Donc
notre bon Vincent Bolloré est chez le juge, mis en examen. Face aux accusations
de collision avec Daesch – achat de pétrole pour faire tourner son site en
Syrie, paiement de taxes à l'organisation
terroriste pour permettre à ses ouvriers de venir travailler sur le site,
livraison de matériaux dont des armes chimiques à Al Nosra … - le Magnum des médias,
ci devant patron dudit groupe impliqué, nie. Son groupe nie. Le gouvernement détourne
les yeux. Hollande, pourtant sur les tréteaux fort présent, ne dit mot. Valls
est aux abonnés absents, Fabius idem.
Bassam
Tahhan, excellentissime géo-politologue d'origine
syrienne, enfonce le clou sur RT France et dit sa conviction que l'Etat Français – Hollande Valls donc –
non seulement était au jus mais à la manœuvre. Ce afin de faire tomber Bachar
El Assad.
De
nouvelles révélations publiées par Libération
le 22 avril soulignent que l'Etat français aurait été informé des
tractations, notamment financières, entre le cimentier français basé dans
le nord de la Syrie et les terroristes de l'Etat islamique.
Jean-Claude Veillard a fourni aux enquêteurs des éléments selon lesquels il a rencontré à 33 reprises les différents services de renseignement extérieur, la Direction du renseignement militaire (DRM), la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), entre 2012 et 2014.
« Je ne faisais aucun tri dans les informations que je donnais aux services des renseignements », a notamment déclaré Jean-Claude Veillard, n'hésitant pas à ajouter : « Au cours des réunions, j’ai donné toutes les informations ». Ces renseignements auraient donc permis au plus haut niveau de l’Etat français d'être renseigné sur le financement de factions armées en Syrie par le cimentier français.
Dans le détail, selon les déclarations du directeur de la sûreté, l’Elysée et le Quai d’Orsay participaient à des discussions stratégiques sur l’envoi de soldats dans l’usine. Mais pas seulement.
Les services de renseignement pouvaient-ils ignorer les remises d’argent, à partir de novembre 2013, à l’Etat islamique ? Dans les réponses qu'il a apportées à la juge d'instruction et rapportées par Libération, Jean-Claude Veillard réitère avoir « donné toutes les informations » sur le financement de groupes terroristes. «Quelle était leur réaction ? », demande alors la juge Bilger. « Ils engrangent les informations, c’est leur métier ».
Nous sommes face à des déclarations – nous sommes d'accord. A prendre donc avec précaution, ce que nous faisons. Il n'empêche, le scénario d'une implication de l'Etat dans ses plus hauts sommets tirant les ficelles de Lafarge tient la route. Bien davantage jusqu'à présent que la bien faible défense de Lafarge et de son Président. Attendons donc patiemment la suite des opérations.
Notons au passage le silence assourdissant de celui qui fut Secrétaire Général Adjoint de la Présidence sous Hollande PUIS Ministre de l'Economie. Et qui est notre actuel Président. A supposé que dans son 1er poste – pourquoi pas – il n'ait été mis dans la confidence – après tout son domaine d expertise était l'économie – on peut légitimement se demander comment aux manettes du mastodonte de Bercy les opérations financières à l'étranger d'un de nos plus gros fleurons nationaux auraient pu lui échapper. Quoi qu'il en soit, du coté de la Présidence actuelle, meme silence que du coté de la précédente.
Cette affaire, j'en fais le pari, va occuper le devant de la scène quelques semaines avant de finir sur un non lieu. Comme ce fut le cas pour TOUTES les affaires Sarkozy. Quand les plus hautes autorités de l'Etat – constat factuel à l'instant T – sont mouillées, la Justice feint une action pour mieux finir dans un enterrement de première classe. L'implication d'un Etat aux cotés de son supposé ennemi numéro UN condamné par nos juges demeurera une lubie de complotiste, c est-à-dire une chimere. Ce n'est tout bonnement pas crédible que ca soit dévoilé aux opinions publiques. Car si cela etait alors adieu toutes les gesticulations autour des fake news et de tout le reste.
Donc PSCHIIIT.
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