L'ambassadeur russe auprès des Nations unies,
Vassili Nebenzia, a annoncé le 4 avril que la Russie demandait une réunion du
Conseil de sécurité dès le lendemain d'une réunion de l'OIAC au sujet de
l'Affaire Skrippal.
«A la demande de notre gouvernement, nous vous
demandons de convoquer demain à 15h (heure locale)
une réunion publique du Conseil de sécurité sur
la lettre du Premier ministre britannique Theresa May» mettant en
cause la Russie dans l'empoisonnement de l'ex-agent double russe
Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, le 4 mars à Salisbury, a
déclaré le 4 avril l'ambassadeur de Russie auprès des Nations unies.
Deuxieme réunion à l'ONU donc en dix jours sur cette
affaire totalement ubuesque dont le défilé des chapitres évoque les Pieds
Nickelés. Et sert admirablement de stratégie d'enfumage sur le plan
international. A propos de deux non morts dont un ex-espion qui dormait depuis
des lustres en Grande Bretagne.
Flash back. Un espion. Russe. Se révélant jouer double
jeu. Arrêté par les russes, interrogé, mis sous les barreaux.
Il eut été facile alors pour nos pseudos diables du Kremlin de l'assassiner.
Mais non.
Quelques années passent, branle-bas de combat, négociations
classiques dans le monde diplomatique et de l'espionnage, tu me donnes 10 américains
et britanniques et je te donne 10 russes. Skrippal est sauvé, il devient
citoyen britannique.
Dix ans passent, l'ex espion vit sa vie
tranquillement quand quelques jours avant le 1er tour des élections russes l'homme
en question s'écroule avec sa fille dans un restaurant.
Un empoisonnement. Tout de suite la presse
britannique s'empare de l'affaire et la monte en une, courte enquête, tests chimiques, résultat un poison chimique créé
en ex URSS il y a plus de 40 ans, pas dans la liste des 41 armes chimiques de l'ONU.
Notons que, d'une part, les entrepots russes conservant
ces poisons ayant été insuffisamment sécurisés vols il y eut il y a fort
longtemps sans que les coupables aient été retrouvés, et que d'autre part, la recette
dudit poison est expliquée dans un ouvrage en vente sur Amazon depuis quelques
années.
Chacun peut donc se concocter son poison ruskov à
domicile, logique.
Sauf pour Madame May, en échec absolu sur le Brexit
depuis deux ans et qui a besoin de redorer son blason. D'un coup d'un seul elle
tonne et accuse Poutine et le Kremlin sans preuve, Boris Johnson son clown aux
Affaires fort Etranges en rajoute une couche, on marche sur la tête, c'est Muppet Show au 1 Downing Street.
Excitations dans les chancelleries européennes.
Macron le matin incite à la prudence – elle va trop vite ma collègue, ce ne
sont que des hypothèses -, recoit un appel de David de Rothschild ou équivalent
l'après-midi puis le soir nous annonce tout de go qu il s'apprête à expulser du diplomate russe.
Idem depuis 13 autres pays, 13 grands courageux indépendants
de la City et d'e l'Etat profond US.
May convoque séance tenante une réunion
extraordinaire à l'ONU – qu'ont-ils pu bien se dire, n'y avait-il pas plus
urgent.
Poutine réélu leur rétorque que ce sera dent pour
dent, ca expulse donc à tout va, à trois mois de la fin des classes, j'en
connais qui ont du être contents.
Les russes via Lavrov avaient deja humilié May en
refusant son ultimatum et proposé une enquête internationale – refusée par les british. Puis
adressé un questionnaire en 14 points à la France, pas nette du tout dans son
implication souterraine pro Royaume Uni, pas de réponse pour l instant.
Donc rebelotte à l'ONU.
Sur une affaire avec zéro mort, un ex espion pris
pour cible – sur qu'en rien cette affaire meme élucidée ne changera la face du
monde, sauf que nos dirigeants EUX ont décrété que c'était plus important que
les exactions d Israel a Gaza d'il y a quelques jours, que ce qui se passe en
Syrie, que le bitcoin qui plonge, que les périls sur le dollar dus aux décisions
chinoises suite aux décisions de Trump sur les importations, que les mouvements
à la baisse à Wall Street sur le dollar, que les mises en garde du patron de la
FED sur un possible krach avant l'été– c'était dit à mi mots mais ce fut dit.
Donc enfumage sur toute la ligne, remplir à ras-bord
l'actualité de cette affaire parfaitement secondaire permet de taire l'essentiel.
Et à ce petit jeu tous complices.
Nos dirigeants, je pose la question, prennent-ils
TOUS les citoyens pour des buses …
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