mercredi 5 septembre 2018

Meryl Streep, simply the best !



Un role important dans la série Holocauste, un second dans le magnifique Voyage au bout de l'enfer. Puis Kramer contre Kramer – un oscar. Puis une succession de personnages d'exception. La maitresse du lieutenant francais, Le choix de Sophie, Silkwood, Out of Africa

En quelques films, il fut entendu que Meryl Street était la plus grande comédienne du cinéma américain. Une actrice de type Actor Studio, caméléon, au jeu très technique, capable de changer d'accent, de physique, de voix, de tout, d'aller jusqu'à interprêter une clocharde, puis au film suivant de reprendre un role glamour. Tout, elle sait tout faire, nous faire hurler de rire dans une imitation d'écrivain à l'eau de rose dans She Devil ou évidemment dans Le diable s'habille en Prada et La mort vous va si bien. Et interprêter comme personne les tragédies, Sophie's choice en tête, pour lequel elle fut couronnée du premier de ses deux oscars de la meilleure actrice.

Meryl Streep est dans la vie discrète au possible, presque banale, une femme au foyer, tout sauf une mondaine qui hante les cocktails. C'est une bosseuse, elle tourne beaucoup et depuis longtemps, et travaille ses roles avec minutie. Ses partenaires et ses metteurs en scène ne tarissent pas d'éloges sur son professionnalisme, avec elle pas de caprices, pas de retards, le texte est su au couteau, elle est ponctuelle, serviable, elle donne vraiment la réplique et ne cherche aucunement à prendre toute la lumière sur elle.

Aux cotés de Clint Eastwood et sous sa direction, elle interprêta une femme ordinaire à qui arrivait sous nos yeux une histoire extra-ordinaire, tomber passionnément amoureuse. Elle y fut d'une telle justesse que le film a des allures de documentaire ou de home movie, comme si nous nous étions glissés dans la ferme et avions assisté à leur histoire cachés. La fin, poignante, laissa les spectateurs bouleversés et par le film et par sa performance si juste.

Elle peut aussi comme dans le remake par Jonathan Demme The Manchurian candidate incarner un authentique monstre de cynisme. Pousser la chansonnette et danser comme une majorette comme dans le faible Mama Mia. Puis incarner Maggy Thatcher à la perfection. Et retrouver Steven Spielberg son ami dans Pentagon papers.

Meryl Streep force le respect, la femme est élégante, digne et discrète, la comédienne absolument prodigieuse quel que soit le genre ou le role, et ce sur la durée. Elle est tres européenne il me semble dans l'esprit, très Nouvelle Angleterre, on pourrait la comparer à certaines grandes actrices anglaises comme Helen Mirren ou Judi Dench. Elle occupe avec Glenn Close un terrain très peu prisé à Hollywood, pas celui d'une star ou d'une poupée mais celui ou on truste les plus grands roles. Streep, aux States, tout le monde le sait, elle est en haut du panier, rivaliser avec, inutile, et avec ca longévité, elle passe les ans à merveille personne ne songerait la mettre à la retraite, a 80 ans elle sera encore probablement sous les feux des caméras, à nous faire rire ou pleurer.


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