Réunis à Toronto les 22 et 23 avril, les ministres
des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Sécurité des pays du G7 ont
décidé de créer un groupe de travail. Selon Londres, il s'agira d'étudier le
«comportement malveillant » de la Russie.
Constituer un groupe de travail pour étudier le « comportement
malveillant » de la Russie, tel serait l’objectif que se sont assignés les
ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Sécurité des pays du
G7.
Au pays des schtroumpfs, se désigner un Gargamel
permet de conserver l'unité du village. Et chez nos amis occidentaux, depuis la
fin de la guerre froide, serrer les rangs fut pénible jusqu'en 2000, année de l'avènement de Poutine au pouvoir de la Fédération de Russie. Lequel leur apporta une manne en la personne du
retour du Grand Satan.
Regulièrement accusée de tous les
maux, la Grande Méchante Russie et son Grand Méchant Tsar endossent en nos salons tous les torts.
Dictateur, emprisonneur de journalistes libres et de Pussy Riots, envahisseur
de l'Ukraine, de la Georgie et de la Crimée, espion cybernétique, manipulateur de campagnes électorales, grande puissance belliqueuse – il n y a
qu'à voir les stations de la Russie qui entourent l'Europe et les Etats Unis pour s'en convaincre …
Les 7 nains du G7, conduits par l'intellectuel de service Boris Johnson,
ci-devant ministre des Etranges Affaires
de Sa Majesté, s'en vont faire une réunion tupperware pour se prémunir contre le virus russe. Il en sortira quelques powerpoint à destination des médias et quelques déclarations la main sur le coeur sur le perron devant
un parterre de micros.
Tout ceci devrait prêter a rire, car les mêmes, médusés devant la résistance syrienne et ses succès indéniables, n'en peuvent plus de déclarer depuis des lustres que sans la Russie, sans Poutine, c est-à-dire sans leur Satan, on ne peut rien faire là-bas.
A Pékin, Sergueï
Lavrov avait déploré : « J'ai entendu que le président Macron
avait appelé à maintenir des forces en Syrie, même lorsque le dernier terroriste
serait tué ou expulsé du pays ». Le ministre des affaires étrangères russe avait
dénoncé, à ce sujet, « une posture coloniale ».
Le mot juste est
prononcé. COLONIAL. Les 7 nains du G7 – France, Allemagne, Canada, Grande
Bretagne … - ont du avaler leur parapluie de travers en entendant la déclaration
de leur homologue, lequel à lui seul a plus de talent oratoire et diplomatique qu’eux
tous réunis. Alors faire diversion sur la guerre de la propagande car telle est
leur feuille de route. Faire diversion coute que coute. Accuser sans preuve.
Semer des boules puantes. Diplomatie niveau zéro.
La Kommandantur G7
prend de moins en moins dans l'opinion mais la majorité gobe, alors enfoncer
toujours le même clou, diaboliser, faire appel à l'émotion, taire la réflexion,
susurrer en permanence la peur que Gargamel envahisse le village et empoisonne
l'eau potable. Quand on connaît le dessous des cartes des projets des démocraties
occidentales il y a de quoi sourire.
Le diable se niche
dans les détails, et les détails pullulent. La suprématie russe, ainsi que son
aptitude à faire d'un inconvénient – les blocus – un avantage ont de quoi faire
pâlir nos Diafoirus pas meme capable d'atteindre un taux de croissance de 3%.
La peur de voir dollar et euro perdre du terrain au profit de la monnaie
chinoise conduit nos petits ministres sous l'autorité de leurs supérieurs à
adopter la tactique foutraque de celui qui se sent acculé. La diplomatie devient
une pantomime grotesque ou des guignols s'agitent en tous sens en ânonnant ânerie
sur ânerie. Jusqu’à quand.
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