Le veau d'or

 L'usure, c'était écrit, interdit, proscrit, arme de la bête, veau d'or. Ainsi l'ont-ils créé, l'usure, progressivement sur des siècles et des siècles jusqu'à ce jour ou l'ultra capitalisme pris a le pouvoir sur l'humanité. L'argent, en avoir ou pas, est devenu l'alpha et l'oméga de ce monde, une véritable obsession universelle, et ceux qui en ont trop vivent sans rien faire sur le dos de ce qui n'en ont pas assez. 

Tous les pouvoirs apparents, tous les dirigeants dépendent de l'usure, de la haute finance. Celle-ci créée des asservissements de manière truquée en fabriquant de toutes pièces des dettes publiques qui appauvrissent les peuples. Les politiciens sont fort bien remunérés pour leur silence et leurs mensonges, les lois qu'ils votent contre les intérêts de leurs concitoyens sont écrites par les lobbys des banques. Lesquelles possèdent tout.

L'argent est un moyen, l'argent n'est qu'un moyen pour eux, ce qui compte c'est leur maitre. Avec lui la foi dépérit, les gens se font la guerre, se volent, se trahissent les uns les autres, les familles se disloquent chez les notaires, l'éthique se meurt. Comme au temps de Moise on tue pour de l'argent, on se prostitue pour lui, on exhibe le pire de soi, on s'abaisse et on se livre sans même s'en rendre compte à Satan.

Qui est le référent de ceux qui ont créé et entretiennent cette usure démoniaque. Vis pour gagner ta vie et tu y perdras ton ame, telle est la diabolique injonction souterraine qui est devenue l'horizon d'à peu près tous, ces pauvres êtres qui surveillent le cours de leur portefeuille ou le solde de leur compte en banque comme le lait sur le feu sans penser une seconde à tourner le regard vers l'en-dedans c'est-à-dire vers les cieux. Là ou Tout Est et Demeurera après eux.

Ce monde-là, celui qui s'est adonné à la bête par bêtise, cupidité ou négligence, se doit d'être nettoyé intégralement comme ce fut écrit il y a deux mille ans. C'est allé trop loin, c'est devenu trop irréversible, la logique des choses fait que nous sommes parvenus à quelques années de la fin, ce qu'on nomme fin des temps, qui est un redémarrage sur des bases enfin assainies. 

Sans argent, sans frontières, sans pouvoir, et donc sans mal.