Les
éléments de langage ont été distribués, les députés serviles label LREM se lâchent
en 2.0 sur les réseaux avec leurs formules chocs, toutes les mêmes, on a un et
un seul PowerPoint réparti en dix petits soldats. Alors c’est parti, privilégiés
de cheminots, France en Otage, soutien aux usagers.
Etc.
…
Le
monarque et ses sbires s’adressent en bons disciplines de la culture marchande anglo-saxonne
non à l’individu ou au citoyen mais à l’usager et au consommateur. Il s’agit de
s’adresser à la fibre émotionnelle et d’éteindre la réflexion, de parler au petit
bonhomme et de le couper du collectif. Et surtout de faire le nécessaire pour
que personne ne soit en mesure de parler du problème dans son ensemble.
Il
y a une semaine ce bon Jean-Michel Apathie recevait Marine Le Pen et la sommait
de trancher sur la question récurrente des régimes spéciaux desdits grévistes.
Alors POUR ou CONTRE s égosillait-il en bon laquais du pouvoir, tandis qu’elle
tachait d’élargir au seul problème qui vaille, à savoir le démantèlement d’une
grande entreprise publique, sa mise en concurrence sur notre sol avec des
entreprises étrangères, à terme les pertes d’emploi évidentes, les conséquences
en termes de prix et donc de pouvoir d’achat pour les français, le lien avec la
question de la ruralité etc. …
Je
ne suis en rien pro Marine mais je ne puis qu’avouer qu’elle avait intelligemment
posé le cadre. Car à la suite de La Poste, La Banque Postale, France Telecom
Orange, Air France et autres, on ne peut pas dire qu’on ne sait pas vers quoi l’ultralibéral
gouvernement à la tête de la France conduit la SNCF, avec l’assentiment de son Président
et du Comité de Direction de ce dernier.
Ca,
les cheminots, je parle des agents, pas de leurs syndicats, l’ont parfaitement
compris. Cela fait depuis 1995 qu’on les désigne – ON c est des journalistes
surpayés bénéficiant de ristournes fiscales fort sympathiques et des
politiciens dont on ne fera pas ici la liste des privilèges indécents – de
PRIVILEGIES. 23 ans qu’on les montre du doigt, ces pseudo surpayés qui ont l’insigne
déshonneur d’avoir encore quelques petits avantages.
Vous
voulez mon point de vue – tant mieux pour eux ! La situation préoccupante
des comptes de la SNCF n’a strictement rien à voir avec leurs émoluments. Elle
est essentiellement due à l’abandon de l état, à des erreurs en termes
organisationnels, à une stratégie plus que bancale qui privilégie tantot le long tantot
le cours terme, à des investissements insuffisants etc. Les responsables c’est
avant tout Pepy, son équipe de calculettes et les différents titulaires de
Bercy dont le cerveau est directement branché sur les outkases de l’Union Européenne
et de ses lobbys. Les cheminots non seulement n’y sont pour rien mais vivent
dans leur quotidien professionnel – leurs horaires sont à la limite de l’indécent
et je me demande parfois comment font les dernières recrues pour avoir une vie
de famille … – les conséquences de ces funestes choix. Le poisson est
malade par la tête, pas par la base.
Tels
les routiers ils ont la capacité pour le collectif citoyen que nous sommes de
bloquer le pays et donc de faire quelque peu céder ce pouvoir qui nous prend
tous pour cible afin de baisser les impôts des plus fortunés. Laissons-leur ce
pouvoir qu’ils exercent à notre place et cessons de râler comme dans Astérix
pour une histoire de billet annulé. J’imagine que ce n’est pas la joie de subir
cela mais est-ce la vraiment l’essentiel. Cessons donc de tomber dans la
marmite En Marche dont le logiciel vient d’une grande banque d’affaires pour
qui le terrain, c est-à-dire vous et moi, ce n’est rien qu’une ligne sur un
compte d’exploitation qu’il convient de comprimer au maximum.
Les
enjeux de ce bras de fer sont majeurs, qu’on soit ou pas d accord avec les
revendications des grévistes n’empêche en rien de comprendre que leur sort et
le notre sont liés. A nous de faire cet effort de prise de hauteur par rapport
au quotidien et aux tracas réels du moment.
Réapprendre
à chercher ce qui nous rassemble plutôt que tomber dans le panneau
gouvernemental de la division. Ces gens-là nous parlent comme on parle à des
enfants et alignent depuis plus de dix mois des preuves tangibles de pour qui
ils roulent. Suffit simplement de se souvenir de qui a financé le lancement du
produit Macron, la stratégie médiatique, les dizaines de couverture, le
storytelling, la complaisance des interviewers, toutes ces ficelles qui ont
fait que cet illustre inconnu est passé à la surprise générale à coups de
manipulations et de boules puantes lancées dans les pattes de certains de ses
adversaires.
Les
cheminots sont dans la cible, hier ce furent les retraités avec la CSG, les
parents avec la loi des 11 vaccins, les salariés avec les ordonnances. Demain
ca sera les étudiants avec cette réforme des universités, antichambre d’une
plus que probable privatisation partielle puis totale desdits lieux d’apprentissage.
La
France version Macron est un produit à vendre à la découpe morceau par morceau,
à un rythme plus rapide que celui qu’avait adopté ses deux prédécesseurs. A
l’heure ou l’homme de l’Elysée fait la promotion face caméra de l’investissement
de la France dans l’Intelligence Artificielle, tachons si possible de ne pas
faire preuve d’une intelligence pas plus développée que celle des machines en
question.
Lesquelles
à terme, ne nous faisons guère d’illusion, nous remplaceront.
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