Ils trottinent dans les rues, se bousculent sur les trottoirs, le
museau collé à l'ecran riquiqui de leurs cellulaires. Ecran entre
le réel et les autres
et eux qui les rive dans l'univers artificiel et virtuel de leurs vies. Tels
des rats dans des cages ils recoivent des stimuli, pardon, des messages ou des
alertes de leurs dix applis ouvertes en permanence, temps de sommeil inclus.
La premiere chose qu'ils ou elles font au réveil, avant
le bol de café, est de lire puis repondre au smiley Pokemon recu à 2 heures du
matin et de sourire comme un benet.
Ils ont acheté leur chaine et la caressent à chaque instant et la contemplent comme
on regarde un mur avec des graffitis à décoder. Ils ne
savent plus aimer, plus se concentrer, plus réfléchir, plus
rien sinon obéir tels des pantins à des vibrations et passivement être dans la réaction à des
intrusions. Les nouvelles technologies les ont avalés, ont avalé leur humaine
part d'eux mêmes, celles-ci ont et et sont créées par des
etres richissimes et malveillants qui interdisent à a leur progéniture de
trop s en servir. Pas de tablettes chez les Gates ou les Jobs, mais des livres,
des tas de livres dans la chambre des enfants. Pas de wifi à l'école, un
tableau et des craies.
Se livrer aux cellulaires consiste à mourir un peu et le faire en
consentant à sans le savoir. Les regards se vident et les mots deviennent creux
pour ces millions de non etres qui vivent ces non vies derrière ces écrans de
nains de jardín. L outil a pris le guidon et l'homo modernus se laisse mener
comme un lapin crétin par le bout du nez. Sa parole s'est comme vidée, il ne fait
que communiquer par abréviations et émoticonneries. Du Pixar dans les phrases, du Disney dans la langue
francaise, des smileys, des selfies, des pokemon, des GIF.
Du rien.
Combien lisent, combien savent encore écrire. Point
besoin de bruler comme dans Farenheit les livres vu que la plupart des gens n'en
possèdent plus, l'esclave
moderne a fait dans son immense majorité le travail
des nazis dans les années trente tout seul comme un grand.
L'outil cellulaire est fait pour distraire c est-à-dire sous le prétexte fallacieux
de mieux communiquer et d'améliorer ton confort en te mettant wiki dans la poche te détourner de l'essentiel.
Te couper de toi et des autres. T'aveugler tout en te balancant de sales ondes
dans les neurones.
Télécharge une appli, coco. T'as signé à tous les
coups, verifie, un contrat avec Skype ou planetromeo qui les autorise à tout
enregistrer, tes messages, tes sms, tes photos, tout ce qui est à toi est
devenu contractuellement à eux. Tu dis que tu t'en fiches et que tu n'as rien à
cacher, ce qui est triste car le sens de ce que tu énonces est
que ton intimité est morte. Un être sans intimité est un être
mort vivant. Un zombie.
Les voir par milliers marcher tels des zombies le nez sur ce petit écran fait
songer à Walking Dead. Les gens dans les grandes villes se comportent pour
beaucoup passivement comme des rats conditionnés et possédés, mal élevés pour
certains, en tout cas paumés de chez paumés. Obligés de se mettre de la musique dans un casque pour ne pas entendre le
brouhaha et les cris dans le métro ou sur les trottoirs du centre ville. Se couper de tout, s'enfermer
dans une bulle aliénante au lieu de contempler et méditer. Si
jeunes et déjà si vieux dans leurs têtes. Avec leurs Jobs inutiles et inintéressants au
possible, compter, coder, vendre de la merde ou y contribuer pour enrichir
encore plus une bande de porcs assoiffés de fric, et
répéter des
mantras pour s'auto persuader que ce qu'on fait est utile. Et attendre vendredi
apres midi pour sauter à pieds joints en hurlant OUIKENDE comme des gosses,
pour aller dépenser ses sous avec des tas d'autres blaireaux à faire des trucs de
maternelle … Tout en se disant libres …
Bonjour monsieur Cros-Houplon
RépondreSupprimerOuf,je ne suis pas trop atteint.J avais acheté un petit ordinateur et je réalise qu'il reste rangé la plupart du temps,inutilisé.
Ne portant jamais de téléphone par devers moi sauf cas urgentissime car effectivement nous ne contrôlons plus notre chemin de vie lorsque nous déambulons avec cet engin qui est,il faut le reconnaître,fort utile à la condition impérieuse de maîtriser son emploi et cela dans le sens intégral du mot "maîtriser" et non pas lui qui nous maîtrise.Parfois quelque magnifique blaireau issu de nos contrées me jette un regard ahuri,yeux de merlan frit,lorsqu'il découvre que je sors sans portable.
Et comment faisaient-ils nos ancêtres et bien ils s'en passaient.
Technologies oui mais...très modérément et à doses utiles et instructives comme vous savez le faire,de sorte qu'elles ne deviennent pas une chaine sinon ça tourne en...outils technomerdologiques.
La technomerdologie du vingt et unième siècle au service des élections et autres variétés pestilentielles.
Curieusement,sachant qu'edf installe ses linkysiteurs pourris d office malgré les lrar quand placés dans les couloirs,je suis en train de prendre en grippe tous ces appareils ordis box et autres machins.
J ai appris que quelque méchant vandale rôde parfois la nuit dans mon couloir d immeuble,une masse en main.Qu'attend-il?Que veut-il?
Chercherait-il par hasard à agresser quelque objet trop intrusif à venir?
Appelons à la levée en masse des vandales anonymes de ce type.Citoyens,avez vous peur et si oui de quoi?
Dans cinquante ans beaucoup d entre vous ne serons plus et cinquante ans défilent vite alors de quoi avez vous peur?
On nous fait une guerre,relevons le gant.Nous ne sommes pas du bétail excepté ceux qui acceptent cette condition.
LOUIS
Bien écrit même si tout le monde le sait peut être ce texte aura-t-il le mérite d'en réveiller quelques uns
RépondreSupprimerExcellent! Tellement bien OBSERVE!
SupprimerExcellent! j'ai apprécié le texte car je suis en phase avec ce qui est exprimé c'est en plus si rare! Alors merci car à plusieurs on pourrait tout de même faire réfléchir les gens! oui ou non?
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