Ifop, Sofres, Haris, OpinionWay … Toutes ces associations
culturelles indépendantes vouées à la promotion du genre humain et indépendantes
de tous pouvoirs économiques et financiers nous le serinent : le Roi est aimé,
de plus en plus aimé de son bon peuple, preuve par échantillon, on est priés de
ne pas rire, de prendre tout pour argent comptant et d’observer passivement la prophétie
de la sonde d’auto réaliser … en profondeur !
De même nous susurrent (pile poil au bon moment), 80% des
gaulois sont pour la bienveillante loi libertaire contre les affreuses fake
news.
Nous sommes face à un rouleau, à un flux continu de
nouvelles tapées sur bandeau en bas de l’écran par une armada de stagiaires, d
ou il convient que le citoyen électeur téléspectateur auditeur extraie sans
trop se fatiguer deux trois idées forces, un peu comme une impression qui lui
rentre directement dans le bulbe sans se fatiguer. DONC Macron est po-pu-laire.
Et tant pis si les gens pensent et disent le contraire, la vérité est ailleurs.
Ces machins-là dont les patrons défilent à C dans l’air
nous faire part de leurs analyses si objectives ont créé de toute pièce le
poulbot qui ces temps-ci trône sur le bateau France. Philippe de Villiers (qui ça ?)
nous l’avait narré il y a quelques années : à l’occasion de ca lointaine
candidature avec le milliardaire Goldschmidt aux élections européennes, il
avait du débourser pour que son nom figure sur la liste des proposés aux sondés
et pour qu’il soit placé plus haut – c’est à dire dans leur langage corrigé à
la hausse. Le truc est totalement vicié à la base mais les oies gobent et de
facto le jet continu des sondages de la bête crache exactement ce que les
marionnettistes ont envie de créer comme effet. Tu places X en haut, chacun
regarde et écoute X, fait de la tactique de X contre Y qu’il exècre, place X plutôt
que Z qu’il aurait préféré – sauf que Z est trop bas etc…
La machine à sonder fonctionne comme une coloscopie démocratique
sans douleur. On interroge le colon, on le palpe en douceur et gracieusement
celui-ci se laisse faire avec délicatesse. Dans ce type d’opérations qui se
pratique dit-on en état d’éveil, tout faux mouvement etc. …
Le micro trottoir par échantillon plus ou moins pipeauté
est devenu l’alpha et l’oméga de la politique pour les nuls, le mantra des
professionnels de l’En Marche suprême, tous bords confondus. Tu paies ton écot,
tu mates des statistiques, tu te vois tel un paon te redresser et planer haut
en direction des cimes, tu te mires en un miroir sans teint d ou l’électeur,
cette abstraction, apparait en ombre chinoise. Et celui-ci, depuis le marécage
de son quotidien, s’en va sur un tapis de faux reflets faire son devoir, avec
un petit billet à glisser dans une enveloppe dissimulant a peine ses illusions
perdues du scrutin d’avant.
Jolie mascarade que ce jeu ou tout se tient sous des intérêts
bien compris, ou les dés sont pipés, les ânes aveuglés par des tireurs de
ficelle invisibles de beaucoup, et ou l’illusion démocratique sous fond de théâtre
de rue charrie les foules, leur faisant concrétiser les désirs les plus chers
de ceux qui les dirigent tout en leur faisant accroire à cette liberté si chère
– celle-là qui illumine en trompe l’œil le fronton d’obscurs monuments…
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