Fi-fils à moman, les poulbots, sortes de bébés
poulets adultes pas encore passés
au four de l'expérience, sont dans la basse-cour de la comédie humaine d'excellents caqueteurs, toujours en verve, toujours
luisants tels des vers solitaires fort entourés de paons et d'autres
galinacés.
Pas encore finis au niveau du duvet, ces chérubins à la peau tendre mais au verbe parfois grincant s'en vont
batifoler entre les quatre murs du poulailler, dressés sur leurs ergots, qu'ils estiment
suffisamment hauts pour se pousser du coude et fayoter. Le coq en chef pas
encore cuit en pot-au-feu les tolère et parfois les promeut, car ces petits lèche-serres
lui servent parfois d'armada de poche contre des assauts de poules
surexcitées. Serrés
les uns contre les autres telle une armée de nains de jardin, nos fantassins d'arrière-train s'en vont tel
un aspirateur balayer les plumes des impétrantes et les visser à la niche du chien.
Grands pourfendeurs de l'entrecuisse
dont ils ne sont point dotés,
ces sympathiques bidibules de poulailler aiment à former une
bande, car en bande on ne bande pas mou. Separément c'est autre chose, car entre le nombril et le haut de
la patte de poulet, fort peu de choses, un asticot sans doute, et pas de
quenottes. Las, rester dans l'enclos sans se risquer au dehors permet ca, cette
illusion d'une force intérieure non
transmise par moman poulette, elle-même petite princesse glougloutante, telle une vulgaire
pintade de Super U poundeuse de poulbots-roitelets.
Nous trouvons en ces temps pareilles bestiolles tout
en haut de certains états émasculés.
Jupiterres d'opérette, ces poublots labellisés Cordon Rose par l'opération du Saint Esprit pérorent, cacquettent dans le poste, font les kékés
devant les képis et promènent leur grand-tata toute vêtue de bleu
ciel aux quatre coins du royaume en picorant des graines. Petits fats promus,
ces erzatz de riens du tout plastronnent et lachent de leur bec tordu quelques
odieux croassements dignes d'un jardin d'enfants au nez coulant de morve. Leurs sujets les
haissent, ils le leur rendent bien, et il leur faut beaucoup de poudre, sur le
derme, sous les plumes et ailleurs notamment, pour se complaire encore et
toujours à feindre de savoir jouer aux grands.
Bonjour Christophe
RépondreSupprimerCes deux volatiles me font penser à des gens connus et point trop sympathiques.
Ah oui!mais c est,bien sûr...
Vous devez faire erreur,ou moi parce que le 5 mai le président Foirile les avait éjectés avec un immense courage quand s avançant vers les gardes de l Élysée chemise ouverte et leur criant:"tirez si vous en avez le courage ou rendez vous!" et que leur chef,un certain Bel Bel...Belt... non pas Philippe le Bel,ni le dieu du temple de Bel,avait capitulé,nos poulbots beaux comme des lavabos,cernés de partout,avaient perdu tout leur plumage.
Pour ce qu'il valait me diriez vous.
N empêche que ces détestables volatiles et bien je n en mangerais pour rien au monde même si c était le prix pour en être délivrés.
Pas fou quand même.Et élevés,couvés,choyés par des Monsanto et compagnie en plus.
Non vraiment Christophe vos volatiles en dessin ne me disent rien qui vaille.On préfèrera Chanteclerc à ce ballet de poulbots répugnants de fatuité,les petits marquis de la Poulbotie,improbable royaume issu d un mauvais songe.
LOUIS