Nos
sociétés contemporaines ont réussi ce prodige que pas même les
vagues de conquêtes colonisatrices et d’inquisitions n’avaient
atteint à pareil niveau. Elles ont désenchanté le monde, et comme
ôté la part humaine dans le regard de millions d’êtres errant
dans leurs cages à ciel ouvert tels des zombies. Et sciences et
techniques, par le pouvoir suprême de la perte de foi de ces mêmes
sociétés, ont, par l’accélération in-humaine qu’elles ont
entraînée, comme achevé de tuer dans l’œuf ce monde fait de
l’infiniment subtil, cette immanente immobilité, ce silence
majestueux, ce bruissement d’aile qui se confond avec ce que la vie
produit de plus pur.
Or ce que nous avons laissé se
corrompre par tacite passivité, nous seuls en tant qu’êtres faits
de chair et de sang sommes et serons à compter de cet instant-là,
de cette présence même qui est nôtre, de cette addition subtile
d’arrêts sur image de nous-mêmes débarrassés de nos faux
reflets, pouvons le ré-enchanter. Et d’ailleurs, à hauteur
d’homme, lorsque d’aventure, dans le plus infime de nos gestes et
de nos souffles, nous nous abaissons à la hauteur d’un enfant,
d’un chat assis sur le rebord d’une fenêtre ou d’un pétale de
rose s’étant déposé sur notre oreiller, nous le faisons. Et de
cette si subtile décontraction en notre cœur nous rallumons en
notre monde toute la puissance et toute la beauté de
l’humanité.
Notre nécessaire accomplissement en tant
qu’être de lumière est une révolution, aussi silencieuse
qu’intérieure, qui nous relie à l’univers à partir de
l’infiniment petit. D’une poussière d’univers s’élève la
conscience de l’être se vivant subtilement en tant qu’être
vivant de mille feux, dans cet entre-deux-mondes qui en définitive
n’est que le seul monde qui véritablement est. L’autre n’étant
guère plus vivant qu’un hologramme quelque peu envahissant, qu’en
une fraction de seconde nous pouvons depuis notre branche
congédier.
Nous sommes dans l’unité, liés et
connectés, entre nous, avec nos enfants, nos animaux, nos plantes,
nos arbres, nos océans, les cimes et les flancs de nos montagnes.
Ensemble nous ne formons qu’un, et cette miraculeuse unicité se
mesure dans le plus délicat de nos gestes, de nos regards, de nos
mots, de nos sourires et de nos silences. Nous devenons ainsi aussi
subtils et subtilement connectés que le papillon à ses ailes, que
l’abeille au pollen, que les moustaches en éveil du félin. Nous
redevenons alors, chacun, ce que nous n’avons jamais au fond cessé
d’être, des âmes, aussi éternelles que sont éternels les nuits
de lune et les couchers de soleil sur l’horizon de l’océan, qui
chaque jour ou à chaque cycle vont, viennent et reviennent avec la
précision et la constance du balancier de chacune de nos montres.
Ainsi nous réincarnons temps et espace en une miraculeuse
conjonction et d’un regard, d’un sourire ou d’un geste, perçons
le plafond des étoiles pour nous confondre et nous fondre avec
elles.
Poètes aussi méconnus qu’inconnus de
l’équilibre des flux de vie, nous avons en notre âme cette
faculté à rééquilibrer ce qui fut, plus qu’oublié, presque
tué, tel un arbre se redressant soudain de dessous le bitume des
villes et venant de ses majestueuses branches recouvrir d’ombres
tous les gratte-ciels de ce monde. Où ils se sont rien et possèdent
tout. Et en lequel nous ne possédons rien et sommes le Tout.
C’est magnifique..pour moi ton plus beau texte ..le plus inspiré et le plus inspirant par la vérité qu’il dit et la lumière qu’il dégage …tout est dit en peu de mots..tout y est…te lire ds cet espace de vérité fondamentale est très émouvant car on sent que ces trois ans sans public et donc plus proche de la rencontre à toi même ont fait le pont avec ce qu’il te restait à comprendre pour enfin libérer à nouveau ta créativité ..la laisser être libre à savoir indépendante ..de tout..sauf de toi même..ce texte est rempli de beauté et de pureté qui lui donne une grâce un peu divine ..presque sacrée …
RépondreSupprimerAlors pour ces paroles quasi sacrées et pour tout le reste que tu offres si poétiquement en fait, puisque sans arrières pensées ni demandes de dons , contrairement à tous les autres …que ton poète continue d’écrire la beauté que recèle le vrai le pur le saint le sacré le véritable ’universel …grosses bises toi l’extracteur de lumière qui a force de casser les croûtes de l’apparence le vernis qui cache le mensonge ou l’imperfection et pas celui qui anoblit l’ongle pour extraire une fois les illusions passées le résiduel de vérité qu’il en reste après avoir passé au tamis de tes pensées les cailloux et le sable que les divers médias importent et une fois la manigance dévoilée nous donner l’or pur que tu en as extrait … la vérité ne semble accessible qu’à ceux qui osent le courage..l’action du cœur ..et le tien semble pouvoir voyager loin…
Un ami qui te suit depuis le tout début et à qui tu auras permis d’accéder à un regard tellement plus éclairé qu’avant de te rencontrer toi et ta voix d’homme si apaisante qui dit slmt ce qu’il retire de son retrait du monde en commentant l’actualité mais plus en avant et surtout de la vie..tout court ..cette vie sublime que les médias tentent de tuer mais qui peut tuer la vie et le vivant ?!..merci d’être ce vrai vivant qui nous offre tant à travers ses écrits vidéos et songes éveillés …
Avec affection et gratitude
Je retrouve là l'écrivain qui durant toutes les années de retrait sur toi même m'enchante par le bonheur et la lumière qui émane de ta réflexion sur l'humanite .qui n'ai que pur bonheur si on enlève tout et qu'on se mette à nu devant soi même. C'est éblouissant et j'ai envie de rire de joie. Car ta clairvoyance est ce que tout etre humain devrait ressentir durant sa vie. Ais tout est fait se une minorité qu'ils ne puissent accéder à cet état. Pourtant, il n'appartient qu'à nous de voir la beauté des choses : l'arbre qui vous parle, le soleil qui vous réchauffe, la rivière qui vous donne à boire. Toutes ces petite choses qui mise bout à bout fait un tout fait que nous sommes des être humains dors de capacité encore non explorées. C'est en dépassant sont surmoi naturel qu'on.peu comprendre l'humanité et ce qu'elle a de beau edt de magique et presque religieuse. Ravie de te retrouver sur ton blog d'écrivain qui me révèle en toi et amour que tu as pour la vie et pour tous les êtres en général. Ton texte est sublime de vérité et d'amour. Merci 💖👋🙋♀️
RépondreSupprimerVoilà c'est ça, le chemin du beau de l'éternelle humanité, à travers vos mots je ressens un bien être , vous montrez le bon chemin une connexion a soi par la.connexion au vivant. Un texte rempli d'amour . Merci🙏
RépondreSupprimerTrès lumineux et très puissant
RépondreSupprimerA lire et a relire et surtout a méditer
Merci Christophe 🙂🙏
Sur le Front de l'Esprit
RépondreSupprimerLa Plume Emblave
Sur le Pont de l'Oubli
Lacune Engrave
Le Conseil Est Félibre
Et l'Oreille Est à Tendre
Mes Adages Sont Libres
Mes Pages *
Pas à Vendre **
* Enfants
** Esclaves
L'Auteur Est une Invitation
À Prendre le Grand Large
La Hauteur une Inclinaison
À Tendre au Courage
Embarquez-Vous sur ce Navire ?
Engagez-Vous Votre Avenir ?
À la Lueur de ce Poème ?
Oserez-Vous Être Vous-Même ?
Un Innocent Assermenté
Voué à Débouter les Abysses
Un Agrément Déterminé
À Dérouter Tous les Calices
Une Vigie Prédestinée
À Pénétrer l'Obscurité
Une Bougie Prédisposée
À Relever & Révéler
Un Sceptre Doté d'un Esprit
Un Prêtre en Quête & Averti
Pêcheur de Secrets Ensablés
Prêcheur de Vérités Sacrées
Une Exploratrice Étoilée
Voûte Plongée dans la Voilure
Une Impératrice Avisée
Proue Engagée dans la Droiture
Un Barreur de Belle Ouverture
Enclin à une Traversée
Un Diseur de Très Bon Augure
Sur le Tremplin de l'Envolée
Une Promesse en Herbe
Éprise d'une Vision
Une Messe en Exergue
Sur Ligne d'Horizon
Un Capitaine d'Azur
Une Sirène d'Aubaine
Des Âmes d'Envergure
Faisant Cap sur Elles-Même
Au Plaisir Christophe
Fred
Le Collectif des Âmes