La bien-pensance occidentale n’en
finira pas de me surprendre. Après avoir des mois durant voué aux gémonies l’infect
milliardaire raciste, sexiste et homophobe qui à leur grande surprise a remporté
le scrutin de novembre dernier outre atlantique, les voilà qui lui trouvent des
qualités que leur précédent héros (l’admiraaaaable Barak) n’avait point. Ses
frappes droit-de-l-hommiste ont comme installé pour certains le Satan d’hier à la table des convenances. Pensez : des enfants gazés, quelle horreur !
Totalement submergé sur le plan intérieur
(Donald avait mal compris qu’aux States le Président n’a rien d’un PDG aux
mains libres mais doit rendre des comptes à ses actionnaires au risque d’être
destitué au minimum), notre shérif à moumoute rouquine vient de montrer enfin
des muscles. En l’occurrence pour la galerie, car son coup de fil au lion russe
peu avant le bombardement n’a de fait endommagé que l’aéroport et très peu de matériels
(et – c’est tant mieux – les victimes humaines se comptent sur les doigts d’une
main). Tout ça (c’est un expert militaire US qui le dit) est donc du chiqué, du
show pour la galerie et des gages donnés au grand Capital (l’actionnaire) et au
51eme état (son allié régional de toujours) de la barrière étoilée.
Le speech du « fini les ingérences »,
« on n’est pas là pour jouer les gendarmes du Monde » du milliardaire
(en gros toutes ses positions en politique étrangère pendant cette campagne de
2016 ou à côté d’âneries et d’horreurs il ne proféra pas que des conneries) se révèle
à l’épreuve des faits de l’esbroufe. Monsieur Show Biz y croyait à fond,
seulement voilà, le sens de ses intérêts bien compris… Le mec est un
businessman à la base, pas besoin de vous faire un dessin. Daesch se gondole …
Le cocasse dans cette affaire ou les
US jouent avec le feu en sortant un pistolet de poche n’est pas tant qu’ils se
montrent sous leur vrai jour aux yeux des grandes puissances dotées de
clairvoyance (c’est-à-dire à peu près partout sauf en Europe) que dans la faculté
de tous nos néo-colonialistes va-t’en-guerre à se livrer à des contorsions
dignes de la danse de Saint Guy. C’est tout un art que de savoir faire rentrer
sa petite réalité hors sol dans le chai d’une tribune ou d’une intervention à
la télé. Et l’on assiste actuellement en France et ailleurs à quelques numéros
de contorsionisme (le jeu de mots est à portée de clavier) absolument tordants.
Le bellicisme épaulé par le
grotesque pur et dur : ça me rappelle ce film de Robert Altman, ce génial
M.A.S.H. que les plus jeunes doivent ignorer. Avec ce personnage « Lèvres
de Feu » (l’infirmière Margaret !), dont le sobriquet laisse à présupposer
certains talents. Impossible de voir un commentateur (mâle ou femelle) mainstream
sans immédiatement y penser et me tordre de rire au souvenir de certaines scènes
aussi henaurmes que pathétiques.
L’humour nous sauvera moi je vous l’dis !
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