mercredi 8 mars 2023

Ce que signifie réellement le viol d'une femme.

 

Lorsqu’en ce bas-monde, où que ce soit, un homme, quel qu’il soit, s’en prend à une femme, quelle que soit cette femme, alors cet homme, alors ces hommes, en s’attaquant et en forçant le chemin sacré s’attaquent à la racine de ce qui se nomme le féminin sacré. Alors ces hommes, forçant avec violence ces femmes, s’attaquant à la source de vie, à ce qu’il y a de plus sacré en la vie, tuent la vie même, s’y essaient, s’y acharnent et s’y perdent en des râles proprement démoniaques. Car ce faisant, étant par le Démon possédés, ils s’y sont adonnés, abandonnés, et c’est bel et bien lui et non leurs pauvres carcasses qui s’échine en d’effrayants coups de reins dans ce que le Dieu de cet univers a créé de plus beau : une créature comme lui apte à donner vie.

Attenter à une femme, violenter une femme, forcer une femme, la violer, et donc forcer ce si subtil canal qui en elles s’enfonce vers le mystère de la vie revient à les violer toutes, et donc à tuer dans l’œuf la faculté miraculeuse de donner la vie. C’est pourquoi les violences faites aux femmes, et celle-ci tout particulièrement, sont une atteinte au principe originel et ainsi la cause de tous les maux de l’univers humain. Cette déflagration pour quelques minutes de plaisir démoniaque sous l’emprise de l’alcool, de drogues, ou de bien d’autres choses qui n’ont proprement rien d’humain, est telle une rupture, une cassure, une césure béante au milieu même de notre Terre Mère Nourricière, laquelle en la sève même de chacun de ses arbres saigne et pleure toutes les larmes des nuages sur la déflorée.

Et nous autres les hommes, compagnons de ces dernières et tous nés du ventre de notre mère, nous sentons par contagion, plus que blessés, diminués et renvoyés par l’acte d’un et d’un seul d’entre nous à notre misérable condition.

Le féminin, la femme, la mère, l’épouse, la sœur, la compagne : le féminin, source de vie, est sacré. Y toucher, ne toucher ne serait-ce qu’un de ses cheveux sans un consentement émanant d’elle et c’est tout notre être qui, saignant, vacille. Nous ne pouvons, qui que nous soyons et où que nous soyons, faire autrement que comme elle, saigner. Et notre cœur, devenue plaie béante, ne pourra plus à son sein être dorénavant consolé. Il nous faudra alors nous redresser, nous approcher d’elle, lui tendre une main secourable, la panser, doucement la relever sur ses pieds, essuyer ses plaies, la doucher, la sécher, enfin la caresser délicatement avant de la border. Et éteindre pour elle la lampe de chevet pour la laisser glisser dans une nuit devenue subitement noire.

D’où elle sentira frémissante et tremblant de peur les griffes du démon s’immiscer à nouveau sous les draps dans le creux du sommeil. Créant en son âme cette frayeur propre à la rendre stérile. Il nous faudra alors, nous autres qui d’elles avons eu la vie, passer des nuits entières à leurs côtés, afin de leur réapprendre à vivre leur vie de femme. Qu’un possédé aura tenté de détruire.





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