Tout commence en octobre 1970, à Istanbul. William
Hayes, jeune étudiant américain passe ses vacances en Turquie avec sa petite
amie Suzan. Tout se passe bien jusqu'à ce que William se mette en tête de
rentrer aux États-Unis avec 2 kilos de haschich cachés sous ses vêtements.
Fouillé au moment de monter dans l'avion, car il y a des attentats terroristes,
il est arrêté à l'aéroport d'Istanbul.
William Hayes est traduit en justice et condamné à
quatre ans de prison en Turquie. Il se retrouve en prison avec d'autres
Occidentaux et établit un projet d'évasion, le Midnight Express, qui échoue. Le
Midnight Express ("l'express de minuit" en français) est le terme
employé par les prisonniers turcs pour désigner l'évasion.
Tiré d'une
autobiographie de William Hayes, coécrite avec William Hoffer, le second film
du britannique Alan Parker fut adapté avec Oliver Stone au scénario,
tout juste revenu de l’enfer du
Vietnam. Il fit a l’époque
scandale de part une certaine forme de dureté de traitement envers la totalité des personnages turcs, le film ayant été qualifié de raciste par de très nombreux critiques. Il devint en tout cas – et le
demeure depuis – culte, notamment chez ses spectateurs jeunes.
On peut en déconnectant l’intrigue du pays, la Turquie, et de ses geoles, y voir une métaphore de la tentative de déshumaniser un être ayant commis un larcin de troisième ordre – c’est quoi, franchement, 2 kilos de hasch par rapport à des détournements
de millions – par une société proprement totalitaire. A compter de sa violente
arrestation la mécanique va lentement et progressivement se renfermer
sur un être libre et lui faire vivre un enfer sur terre.
Absurdité et surdité de la justice – pas besoin d’aller en Turquie dans les années 70 pour s’en convaincre
-, tant cette machine à broyer qu on
appelle le Droit heurte de plein fouet l’humain. Extrêmes violences
carcérales ou règne la loi du plus fort. Soumission des laquais aux puissants et aux
lois avec à l’intérieur de la prison assemblant les exclus une hiérarchie reproduisant celle du dehors.
Le chemin de
croix de William, admirablement interprêté par le charismatique Brad Davis, suit un parcours d’étapes le conduisant de force vers la perte absolue
de conscience, un lent basculement vers la folie du fait même de son refus de se soumettre. La musique
fascinante de Giorgio Moroder accompagne cet homme seul vers cette séquence ou les prisonniers à moitié
nus sont contraints de tourner dans une cave dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’un pilone en terre, et ou William, se rebellant
soudain et quelque peu entravé
par ses co-detenus, décide soudain
de tourner à rebrousse poil, dans l’autre sens.
Vous n’aurez pas mon ame, tel est le cri et la plainte et
la lente complainte de cet être
qui refuse obstinément et ce quelle que soit la force des coups qu’il recoit de se soumettre. Il y a on s’en
doute des pans de l’expérience au Vietnam d’Oliver Stone, sa rage, les quelques excès aussi du scénariste transparaissent dans la force de certaines scènes tres marquantes.
Midnight
express est un pamphlet de refus obstiné devant l’autorité, surtout quand celle-ci se montre plus que brutale,
inhumaine. C est un cri de resistance, apre, violent, tetu. Et finalement
salutaire.
salut Christophe ce film est vraiment un chef d'oeuvre je l'ai vu de nombreuses fois il n'a pas pris une ride
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