De
retour de la guerre du Vietnam. Dans un sale état psychologique. De ce qu’il y vécut,
de ce qui lui fut fait pendant – voire avant, Kubrick s’en chargera à sa manière
dans Full Metal Jacket -. Là, l’ex
soldat est en réinsertion comme on dit, à New York City – NYC et sa statue de
la Liberté, ces pauvres, ces pouilleux, ces riches indifférents, ces
silhouettes déjantées, ces meteques …
Lui,
le programmé pour tuer ne peut revenir comme auparavant, il vit dans cette
ville au volant de son taxi comme sur un terrain de guerre. Comme avant. Guerre
économique, raciale. Ce monde qui l’a instrumentalisé ne lui apporte aucune
reconnaissance, bien au contraire. Alors tel un forcené il va la conquérir. Se
raser le crane, laisser une crête au milieu. Sympathiser avec une prostituée
mineure – Jodie Foster, alors adolescence. S’armer. Puis tuer.
Dressé
pour tuer, tel aurait pu être le sous titre de ce Taxi Driver, palme d’or surprise et grand choc du Festival de
Cannes 1976, premier triomphe international, public et critique, de Martin
Scorcese. Dont les racines catholiques transparaissent au travers de cette
intrigue dans un monde livré à l’absence de foi et à la violence, ou les
enfants se prostituent et ou les anciens soldats sont méprisés. Son œuvre résonne
comme un cri, le cri du personnage génialement incarné par de Niro. Mon Dieu,
pourquoi m as-tu abandonné …
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