Contre-feu
attendu à la crise des gilets jaunes : offensive médiatique habituelle sur
le retour non pas de la nuit des morts vivants mais de la nuit de cristal. En
clair la peste brune est de retour, les juifs de France sont la cible des
haines recuites, l’antisémitisme – euh, les palestiniens sont sémites, reprenez
vos dicos ! – est de retour, BHL avait donc raison.
Au
programme depuis samedi : un tag «JUDEN» sur une chaine de restaurants détenu par des gérants
d’origine juive, des croix gammées sur des portraits de Simone Veil sur les
boites aux lettres dans le 13ème arrondissement de Paris, un tag, « Macron pute des juifs »
sur un garage dans le 1er, un arbre à la mémoire de Ilan Halimi scié
dans l’Essonne, une inscription, Truie juive, sur un mur du 18ème. Et pour
finir, une inscription vite torchée au feutre sur le siège du journal Le Monde :
« Micron Rothschild parce qu’il se vend bien. La
putain de la youterie universelle ».
Fermez
le ban avec une enquête dont les résultats tombent à pic pour prouver par A+B qu’Hitler
est de retour : augmentation phénoménale de 74% en France des actes antisémites !
Du
coup, toute la classe médiatico-politique sort de sa torpeur et y va de sa déclaration,
Castener va voir de ses yeux l’arbre en Essonne, tweete son indignation, Elie
Semoun cite Einstein, et les articles outrés se multiplient.
On
se souvient, c’est pas vieux et c’est bien entendu lié, des accusations de nos
chers éditorialistes salariés indirects de la CIA à propos du silence
inadmissible de ces pauvres gueux en jaune fluo sur les propos de certains des
leurs à connotation – au choix – antisémite – degré de gravité 1 -,
anti-migrants, anti-homos, antirépublicains etc. Le mépris de classe dans toute
sa splendeur qui accuse un groupe de 1000 personnes parce qu’un des 1000 a écrasé
une crotte de nez sous la table. Comme si nous on allait accuser tous les élus d’être
des pourris, tous sans exception, parce que l’un d’entre eux a tapé dans la
caisse, et qu’on exigeait que tous les élus tel un seul homme écrivent directement une profession de foi et la signent de leur sang.
En
gros c’est ce que le sommet exige de la base. La fameuse quenelle anti
capitaliste de Montmartre et la logorrhée médiatique l’ayant accompagnée, ainsi
que cette histoire cousue de fil blanc d’agression d’une vieille dame d’origine
juive sur la ligne 4 du métro parisien, ces deux tentatives de détourner l’attention
ayant échoué, on ressort les vieilles combines et on fait un bon tir groupé. Vu
que le concept c est Gilets Jaunes = bœufs populistes antisémites !
Parce
que des tags – qui prouve que ce sont des judéophobes qui les ont faits ?
En clair, à qui profite le crime ? Ce que j’observe, c’est qu’en haut ils s’échinent
à détourner l’attention de ce qui les dérange et qu’ils se scandalisent cent
fois plus à propos d’un tag parfaitement stupide qu’à cause d’une main arrachée
ou d’un œil crevé par leurs armes et de leur faute. Que je sache, les nazis n’ont
pas commis leurs exactions avec des stylos, des feutres et des bombes de
peinture murale.
Il
va sans dire que cette miraculeuse cueillette de girolles antisémites qui sert
si bien la LICRA et le CRIF coïncide admirablement avec le calendrier électoral
comme avec les intérêts oligarchiques, et permettent à peu de frais aux tireurs
de flashballs – plutôt leurs donneurs d’ordre – de se repositionner dans le
camp qui est le leur, à savoir le camp du bien. Plus jamais ça, va nous
ressortir Macaron, entre deux ventes de deux fleurons français à ses amis les
consortiums étrangers qui nous veulent tant de bien !
Effectivement tout cela sent le moisi..
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