En
1930, à Esperanza, petit port de la Costa Brava. Les pêcheurs découvrent dans
leurs filets deux corps que la tempête a rejetés vers la plage. Geoffrey
Fielding, un archéologue britannique, reconnaît les deux victimes et se
souvient. Son amie, la belle Pandora Reynolds, s'était sentie attirée, quelques
mois plus tôt, par le mystérieux yacht qui venait de jeter l'ancre dans la
baie. Elle avait nagé jusqu'à son bord et avait découvert, dans un intérieur
luxueux, le propriétaire du bateau, Hendrick van der Zee, occupé à peindre un
portrait : celui de la mythique Pandore, qui, trait pour trait, lui
ressemblait...
L'ancien
universitaire britannique Albert Lewin a bien lu sa mythologie grecque qu’il l'adapte
à son époque pour un film mythique considéré comme un des joyaux de l'histoire
du cinéma.
Donc
Pandora, première femme créée par le Dieu Zeus afin de se venger des hommes et
de Prométhée le voleur de feu. Femme extrêmement attirante et imperméable à l'amour
terrestre, qui attire un à un les hommes et les conduit à leur perte. Partie de
l'Olympe avec une petite jarre que cette curieuse ne pourra s'empêcher d
ouvrir, renfermant tous les maux de l'humanité.
La
sculpturale Ava Gardner, sans doute une des plus belles femmes du monde, erre
et s'ennuie et attire à elle tous les hommes, qu’elle néglige un à un. Jusqu’à ce
qu’elle rencontre James Mason le Hollandais solitaire dans la baie d'Esperanza,
la baie de l'espérance, qui seul sur son voilier l'attend depuis des siècles.
De
la mythologie au mythe il n'y a qu’un pas que franchit ce somptueux poème
cinématographique interprété par deux Etoiles immortelles. De l'or jaune, un
rouge corrida, un bleu azur océan, un vert émeraude, la symphonie de couleurs
de cet esthète raffiné de Lewin créée un univers baroque visuellement
époustouflant ou la pellicule semble provenir des cieux, d'un monde autre, ou
tout est comme magnifié. Le réel est expulsé de ce film, tout est artifice et
tout artifice vise au sublime, au mythique, au mythologique, chaque scène,
chaque séquence créée littéralement une fascination, l'image et son grain, le
son, le lent mouvement de la caméra, ce montage hypnotique, ce vent sur la
plage qui évoque l'œuvre de Dali, ces statues antiques qui témoignent de l'amour
passion entre cette déesse de chair et ce fantôme de la mer …
Pandora
ou la boite de Pandore ouverte et laissant s'exfiltrer une ode à l'amour des
dieux si fascinante que voir Pandora une fois, une seule, suffit à s'en
souvenir toute sa vie.
Bonjour Christophe
RépondreSupprimerTrès beau film que j avais associé,quand je l avais vu,à l'idée de réincarnation et aux retrouvailles de deux âmes par delà le temps.
Albert Lewin:sauf erreur aussi le réalisateur du remarquable "portrait de Dorian Gray" inspiré du roman de Oscar Wilde,avec Hurt Hatfield,George Sanders
(et Jessica...Tandy?Ah mince vlà peut-être Alzheimer je ne suis plus sûr,ici).
LOUIS
Ah oui c est bien Alzheimer qui commence pour moi Christophe,c était Angela Landsbury (et non pas Jessica Tandi)la première victime de Dorian.
RépondreSupprimerVite!Un vaccin.(Noooooooon!je plaisante,faisons le à la mégère Buzyn,la Babaïaga issue des camps de la mort)
LOUIS