Les
gars, y’a des soirs vos
chopines j’ai juste envie de
vous les foutre sur la tronche. Et de gueuler que non, je ne suis pas un clown
ou un gay luron et que si je fais le con c’est juste parce que
je suis poli et que je fais de mon mieux pour que le vernis ne craquelle pas,
parfois …
Parce
qu’au tout début quand je suis descendu depuis mon trou, j’ai pas oublié, j’étais rien, personne,
juste préposé à ramasser vos chopes,
et les coups de coude, les réflexions hyper blessantes, le mépris dans la
tronche, des beaux, des qui cranaient parce que jeunes, beaux, baraqués, le
contraire de moi. Que j’en
ai chié !
Alors
oui, j’assure le show, je
fais avec, d’ici ca fait 10 ans
que je rêve de m’échapper, de créer un
truc, d’écrire, de faire un
choix pour moi, sauf que ca sort pas. Et que ca me saoule.
Quand
il est parti, quand il a fallu revenir, voir le notaire, rouvrir les cartons et
les malles, ce passé
si heurté, qui te revient en
pleine figure, là t’es tout seul, t’es sur la scène de
tes origines, la petite maison un peu sombre, ton père est parti sans un
au-revoir, t’es face à un héritage à la con, et tu, et je
me suis dit, mais de quoi ai-je hérité, ou est le socle, ou est mon socle, qui
suis-je donc – pourquoi cette difficulté à vivre pour moi …
Alors
depuis deux ans et quelques … Ah ca en fait remonter des choses, au début tu
crois que ca va être l’échappée
belle, en effet les premiers temps, sauf que c’est pour mieux te
faire rechuter après, les questions se multiplient, les réponses s’estompent, au-dedans
c’est comme s il y
avait un manque énorme, impression d’avoir suivi des combats de groupe pour
ne surtout pas me poser face à moi même, à mon combat en et
contre moi-même, juste histoire de pouvoir une bonne fois pour toutes renaitre,
accoucher de moi-même …
Et
je me tiens là, face à vous, derrière mon
comptoir, à miner le rire, à le faire du mieux
que je peux avec les moyens du bord, à parfois m’échapper trouille au
bide aux platines, à
vous offrir quelques uns de ces vinyles qui ont rythmé ma solitaire
adolescence, à tacher de vous faire
partager ca, comme ouvrir ma chambre d’enfant et vous y convier.
Lorsque
la dernière note du dernier tube tombe je me retrouve seul, vous êtes partis,
restent toutes ces chopines vides, tout ramasser, tout nettoyer, et puis éteindre.
Et
puis rentrer.
J'espère de tout cœur que vous ne chutez pas trop fort, là, vos vidéos participent à de tels apaisements ...Je suis nouvelle sur cette partie du réseau mais sincères remerciements pour vos tentatives de nous faire dissiper ces p...de douleurs amoureuses @+
RépondreSupprimerEt l'Ami, tu n'es pas seul, nous t'aimons. Tu es grand, beau, noble, lumineux, drôle. Quoi ? ces vieux trucs qui remontent, et bien oui, ils nous guettent tous, un jour où l'autre, ils refont surface. On les emmerde ! bon sang.
RépondreSupprimerOn s'en fout, nous décidons de vivre chaque jour comme si c'était le dernier. On les laisse les parasites de côté et on se tourne vers ceux avec qui on se sent bien, le chat, le chien, des gens que l'on ne connaît pas vraiment mais avec qui le feeling passe, une osmose qui s'opère. Bon, le magnifique, ton sourire est éclatant, je t'aime l'Ami. Mes bras t'entourent et je pose des baisers sur ton front, tes joues et je te dis à ton oreille, un Ange te protège.