Le conseil des ministres allemand a approuvé le 5
avril un projet de loi introduisant des amendes pouvant aller jusqu'à 50 millions d'euros pour les
réseaux sociaux rechignant à supprimer
les publications haineuses et «les fausses informations délictueuses».
«Les publications manifestement
délictueuses doivent être effacées ou
bloquées dans les 24 heures suivant
leur signalement, les autres contenus délictueux doivent être effacés ou
bloqués dans les sept jours suivant le signalement», indique le gouvernement
dans un communiqué.
En parallèle en France, la sénatrice UDI Nathalie Goulet a déposé le 22 mars un
projet de loi similaire, dans lequel
elle préconise une peine d'un an de
prison et 15 000 euros d'amende pour la diffusion de fausses nouvelles
élaborées de mauvaise foi.
Pratique à définir la « mauvaise
foi » …
Au bord du précipice électoral, le
système aux abois, profitant de l’avachissement général de populations distraites
par une campagne attrape nigaud, met en place de nouveaux verrous.
Après le DECODEX et ses probables accords
avec Facebook et Google (les pourparlers sont toujours en cours sous la férule
du journal LE MONDE, organe principal du pouvoir médiatique français et feuille
de fou favorite de nos élites), il s’agit d’une nouvelle tentative de mettre sous contrôle dans une logique de guerre celle de la liberté d’expression.
Car qui seront les censeurs (selon la logique de dénonciation anonyme sous-jacente
connue des utilisateurs de Facebook ?) sinon les détenteurs du trousseau
de clef de l’appareil médiatique lui-même ?
J’ai peine à croire qu’ils
puissent en l’occurrence s’appuyer sur une autorité judiciaire, qui aurait
beaucoup de peine à définir ce qui est une FAKE NEWS écrite ou publiée « de
mauvaise foi ». Un traitement judiciaire (forcément synonyme de
contestations systématiques donc d’engorgements) sera probablement envisagé
avant d’être écarté.
La manip consistant à mêler dans
un même texte de loi incitation à la
haine et divulgation de fausses informations
est maline certes, je dirais logique dans celle qui est celle de nos marionnettistes
qui adorent amalgamer tout en accusant ceux qui ne pensent pas comme eux de le
faire. Cette technique rôdée jusqu’à l’épuisement est une technique de paranoïaque assiégé.
Evidemment si ce que j’entrevois
(je n’ai pas eu sous les yeux les textes de loi mais pense en deviner la
logique : faites-moi la grâce de cette honnêteté que de le dire) s’avère
juste, publier un article de RT France mettant en doute la réalité du
bombardement par les armées syriennes de sa propre population aux gaz chimiques
sera passible de sanctions. Facebook (et les autres) ne tenant aucunement à
raquer, la reprise de l’article (surveillée par des taupes aux aguets) sera censurée,
et le compte en toute vraisemblance fermé.
Voilà comment on s’assure du
verrouillage de l’information. Il ne nous restera plus guère qu’Avoravox et ses
sœurs ainsi que nos blogs recensés comme complotistes. Tous au maquis les gars !
On peut aussi s’interroger sur ce
qui pourrait advenir si Marine Le Pen était élue. Elle et ses équipes auraient-ils
la possibilité d’interagir dans ce système de censeurs, d’y déposer des pions,
et donc d’y interférer dans la préservation de ses propres intérêts ?
Pourquoi pas me dis-je puisque le cheval
de Troie serait dans la place ?
Nous sommes, j’en ai conscience, dans le registre de l’anticipation et de la
projective. Mais d’une anticipation bien actuelle qu’il convient de réfléchir
sans doute avant qu’elle ne tombe. Un authentique résistant ne peut que parer
les coups de l’ennemi s’il veut poursuivre son action, et donc les anticiper et
envisager tous les scenarii sans tomber dans le délire de persécution. Cela au moins
évite l’état de sidération quand tombe le couperet. Et puis faire un peu de stratégie
et de branlette intellectuelle n’a jamais fait de mal au bulbe.
Il m’apparait assez logique que,
pris de panique par le nombre de têtes politiques coupées de ces derniers mois l’armée de médiacrates s’organise pour
assurer sa propre survie. C’est j’ai envie de dire « de bonne guerre »,
même si les méthodes sont sales et stupides. Car rien ne peut contraindre un
esprit libre, et surtout pas la peur du bâton.
La nature ayant horreur du vide
les poches de résistance s’organiseront d’elles-mêmes et de nouveaux canaux
apparaitront. Regardez la résistance syrienne, regardez : quatre ans après
le déclenchement de mille feux Assad est toujours debout. Ils reprennent la même
litanie du gazeur, ça sent le réchauffe, ça marchera moins. Ils sont aux abois,
ces gens-là.
Comme l’écrivait Jack London, « il
est temps de rire de nos maitres avant de les renverser »
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