Dimanche,
Ipialès, ville frontalière de la Colombie avec l'Equateur. A deux pas de l'hôtel,
une église, blanche avec des couleurs bleues, très belle, sur une place, ou dès
l'aube se pressent les paroissiens. Les rangs sont serrés.
Ici
en Amérique du Sud l'Eglise Catholique est partout et les croyants qui vont à
la messe sont légion. Pas que les anciennes générations. Le joug de l'Eglise
fonctionne à plein, le pape actuel – je ne reviens pas sur ce que je pense de
ce drôle d'homme – est une star, peu sont ceux qui se disent chrétiens, le
tampon c'est catholique, il y a le dogme et puis c'est tout.
En
parallèle ces paroissiens, je le vis depuis près d'un an et demi, baignent dans
la vie matérielle, ils passent leur journée à parler argent, à vendre et a
acheter des trucs et à manipuler billets et pièces. Si l'on suit les enseignements
du Christ la plupart d'entre eux, bonnes personnes au demeurant, font le tri en
fonction en leurs petits intérêts puis font à confesse. C'est ainsi.
La
religion fonctionne comme les partis politiques, elle offre à chacun des
solutions simples, comme un prêt-à-vivre basique ou tu ne te poses guère de
questions. Tu fais comme on a dit, tu restes dans l'enclos et tu iras au
paradis.
J'ai
hier regardé avec beaucoup d'intérêt une conférence de l'historien Michel
Desseille, un merveilleux professeur d'histoire qui doit avoir 80 ans passés
sur YouTube. Peu dire que le spectre de ses centres d'études est vaste, avec
lui pas de sujet tabou, il va surtout sur les terrains que les autres négligent.
L'étude des cinq civilisations de l'humanité au hasard. La franc-maçonnerie
depuis ses origines.
Hier
ce fut les évangiles du Nouveau Testament. Ma foi chrétienne matinée de socratisme
sur le plan intellectuel me dicte d'être toujours en quête de vérité c'est-à-dire
de lumière, et de toujours me montrer apte à remettre en cause tout ou partie
de l'existant, qui provient le plus souvent de l'ingénierie sociale opérée au
travers des siècles par les puissants, financiers, politiques mais aussi séculiers.
Bien
des bastilles sont donc tombées ou se sont effritées. J'étais prêt comme depuis
longtemps à … La date de la naissance de Jésus – ca je le savais – fut décidée
par un fonctionnaire de l'Empereur Romain Constantin. Ce ne fut donc point la
date réelle. Ce mythe de Noel est païen, qui plus est devenu commercial, et bâti
sur un joli conte de fée avec âne, santons et tutti quanti, ce qui permet de
faire de jolies crèches pour enfants sages.
De
meme l'age réel de sa mort. 33 ans quand on creuse il y a comme un gros doute.
Un détail certes mais un détail encore une fois décidé par des … romains !
La composition même du Nouveau Testament, les 4 évangiles, furent choisis par
ceux-ci contre un paquet d'autres qu’on décréta apocryphes. La traduction de l'hébreu
au grec et en latin donna lieu à quelques jolis contresens. Jésus célibataire,
encore une fiction à remettre a l'endroit. Jésus fils unique idem …
Bref
ou que l'on se penche – je ne dis pas que toute la vie de Jésus telle que nous
la connaissons est une fiction, je dis juste qu’elle fut réécrite des la naissance
de l'Eglise Catholique selon les dogmes et intérêts de cette dernière. Et que
les siècles suivants ou je le rappelle la Bible était en latin et lue telle
quelle dans les églises devant des parterres de croyants ne comprenant pas le
latin ont poursuivi ce lent travail de réécriture, de censures, de
cachotteries, de textes qu’on ôte, qu’on traduit mal, pas forcément à dessein.
Un
texte sacré confisqué par une Elite quelle qu’elle soit donne toujours lieu à
des falsifications à des fins de pouvoir, ne pas comprendre cela consiste à se
faire avoir et rester sous le joug de ces individus. Exactement comme en
politique ou le réel est toujours pas essence caché et l'information à la
source dissimulée. Croire aveuglément parce que le prêtre a dit que, c est si l'on
entend le sens profond de la parole du Christ – cf. Apocalypse – se faire
avoir, et sans le savoir s éloigner de la foi réelle qui est indépendante par
essence.
Ce
que ces gens-là veulent depuis toujours c'est sous le prétexte manipulateur de
nous élever en définitive nous enfermer dans un enclos dont ils maitrisent les
codes. Le haut du panier de toutes les religions s'est détourné volontairement
de la parole des prophètes de chacune afin ici-bas d'en obtenir le maximum.
Sortir à pas de loup de toutes les églises m'apparaît nécessaire, tout du moins
on peut à la fois y être fidèlement et sincèrement tout en s'élevant au-dedans
de chacune d'elle vers ses cimes, là ou perce la véritable lumière.
Il
n'est point nécessaire de poser comme indispensable un écran séculier entre le
ciel et nous-mêmes. La spiritualité quel que soit son vecteur – pouvant donc
être chacune des religions existantes ainsi que chaque pratique ancestrale des
anciennes civilisations, lesquelles spirituellement étaient dans leur ensemble
bien plus éveillées que les nôtres – n'a pas besoin d'intermédiaire. Elle est
par essence éminemment personnelle.
Quand le mensonge, la cupidité et la bétise sont partout, le chemin de l'homme de foi est un chemin de croix.
RépondreSupprimerJe ne crois pas à la spiritualité car celle-ci est totalement liberticide et même perverse avec ces critères de perfection totalement dénuée de sens et source de souffrance de beaucoup d'âmes. Est ce que les animaux ont besoin d'avoir une foi et une vie spirituelle pour être épanouis et indéxés sur la bienveillance ? Non, ils le sont spontanément et nous ne sommes si différents d'eux.
RépondreSupprimer