samedi 18 novembre 2017

La stratégie du Chaos : au tour du Liban !




La tentative  de main mise sur la Syrie se solde après 6 ans de combats et de media mensonges par un désastre pour les faucons de l’OTAN et leurs alliés. Poutine, Assad et les autres ayant réussi à force de contrattaques militaires et diplomatiques à mettre à bas la 4e des 7 cartes de Dick Chesnais, l’Empire aux abois (et son ami sioniste, lequel tremble de voir l’Iran prendre un ascendant sur le projet de Grand Israël qu’il lui oppose) doit donc sans tarder reprendre une nouvelle tentative (désespérante ou désespérée) sur la région à dépecer.
Apres quelques pourparlers entre US, Arabie Saoudite, marionnettes de l’Union Européenne (simples courroies de transmission et petits pigeons voyageurs), il fut donc décidé de créer de toutes pièces une tentative de diversion en direction du Liban et de son Hezbollah tant décrié, parfait dans le rôle de bouc émissaire / organisation terroriste par essence.
Le cher premier ministre libanais Hariri, dont le CV aligne (tant sur le plan des amitiés que des affaires) un nombre de faits impressionnant de collisions saoudiennes s’en est donc allé prendre sa feuille de route à Ryad, et tel un bon salarié a donc lu avec soin les éléments de langage qui lui avaient été préparés. Démissionnant depuis un sol étranger de ses fonctions de premier ministre (quelle belle preuve d’amour et de respect envers son propre peuple !), le voici donc qui s’envole à la rencontre du Fondé de Pouvoir préféré des Rothschild en Europe sans passer par la case de son propre pays. De quoi Hariri est-il le nom (le NOM …) : la question mérite d’être posée.
Entre Trump et Macron sur ce même dossier, deux postures, s’équilibrant, mais qui ne sont guère que des postures. L exciteur contre le pondérateur.  Macron, donc, futur Roi d’Europe d’après la une du Time, se devait d’adopter ce faux panache de celui qui d’un trait de plume s’en va reconquérir la chanson de geste de la diplomatie européenne et bien entendu gauloise. Voix de la paix au Moyen Orient, rien de moins, après les va-t’en-guerre Sarkozy et Hollande : avouons que le script qui lui est donné offrira aux naïfs gaulois quelque fierté, après dix années absolument calamiteuses sur le plan international.
Sauf qu’il s’agit – évidemment -  d’une posture. Rappelons que Monsieur paix a il y a à peine dix jours dénonce l’ingérence iranienne dans la région. Il conviendrait sans doute de mettre sous les yeux de ce menteur de métier une carte des bases de l’OTAN dans le coin, histoire, non de lui apprendre ce qu’il sait pertinemment, mais de voir in situ son nez s’allonger.
Pour nos amis de l’OTAN, reprendre l’initiative passe nécessairement par un conflit armé au Liban, et donc une réplique a une supposée agression du Hezbollah contre tel ou tel allie, Israël au hasard. On peut sans trop prendre le risque de se tromper attendre un équivalent média mensonge aux couveuses de Saddam Hussein ou au gazage de Bachar El Assad, les médias européens sont prêts, Bernard Guetta est au taquet et les opinions publiques globalement lobotomisées (et déjà épuisées avant même le début de l’hiver par une rentrée âpre socialement et économiquement) goberont sans trop aller chercher dans le détail  - comme ce fut le cas pour la Libye puis la Syrie.
Evidemment (un point de détail…) le peuple libanais – ce grand peuple ami de la France – va à son tour faire les frais de cet immense jeu de dupes. Et on peut avec quelques mois d’avance parier sur la création d’une immense filière de l’Etat Islamique là-bas, née de l’opération du Saint Esprit et se retournant évidemment contre la population elle-même. Chrétiens et musulmans seront comme en Syrie les victimes de tortionnaires qui ont évidemment à voir avec la barbarie à l’état pur et rien avec le Coran. Songer à la souffrance qui va s’abattre sur ce peuple qui a déjà tant et tant subi dans son passé, tout ceci pour préserver voir augmenter le pouvoir de marionnettistes qui vivent du chaos tout en s’enrichissant, le tout dans le silence assourdissant de ces européens et américains (je parle des citoyens) auxquels les libanaises et libanais sont viscéralement attachés a de quoi faire pleurer. Le chacun pour soi du capitalisme destructeur a pour corollaire l’extrême division des humains, et ceci sert à merveille les intérêts des puissants.
La guerre contre les peuples – un à un : il s’agit bel et bien de cela. Irak, Libye, Syrie, Yemen, aujourd’hui Liban… La guerre contre les peuples ou la stratégie du chaos : voici donc le titre de la pièce qui se déroule année après année sous nos yeux à compter d’un certain 11 septembre 2001. Le castelet, le public, le script, les marionnettes, les marionnettistes, les éclairagistes, dialoguistes, marketeurs … : tout est en place et le script avance pas à pas.


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