Reprenant à la
hussarde l UMP à Chirac, le Sarkozy de 2004 (13 ans seulement) avait été élu
avec plus de 85% des voix, sur fond d’adhésions en flèche et de montée d’un
vrai mouvement populaire. Dans ses valises, une cohorte de jeunes loups aux
dents bien affutées, loups et louves aussi, Dati, Lefebvre, Morano, Pécresse, Copé,
tant d’autres …
Et ce cher
Laurent Wauquiez…
Reconnaissons à
Sarkozy version décennie précédente un certain charisme, une capacité à
entrainer et, surtout, pour la période pré avènement en 2007 à l’Elysée, un
authentique travail de fond ayant, à l’époque, marqué une rupture tant idéologique
que programmatique avec l’ère Chirac, le tout mâtiné d’un rouleau compresseur
auto promotionnel particulièrement efficace.
Il semble – il s’avère
– que depuis ce titanesque travail rien à droite n’ait été fait, hormis des
batailles d’ego et des guerres d’écuries, la quasi-totalité des vassaux de l’ex
président l’ayant un a un quitté comme on abandonne une chaussette trouée, et lui-même
ayant depuis belle lurette perdu sa baraka. La guerre de succession Fillon Copé
fut un point d’orgue de cette absolue absence de cap sur fonds de magouilles,
et la primaire de 2016 ou l’on vit le candidat porté par les sondages écrasé par
un petit chose de la Sarthe cerné par de vieilles casseroles un must de suicide
collectif.
La tentacule
Macron (cette clarification du jeu ou droite et gauche se confondent en leur
centre depuis des lustres se sont faites aspirer par le plus parvenu d’entre
tous) a eu pour effet salutaire la quasi disparition d’un PS moribond, ou
pendant 5 ans on vit à quel point la division et les chicaneries des egos répondaientt
à la tromperie des électeurs dupés par cette ennemie de façade, la finance. Un
congrès dans une cabine téléphonique, le parti d’Epinay en prend le chemin.
La droite renommée
Les Républicains en prend le même chemin, avec à sa tête ce Wauquiez qui,
cheveux teints en gris depuis plus de dix ans s’en va prendre le cheval du cortège
le plus réactionnaire de celle-ci, un peu comme s’il n’avait conservé de l’héritage
du RPR que Versailles et jeté a la rivière le POPULAIRE du slogan UMP. Car quoi :
que reste-t-il sinon une peau de chagrin au parfum Sens Commun dans ce futur
groupuscule à la renverse ? Et quelle comédie que de voir ces petites
peaux, AGIR et autres, quitter le navire sur la pointe des pieds ?
Recroquevillé
sur des questions rabougries qui le déportent parfois à la droite du FN, le
patron de la région Rhône Alpes, arriviste chevronné et politicien old school, n’a
toujours pas compris que l’odyssée à laquelle il promet son véhicule lui fera
se prendre le même mur que celui que se sont mangés ses camarades socialistes.
Se ratatiner sur soi, son milieu, son passé, son identité d’avant-hier :
beau projet !
La ligne du
gugusse, ultra-liberal quand ça l’arrange, vieux jeu sur toutes les questions sociétales
et intransigeant avec les pauvres et les démunis sauf à l’heure de la messe, a
de quoi séduire Marie Chantal à Lyon et désespérer Marcel partout ailleurs. Ce
plus grand diviseur commun a donc bien perdu son sens, le commun mais aussi le
politique, pour à ce point égarer le manuel de survie de tout mouvement : élargir,
dit ce dernier en avant-propos, telle est la règle de quiconque veut un jour
entrainer 50% plus une voix. Or Wauquiez ne cesse de cracher et de nettoyer la
petite moquette qu’il foule de ses pas, et laisser derrière lui appuis et alliés.
On peut légitimement se demander où ce mec a appris son métier …A la CGT sans
doute …
Ce sarkozyste
niveau CP n a compris de son maitre que le bras de fer et ignore délibérément
la phase dite de séduction ou il convient d’aller monter sur des tréteaux pour convaincre
le quidam. Avec son look bon gendre et sa verve belliqueuse, il ne prêche que
les convaincus – rien que le mot devrait le mettre sur la voie.
Il finira sans
doute exsangue et se livrera après deux ou trois ans d’un combat poussif aux sirènes
de la petite Marion, laquelle a au moins l’avantage d’être enfant de son siècle.
Anachronique fils spirituel sans autre spiritualité que le dogme d’un missel guère
mis à jour, le futur patron des Républicains aura de toutes manières avantages
et retraites garantis pour sa famille et pour lui jusqu’à la fin de ses jours. C’est
déjà ça et cela suffit amplement.
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