J'écris comme je vis, c'est à dire intensément. Je n'écris jamais que quand c'est absolument nécessaire. J'écris pour jeter des ponts vers les autres. Je ne recherche aucune notoriété.
samedi 6 octobre 2018
#BalanceTonPorc — un an après
Un an de MeeToo, un an de BalanceTonPorc.
Flash back. Un des magnats d’Hollywood, Harvey Weinstein, un obsédé parmi d’autres, tombe sous les accusations à Hollywood. Une à une les stars hollywoodiennes à qui il faisait depuis vingt ans des avances voire plus si affinités font des révélations. En meute. Les unes après les autres. Un à un tous les amis de ce producteur le lâchent, sa femme le quitte, la presse le lynche, il est devenu en quelques jours le diable, un diable déshabillant celles qui sont en Prada. Les actrices d’Hollywood, les apprenties stars, celles qui veulent décrocher un rôle. Qui de fait tout en dénonçant se drapent dans une étonnante vertu.
Flash back. Weinstein, ami de Robert de Niro, autre ami de la braguette folle, dont on ne rappellera pas certaines frasques avec des prostituées de luxe. De Niro a un fils. Ce fils fut vacciné par les vaccins de Big Pharma. Concocta dans la foulée une maladie grave dégénérative. Son père en parla à une conférence de presse, je ne sais plus à quel festival, Berlin sans doute, en 2017. Se mit en avant dans la lutte contre les vaccins de Big Pharma. Contre des intérêts économiques et financiers considérables. Ecrivit un scénario, une fiction, poignante, autour de ce sujet de santé publique. Alla voir son ami Weinstein avec. Lequel tel Icare accepta de produire le film.
Puis tomba avec MeToo juste après.
En plein MeToo, à Hollywood, juste avant pour être précis, l’acteur Corey Feldman, un des enfants stars du film Les goonies, lâche une bombe. Hollywood est un nid à pédophiles. Enfant, il fut contraint à participer a de très nombreuses orgies, avec d’autres enfants stars, certains plus jeunes. Drogués. Au banc des accusés, de célèbres producteurs, des acteurs très connus, des financiers. Corey parle de système, ses récits, complétés par quelques rares autres témoignages, font froid dans le dos. Car on ne parle pas d’actrices majeures mais d’enfants ou d’adolescents jeunes.
Balayée par le scandale MeToo, l’affaire o combien plus grave disparaît des antennes à peine apparue. On retrouvera quelques articles indiquant que Corey Feldman fut placé dans un hôpital psychiatrique. D’aucuns parlèrent de délire de paranoïa.
Meme processus sur le sol français, quoique différemment. BalanceTonPorc fait la une, les témoignages sur les réseaux pédo-criminels disparaissent et ne sont relayés que par des sites taxés de complotisme ou assimilés à l’extrême droite. La première affaire occupe le devant de la scène, les secondes sont ignorées. Deux poids deux mesures.
Le harcèlement sexuel sur les femmes devient cause nationale, le sujet occupe le pays plus d’un mois et demie, Brigitte Macron devient l’ambassadrice de la Cause, tous les perroquets des médias ont quelque chose à dire de grave et de profond sur le sujet, on multiplie les tribunes, on occupe du temps d’antenne, comme aux USA des voix s’élèvent, des noms tombent, la justice est saisie, parfois pour des faits anciens, des carrières s’échouent, des vidéos face caméra se multiplient sur la toile. La cause, belle, forte, prend une tendance dangereuse de guerre des sexes, une Caroline de Haas s’en va déclarer qu’un homme sur deux est potentiellement un violeur, Marlène Schiappa sort l’arsenal législatif, se lance dans de grandes plaidoiries, le fisc prépare l’encaissement des amendes, on se retrouve avec une possibilité de verbaliser pour un regard déplacé, un mot déplacé, un geste déplacé, bref tout et n’importe quoi, avec une difficulté de terrain toute simple, comment opérer un constat – sur quelle base - afin de verbaliser.
Au Festival de Cannes 2018, l’actrice Asia Argento fait parler d’elle en enflammant la salle du Palais, révélant que Weinstein l’avait violée ici même à Cannes des années auparavant. On parle d’elle, elle a droit à un documentaire spécial, l’homme accusé, lui, n’est pas en position de répliquer, tout le monde prend fait et cause pour Asia, la pauvre, elle a les larmes aux yeux, elle fait bien son travail d’actrice, et le public composé de professionnels salue la prestation d’une stand up ovation.
La cause des femmes, nous dit-on, a avancé, la parole s’est libérée, les femmes se sentent davantage en sécurité. Partout, je n’en suis pas certain. Dans les classes supérieures sans aucun doute, au Palais Bourbon, à Hollywood, dans les maisons de productions cinématographiques, au sein des agences de casting …
Mais ailleurs …
Des porcs sont tombés, des oies blanches se sont révélées, le gouvernement français, cet ami des gens ordinaires, s’est un temps fait mousser sur une belle cause. La cause des réseaux pédophiles est oubliée. So what !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire