J’ai
pris cette non affaire, l’affaire dite Lestrade, en cours avec deux ou trois
jours de retard. Via un très beau post d’un de ses amis, qui est un homme dont
je respecte à la fois le travail, l’engagement, la sincérité et la hauteur de vue.
Ce long et beau post était emprunt de pardon et de compréhension envers la
faute commise par son ami. Vraiment beau, noble, la classe cher D !
La
culture LGBT pas ma tasse de thé, je ne suis pas pro communautaire mais humaniste
et la planète Rainbow Flag je n’aime pas, ce qui ne m’empêche en rien de défendre
des causes communes avec mes camarades homo (je préfère ce mot à gay – je ne
suis pas pro anglo saxon, moi !). Lestrade idem, pas ma tasse de thé, le
parcours militant Act Up, Act up j’ai jamais aimé, c’est pour moi de l’agitation
politique de type extrême gauche et c est pas ce que je fais concrètement, moi j’allais
dans les hôpitaux aider ou accompagner mes amis jusqu’ à la mort sans faire de publicité,
sans bruit, chacun fait ce qu’il a à faire.
Je
n’aime pas trop mais je ne juge pas. Les textes de Lestrade, pareil dans l’ensemble,
trop ego centrés, teintés de misanthropie et de plaintes sans fin, telle est ma
lecture, pas du tout ma sensibilité ; ce qui ne m’a jamais empêché de
saluer certains de ses combats, contre
le chem sexe rien à dire, il a assuré et ce n’est pas simple tant le sujet
est méga tabou, c’est courageux et c’est un sujet majeur.
Donc
il a fauté le Lestrade, il a comme on dit franchi la ligne jaune avec deux
tweet antisémites et là il s’est pris une avalanche
2.0 de coups dans la tronche hyper violents. OK il a merdé c’est clair,
sauf que voilà, et son billet sur son blog l’explique, son contexte, je veux
dire sa vie est dure, il ne va pas bien ni en amour ni en santé ni dans sa tête
ni coté thunes. Son monde, sa vie foutent le camp, il souffre et s’isole, son récit
vraiment est bouleversant, moi je lis ca cela m’émeut vraiment, cet homme qui a
quelques années seulement de plus que moi et qui vit le contraire de ce que j’ai
à 52 ans la chance de vivre, à savoir l’épanouissement, le partage, le long
cheminement vers la sagesse, l’amour de la solitude, bref on est aux antipodes
en termes de ce qu’ on vit et qu’on ressent.
Le
voici ce texte : comment ne pas ressentir de l’empathie à sa lecture
envers son auteur ? Comment continuer à hurler avec les loups ? Eh
bien certains y parviennent … : c’est devenu ca notre monde, et c’est bien
triste.
Je déteste les postures de
juges et les condamnations des êtres, les êtres peuvent souffrir, se tromper,
tomber puis se relever.
Or la meute elle n’a aucune limite surtout sur un écran, pratique de conchier,
de faire mal, de cracher. Ces pratiques de porcins m écœurent et je souhaiterais
dire à cet homme pour lequel a priori je n’avais pas forcément de l’affection :
sois courageux, redresse toi, aie confiance en la vie, ne t’abaisse pas, ça va
passer, ce n’est que l’écume des apparences, il y a dans ta souffrance une pépite,
trouve-la au fond du puits.
Je lui dirais : l’amour n’est
pas un du, il n’est pas en dehors mais au-dedans, sois aimable et tu seras aimé.
Je
lui dirais des choses comme ça, d’un humain humaniste à un humain en peine et
en mal être.
Et
je clôturerais en disant que réagir autrement, ma foi j’ai vraiment plus que du
mal à comprendre, des petits bourgeois qui hurlent leurs âneries en étant tranquillement
installés sur un sofa, petits donneurs de leçons amateurs de bien-pensance, ces
BHL moutons jappant devant un écran plat …
Bonjour Monsieur, je ne vous connais pas mais sachez que j'ai n'ai rien à dire... je n'ai rien à ajouter... vous avez tout dit et je suis à 200% d'accord avec tout ce que vous avez écrit. Juste un mot : Merci !
RépondreSupprimerAvec plaisir cher Francois. Bien a vous
Supprimer