Christchurch, Nouvelle Zélande. Un
tueur fou surarmé déclenche pendant de très longues minutes sans que quelque
force de l’ordre soit sur place un vrai carnage et abat à bout portant 49
personnes dans deux mosquées. Mode opératoire bien connu, émotion nationale,
toutes les chancelleries interviennent aussitôt, le monde, ses dirigeants
surtout, est sous le choc.
Le tireur fou – cette fois nous
disent les médias, un type d’extrême droite, fasciste et raciste, suprématiste
blanc, qui s’attaque aux musulmans. Le même scénario que chez nous mais à l’envers,
chez nous ce sont d’autres épouvantails, les djihadistes d’Allah, qui s’attaquent
aux, je ne dirais pas blancs, mais gens. Parfois – Saint Etienne du Rouvray – à
un prêtre.
A peine vingt quatre heures après,
on découvre un manifeste de 73 pages laissé par le tireur, appelle Le grand
remplacement. L’homme se dit avoir été marqué par un séjour en France en 2017
ou il vit, je cite, le banquier international Emmanuel Macron remporter l’élection
contre la nationaliste Marine Le Pen. Et surtout, ou que se posaient ses yeux, par
la présence en France des – je le cite encore - envahisseurs.
Sur fond de proche application du
Pacte de Marrakech et d’élections européennes binaires – européisme vs
nationalisme – ce nouvel acte de folie tombe à pic. On nous ressort la théorie
du grand remplacement mal définie sur le dos des musulmans – un terme o combien
englobant qui stigmatise les français de confession musulmane dans leur
ensemble, ceux que nos médias et certains de nos politiciens aiment tant
stigmatiser – et ce grand fourre tout financé par George Soros qu’on appelle
les vagues migratoires. On rejoue la carte du management par la terreur en n’omettant
pas de faire de la politique – une personnalité politique de premier plan de
Nouvelle Zélande ayant pris appui sur ce drame pour affirmer que les migrants étaient
nos amis, confondant ainsi migrants et musulmans sur le dos de 49 victimes.
Cet atroce fait divers, MK Ultra ou
pas – il ne s’agit pas d’un attentat mais d’un acte commis par un homme qui
avait ce projet en tête depuis deux ans, une sorte de Bowling for Christchurch
- constitue un matériau exploitable immédiatement par nos professionnels de la
politique, lesquels nous ont une fois encore englués sous leur guimauve et
leurs larmes de crocodile. Ces numéros de pleurniche mâtinés d’arrières pensées
électorales, disons-le, qu’ils se les gardent, les tweets de Trump et de
Macron, ces gazouillis de vautours autour des cadavres encore chauds ça fait
plus que désordre, ça fait charognards.
Comme d’habitude le tireur put
commettre ses méfaits tranquillement puis être identifié aussitôt, et les médias,
l’oreillette fixée sur les lèvres des enquêteurs, ont pu nous déverser le
feuilleton en live. Impression de déjà-vu.
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