Tombé
au hasard sur quelques photos d’un copain agé de plus ou moins 35 piges, un vrai
chic type, beau gars avec l’attirail qui tue, barbe, poils, muscles et tatoos.
Des photos faites par un photographe, arty, tendance, genre truc de magazines
pour hommes et pour gays. Il y a 5 ans le même en faisait déjà, c’était grosso
modo pareil. Dans 5 ans je gage que nous en serons encore plus ou moins au même
point. Pourtant le copain en question est loin de n’avoir aucun talent,
artistique j’entends. Pourrait – il le fait parfois – mettre davantage ses réalisations
que sa pomme torse nu – mais non, c’est devenu un leitmotiv sociétal, ce coté poupée
Barbie des mecs à des âges ou il est pourtant grand temps de passer à autre chose.
Et encore lui a 35 piges, d’autres à 45 voire 50 continuent. Jusqu’ou …
Moi
ma pomme mon physique ma jeunesse … La confiance en soi, la vraie, on en parle
quand, les gars … Photoshop est pas encore trop passé, le copain de 35 ans pas
trop besoin de filtres, photogénique, le regard capte bien la lumière, le
photographe est pro et le modèle assez bon. Mais bon … le monde, ce qui vous
entoure, les autres, la culture, le sens de la vie …. Ca en fait des omissions
pour cet age-là …
Quand
papa-maman – ben oui le problème est la – a pas transmis ce qu’il fallait Peter
Pan a besoin du regard des autres comme de son ombre. Manque quelque chose que
ces jolies photos révèlent … Un peu de maturité par exemple, de la distance
envers soi-même, un intérêt posé ailleurs que sur soi.
Aucun
problème avec le fait de poser – pourvu qu’on ait de la distance. Qu’on n ait
pas besoin d’une image pour se sentir exister. Parce que les années ca passe
vite et la chair a sa vie de chair, à un moment même quand tu as un physique
hyper avantageux s’il te manque la base tu le sens et t’en baves …
Nous
sommes plongés dans un monde illusoire ou le reflet précède l’être jusqu’à
parfois le remplacer. Cette gadgétisation de l homme qui joue à Ken et à Marvel
ne saurait effacer des lois élémentaires, l’estime de soi est un socle qui se
construit uniquement du dedans, l’image n’a rien à voir avec cela.
J’en
vois un – un seul en fait – qui parvient depuis le début à mettre la distance
juste entre son image, le regard des autres, ses intentions et lui-même. Comme
par hasard un homme, jeune, mais un homme, pas un petit garçon déguisé en
homme. Lui, ses photos servent autre chose, quelque chose de supérieur, dans
lequel il apprend et progresse. L’anti modèle par excellence, car acteur de sa
vie et de ses choix.
Ce
qui change tout …
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