Ah,
nous y voilà, le mot est lâché, le REFLUX ! Celui que ces chers
médias attendaient de dégainer avec impatience , eux qui avaient en
amont tout fait pour décourager les français d'aller manifester en
agitant le torchon de la résignation, du blocage du pays et de
l'irresponsabilité, bref la vulgate du gouvernement Borne, et qui
s'étaient retrouvés contraints à ramer derrière leurs foireuses
prévisions les 19 et 31 janvier dernier, voilà qu'enfin ils se
vengent. REFLUX ! On va l'entendre ressassé jusqu'à l’écœurement,
ce mot gigogne, dans les bouches de nos chers éditorialistes, et
dans les questions à peine orientées posées aux pauvres de nous
qu'ils saisiront au vol dans leurs micro-trottoirs de pacotille :
alors, pas trop déçus ? Vous sentez pas que le vent tourne et que
vos gesticulations d'irresponsables réfractaires vous conduisent
droit dans le mur ? Vous voyez bien que comme vous l'avait dit
Margaret Borne THERE IS NO ALTERNATIVE ? And so on ...
Comme
une vague impression d'être revenu en arrière, au temps des actes 5
et suivants des gilets jaunes, où ministres et sous-préfets
défilaient sur des ondes ouvertes 8 jours sur 7 pour répéter
jusqu'à plus soif la litanie du "ça s'essouffle" en
secouant dans tous les sens le thermomètre. " Regardez, la
fièvre baisse, les chiffres ne trompent pas, on vous l’avait bien
dit que la poussée de fièvre ne tiendrait pas grâce à notre bonne
potion de pédagogie ».
Nos plumitifs du pouvoir ont un incroyable talent, celui de feindre de réécrire au fur et à mesure une histoire dont ils possèdent le script tout en soufflant aux personnages les répliques et en recouvrant celles qui ne leur conviennent pas par des voix off. Gageons qu’à la prochaine grande journée ils redoubleront d’efforts pour enfoncer dans nos cerveaux la même idée maîtresse avec les mêmes ficelles : la rue a parlé, on lui a tendu le micro, maintenant revenons aux choses sérieuses, et plantons nos caméras sur les crépages de chignon au Palais Bourbon. Auxquels ils réserveront le même traitement à quelques menues nuances près, jusqu’à la date de péremption prévue d’avance.
Place donc, et retour aux choses sérieuses, celles qui concernent le quotidien de ces professionnels de la profession que sont ces journalistes de métier dont l’emploi du temps consiste à passer de table en table à la recherche éperdue de petites phrases à partir desquelles ils produiront de brillantes analyses qui leur feront d’ici quelque temps accéder au gotha des médaillés de la Légion d’Honneur pour bons et loyaux services rendus. A la parenthèse contestataire se doit de succéder le retour à la raison telle que comprise dans les beaux quartiers, et dont on ne se lassera point de répéter en stéréo avec les ventriloques de la macronie qu’elle est « juste » et « nécessaire ». Les congés de février ont commencé pour ces abonnés de la zone A, qui depuis leurs résidences secondaires de La Rochelle ou de l’Ile de Ré soliloquent avec leurs rédactions par visio conférence. Avec sur les genoux une tapenade d’olives et un verre de vin blanc.
On ne devine que trop bien le contenu des articles dont ils ont déjà rédigé l’essentiel depuis leurs précédentes vacances de noël, et qui viendront clôturer en beauté sur l’air de « on vous l’avait bien dit » la nouvelle comédie en trois actes de la nouvelle réforme des retraites. Dont ils reprendront à quelques nuances près la même trame dramatique pour la suivante, qui fera sûrement partie de la pochette surprise pour l’après 2027.
Concernant les grèves, je suis partagé entre l'utilité de ce droit et sa non efficacité (ou non-utilité). D'un côté c'est bien car nous pouvons montrer notre mécontentement et d'un autre ça fait le jeu du gouvernement car ça permet de dégonfler l’abcès de la colère, on gueule, on se défoule puis au final on rentre chez nous et pas grand chose ne change. J'irai même penser que ça pourrait être instrumentalisé pour qui veut instaurer l'austérité.
RépondreSupprimerAdmettons que je veuille en 2023 augmenter drastiquement les prix (carburant, alimentation, électricité, eau, gaz, etc...) afin de satisfaire les grands groupes (actionnaires). Il me suffirait d'augmenter un peu les prix en 2017, titiller l'opinion via les médias et un mouvement de colère sous forme de Gilet jaune verrait le jour. Une fois la colère retombée, j'aurais une autoroute devant moi.
Imaginons maintenant qu'en 2017, j'aurais instauré l'austérité actuelle (grosse augmentation), pas sûr que le mouvement des Gilets jaune aurait pu être contenu, d'où ma réflexion sur l'utilité de dégonfler l'abcès de la colère en préambule.
Ce que m'ont appris, les derniers événements :
- Les blocages ne servent finalement pas à grand chose, voyez la période Covid, aucun mouvement n'aurait pu bloquer le pays autant qu'il ne le fut durant le confinement et le pays redémarre en arpentant les mêmes chemins boueux, la différence réside dans l'endettement, nous rapprochant de plus en plus de la mise sous tutelle.
Qui nous gouvernera (en pleine lumière) après ?
- Pareil pour le boycotte dont je me félicite en pensant causer du tort aux grands groupes que j'estime dangereux pour notre liberté de choix. Et bien voyez, suite aux dernières augmentations du carburant, la conséquence est que l'on se déplace moins, donc que l'on en consomme moins, c'est quelque part une forme de boycotte et pourtant Total énergie enregistre des bénéfices records en 2022.
Bref, je ne sais plus quoi penser, ni qu'elle action aurait un réel effet, ni même si l'action que je mènerai demain n'est pas voulu en amont par ceux que je voulais combattre. Puis quand je vois le manque de solidarité face à une soi-disante vaccination imposée, je me dis que l'on est pas sorti du sable, bien au contraire, ça fait même du mal d'admettre que ce système nous le démontre, nous narguant de faits déroulés.
Exacte dramatiquement
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