mardi 10 juillet 2018

Wendy et les enfants perdus - Quand la lumière s’éteint


Les gars, ya des soirs vos chopines jai juste envie de vous les foutre sur la tronche. Et de gueuler que non, je ne suis pas un clown ou un gay luron et que si je fais le con cest juste parce que je suis poli et que je fais de mon mieux pour que le vernis ne craquelle pas, parfois …

Parce qu’au tout début quand je suis descendu depuis mon trou, jai pas oublié, jétais rien, personne, juste préposé à ramasser vos chopes, et les coups de coude, les réflexions hyper blessantes, le mépris dans la tronche, des beaux, des qui cranaient parce que jeunes, beaux, baraqués, le contraire de moi. Que jen ai chié !

Alors oui, jassure le show, je fais avec, dici ca fait 10 ans que je rêve de méchapper, de créer un truc, décrire, de faire un choix pour moi, sauf que ca sort pas. Et que ca me saoule.

Quand il est parti, quand il a fallu revenir, voir le notaire, rouvrir les cartons et les malles, ce passé si heurté, qui te revient en pleine figure, là tes tout seul, tes sur la scène de tes origines, la petite maison un peu sombre, ton père est parti sans un au-revoir, tes face à un héritage à la con, et tu, et je me suis dit, mais de quoi ai-je hérité, ou est le socle, ou est mon socle, qui suis-je donc – pourquoi cette difficulté à vivre pour moi …

Alors depuis deux ans et quelques … Ah ca en fait remonter des choses, au début tu crois que ca va être léchappée belle, en effet les premiers temps, sauf que cest pour mieux te faire rechuter après, les questions se multiplient, les réponses sestompent, au-dedans cest comme s il y avait un manque énorme, impression davoir suivi des combats de groupe pour ne surtout pas me poser face à moi même, à mon combat en et contre moi-même, juste histoire de pouvoir une bonne fois pour toutes renaitre, accoucher de moi-même …

Et je me tiens là, face à vous, derrière mon comptoir, à miner le rire, à le faire du mieux que je peux avec les moyens du bord, à parfois méchapper trouille au bide aux platines, à vous offrir quelques uns de ces vinyles qui ont rythmé ma solitaire adolescence, à tacher de vous faire partager ca, comme ouvrir ma chambre denfant et vous y convier.

Lorsque la dernière note du dernier tube tombe je me retrouve seul, vous êtes partis, restent toutes ces chopines vides, tout ramasser, tout nettoyer, et puis éteindre.

Et puis rentrer.


2 commentaires:

  1. J'espère de tout cœur que vous ne chutez pas trop fort, là, vos vidéos participent à de tels apaisements ...Je suis nouvelle sur cette partie du réseau mais sincères remerciements pour vos tentatives de nous faire dissiper ces p...de douleurs amoureuses @+

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  2. Et l'Ami, tu n'es pas seul, nous t'aimons. Tu es grand, beau, noble, lumineux, drôle. Quoi ? ces vieux trucs qui remontent, et bien oui, ils nous guettent tous, un jour où l'autre, ils refont surface. On les emmerde ! bon sang.
    On s'en fout, nous décidons de vivre chaque jour comme si c'était le dernier. On les laisse les parasites de côté et on se tourne vers ceux avec qui on se sent bien, le chat, le chien, des gens que l'on ne connaît pas vraiment mais avec qui le feeling passe, une osmose qui s'opère. Bon, le magnifique, ton sourire est éclatant, je t'aime l'Ami. Mes bras t'entourent et je pose des baisers sur ton front, tes joues et je te dis à ton oreille, un Ange te protège.

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