mardi 29 août 2017

Soledad, que bella ...


La tente est plantée au sein d’un grand complexe sportif, avec terrains de foot, de running, stade, piscine, volley ball… Un couple de gardiens, quatre chiens qui hurlent la nuit si tu sors pisser. Parfois comme hier, du monde, le soir peu avant 21 heures, des gens qui viennent courir, des gars pour la plupart, quelques jeunes à vélo … Des 19 heures assis sur les marches à observer le soir tomber, ce ciel sans nuages, cet air pur, à siroter une fiole de whisky bas de gamme, finances obligent..

Mes pensées qui filent et le temps s’écoule, je reste seul et immobile deux ou trois heures, sans un mot, sauf si quelqu’un vient un inconnu ça arrive, le type s’assied et on cause de tout et de rien, et puis à un moment il se lève et s’en va.

Des 22h30 je dors puis m éveille vers 4h30, nuit noire, m étire, la nuit est silencieuse, je me fais un café froid sans sucre et allume une cigarette, extrais ma tête de la tente, me sens quelque peu courbaturé mais respire à pleins poumons. Sentiment de liberté et de plénitude, je m’en vais marcher sous les étoiles, un ou deux cafés et puis toilette rapide, et puis direction la station essence ou le centre, à pied, seul avec les camions qui passent à toute allure, le long de la route sur le bas cote gauche. Le jour se lève lentement et je le précède.

Je songe à lui et parle en songe avec lui. Je le sais et le sens présent, et puis penser que de l’autre côté … Cet apaisement, cette quiétude, cette confiance, cette patience et ce détachement est donc possible, comme une plante que j’arrose depuis maintenant dix mois et quelques, et au contraire de décroitre cela s’ancre et grandit, me nourrissant intérieurement.

Chaque jour apporte son lot de petits bonheurs et de douces joies. Chaque texte quel que soit le ton ou le sujet coule, aucune correction, les doigts filent, à peine une relecture.

J’écris à certains, qui font les morts, mais d’autres me surprennent et reviennent, et cela fait l’équilibre et même davantage. Parfois au matin un drôle de truc, agressif ou sot, auquel je ne réponds point. Lui c’est à part, totalement à part, rien à voir, vraiment, âmes en communion, point besoin de mots, avec lui jamais eu besoin. C’est si rare – ca, si précieux …
Les miens sont là ou loin mais je ne suis loin de personne, simplement pas là où ils me croient, sur mon axe, solitaire, goutant chaque instant.


Sous la tente, cette bulle, cet univers qui est mien et ou tel une abeille dans une ruche je trouve une alcôve. Et m’endors l’âme légère.


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