Hospitalisé 11 jours
pour une mauvaise grippe, le fondateur du FN a confié avoir enfin revu deux de ses filles. Marine tout d’abord avec qui il etait faché depuis 2015.
«
Nous avons passé un moment plaisant. Je l’ai même trouvée en beauté. Elle est
venue avec Mathilde et Jehanne, ses deux filles, et Nolwenn, la fille de
Marie-Caroline », a-t-il confié à au magazine Paris Match. Marie-Caroline ensuite, son ainée,
pestiférée depuis l’épisode du pu-putsch avec Bruno Mégret il y a 20 ans, enfin
revenue sous le giron paternel. Apres des épisodes dignes de Dallas et des
Horace contre les Curiace, le clan Le Pen se soude a nouveau sous le regard des
caméras a la veille du 90e anniversaire du Menhir.
Meme
Marion a eu droit à son petit hommage. Le vieux Jean-Marie s’adoucit avec les
ans, il en viendrait presque touchant. L’intransigeant s’assouplit, ouvre sa
porte, fait moins de provocations, pardonne. Avec le temps il devient plus
apaisant, c’est un comble, face à un castelet politique de plus en plus
violent, le champion toutes catégories du coup de gueule et du sabre
deviendrait presque un vieux sage. Non que je sois séduit, mais je reconnais à
cet adversaire politique de toujours une certaine forme de grandeur sur le
tard, ce qui ne vaut pas un blanc-seing mais a minima du respect. Ses
confidences murmurées dans sa propriété bretonne lors de la sortie du 1er
tome de ses Mémoires m’avait déjà plus que séduit, il y avait dans la parole de
ce vieux combattant revenant sur une vie politique de près de 70 ans un témoignage,
à défaut d’être l objectivité incarnée, passionnant. Qu’on l’aime ou qu’on l’exècre,
Jean-Marie Le Pen incarne mieux que quiconque de nos jours une part d’histoire singulière.
Il ne se confond en rien avec le pays mais il en incarne un bon morceau.
Ses
90 bougies, coïncidence amusante, seront soufflées le jour de la GayPride.
Depuis la terrasse du domaine de Montretout, le Menhir – qui n’a jamais été
homophobe, simplement paillard et parfois vieux jeu, mais drôle, ca on ne peut
pas lui enlever, son art de la gaudriole fait que le commerce du bonhomme doit être
agréable – pourra se saisir d’une longue vue et ricaner en voyant les chars de
loin lui faire un petit coucou rose, lui le diable de la République, le
repoussoir LGBT en personne.
A
titre personnel, n’ayant je pense pas de tendance à caricaturer mes
adversaires, sachant leur reconnaître des qualités, des vertus, trouvant l’homme,
sa densité, sa culture, sa vie passionnants, je me garderais bien de tomber
dans le panneau de cette pratique diabolisation. Si diable il y a en politique française,
le sachant niché dans les détails, je le vois plus à l’Elysée qu’à Montretout.
Donc
la saga Le Pen reprend, autour du vieux chef, tous rassemblés, filles, première
et seconde épouse – Pierrette, réintégrée depuis longtemps, belle femme cette
Pierrette, vit à Montretout. Petits enfants, vieux compagnons, camarades plus
jeunes. Face au patriarche je suis un peu comme Serge Moati, respectueux. Les
deux hommes ne sont pas sur la même ligne loin de là, mais Moati, il l’a
plusieurs fois confié, cultive envers JMLP une forme de tendresse. Ca a à voir
avec l’humanisme, lequel n’est en rien d’essence politique.
Non ils ne vivent plus à Montretout. Vous avez un wagon de retard. Ils sont à Reuil Malmaison
RépondreSupprimerEt non ! Ils vivent ET a Montretout ET a Rueil a cote du parc de la Malmaison chez Jany - depuis un bail
RépondreSupprimer