vendredi 29 juin 2018

Les 90 ans du diable de la République



Hospitalisé 11 jours pour une mauvaise grippe, le fondateur du FN a confié avoir enfin revu deux de ses filles. Marine tout dabord avec qui il etait faché depuis 2015. « Nous avons passé un moment plaisant. Je l’ai même trouvée en beauté. Elle est venue avec Mathilde et Jehanne, ses deux filles, et Nolwenn, la fille de Marie-Caroline », a-t-il confié à au magazine Paris Match. Marie-Caroline ensuite, son ainée, pestiférée depuis l’épisode du pu-putsch avec Bruno Mégret il y a 20 ans, enfin revenue sous le giron paternel. Apres des épisodes dignes de Dallas et des Horace contre les Curiace, le clan Le Pen se soude a nouveau sous le regard des caméras a la veille du 90e anniversaire du Menhir.

Meme Marion a eu droit à son petit hommage. Le vieux Jean-Marie s’adoucit avec les ans, il en viendrait presque touchant. L’intransigeant s’assouplit, ouvre sa porte, fait moins de provocations, pardonne. Avec le temps il devient plus apaisant, c’est un comble, face à un castelet politique de plus en plus violent, le champion toutes catégories du coup de gueule et du sabre deviendrait presque un vieux sage. Non que je sois séduit, mais je reconnais à cet adversaire politique de toujours une certaine forme de grandeur sur le tard, ce qui ne vaut pas un blanc-seing mais a minima du respect. Ses confidences murmurées dans sa propriété bretonne lors de la sortie du 1er tome de ses Mémoires m’avait déjà plus que séduit, il y avait dans la parole de ce vieux combattant revenant sur une vie politique de près de 70 ans un témoignage, à défaut d’être l objectivité incarnée, passionnant. Qu’on l’aime ou qu’on l’exècre, Jean-Marie Le Pen incarne mieux que quiconque de nos jours une part d’histoire singulière. Il ne se confond en rien avec le pays mais il en incarne un bon morceau.

Ses 90 bougies, coïncidence amusante, seront soufflées le jour de la GayPride. Depuis la terrasse du domaine de Montretout, le Menhir – qui n’a jamais été homophobe, simplement paillard et parfois vieux jeu, mais drôle, ca on ne peut pas lui enlever, son art de la gaudriole fait que le commerce du bonhomme doit être agréable – pourra se saisir d’une longue vue et ricaner en voyant les chars de loin lui faire un petit coucou rose, lui le diable de la République, le repoussoir LGBT en personne.

A titre personnel, n’ayant je pense pas de tendance à caricaturer mes adversaires, sachant leur reconnaître des qualités, des vertus, trouvant l’homme, sa densité, sa culture, sa vie passionnants, je me garderais bien de tomber dans le panneau de cette pratique diabolisation. Si diable il y a en politique française, le sachant niché dans les détails, je le vois plus à l’Elysée qu’à Montretout.

Donc la saga Le Pen reprend, autour du vieux chef, tous rassemblés, filles, première et seconde épouse – Pierrette, réintégrée depuis longtemps, belle femme cette Pierrette, vit à Montretout. Petits enfants, vieux compagnons, camarades plus jeunes. Face au patriarche je suis un peu comme Serge Moati, respectueux. Les deux hommes ne sont pas sur la même ligne loin de là, mais Moati, il l’a plusieurs fois confié, cultive envers JMLP une forme de tendresse. Ca a à voir avec l’humanisme, lequel nest en rien dessence politique.




2 commentaires:

  1. Non ils ne vivent plus à Montretout. Vous avez un wagon de retard. Ils sont à Reuil Malmaison

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  2. Et non ! Ils vivent ET a Montretout ET a Rueil a cote du parc de la Malmaison chez Jany - depuis un bail

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