Velléitaires
du genre je réfléchis-pas-je-me-mouille-pas-mais-je-la ramène, les yakafokon,
conseilleurs jamais payeurs, ont toujours la chose à faire sur les lèvres et
rien que sur les lèvres. Dans les faits, les gars, jamais ailleurs que sur la
berge, tiennent le carnet de notes et s'y accrochent. Ces huitièmes
de cordée, dans une bande, sont toujours à la traine mais en frimant. Enfants,
c'était le genre à
lever le doigt trop vite et à répondre sans réfléchir et à se faire rabrouer.
Adultes, ca se pousse des coudes, ca frime et ca se ramasse tout autant. En se
poussant des coudes.
Pour
sur, face à une catastrophe les gars y passeront, parce que la trouille au froc.
Agir, pour eux ca relève de l'exploit, dans les
entreprises les gars se débrouillent toujours pour rester un pas en arrière et
pas se jeter à l'eau. Préfèrent les
postes de délégués de classe ou du personnel, la ou t'es peinard, ou les profs ou les chefs t'ont pas en ligne de mire. Après tout quand tu fais semblant
d'en avoir, autant se mêler
à la meute et se faire petits. Alors les yakafokon se fondent dans le rang après
avoir fait les intéressants.
Parents,
les yakafokon fabriquent des irresponsables, leurs gosses ils leur laissent zéro
marge de manœuvre, les mouflets sont tétanisés, à gauche, non à droite, non
bouge-pas, comment tu veux qu’ils fassent leur mue, papa les scotche au sol
avec autorité, alors le gosse se tétanise et pleure et finit aide-comptable.
Les
yakafokon pour eux l'univers doit être
aussi simple que ce qui existe dans leur tête – une somme de deux pois chiches.
Au-delà, peuvent pas alors on simplifie et on se précipite. Candidats parfaits
des jeux télévisés de TF1, ils se retrouvent popauls et sourient niaisement,
pas grave le règlement prévoit une carte de ciné pour 10 places, toujours ca de
gagné ! L'important, paraît que
c'est de participer …
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