugusse
présidentiel en dessous se transforme en Mister Bean. Que Trump serre les
mâchoires ou montre ses quenottes et c'est la face du monde
qui dans l'émotionnel collectif
bascule.
Les
discours lus par nos dirigeants procèdent du même principe mais ont le défaut
de durer voire d'être abstraits. Une
photo est plus simple, elle agit comme le bandeau qui défile sous le baratin du
journaliste, tu peux couper le son au poisson dans le bocal, tu peux te
contenter de lire un ou deux bandeaux de temps à autre, le blabla du perroquet médiatique n'est rien d'autre qu’un long
développement – un peu comme le jet d'un poulpe, ca tourne
et ca retourne, ca se mord la queue, c'est toujours
complètement refermé sur soi. Comme le bandeau. Comme la photo.
Il
faut pour marquer les esprits – le temps de cerveau disponible n'est pas si étendu que ca – aller directement à l'essentiel. Frapper à l'émotion et frapper
juste. Qu’il reste une impression, rien de plus, ca suffit, si on a ca on peut
alors passer au sujet suivant.
D'ailleurs le G7 c est fini …
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