vendredi 27 octobre 2017

La non-affaire Lestrade


J’ai pris cette non affaire, l’affaire dite Lestrade, en cours avec deux ou trois jours de retard. Via un très beau post d’un de ses amis, qui est un homme dont je respecte à la fois le travail, l’engagement, la sincérité et la hauteur de vue. Ce long et beau post était emprunt de pardon et de compréhension envers la faute commise par son ami. Vraiment beau, noble, la classe cher D !

La culture LGBT pas ma tasse de thé, je ne suis pas pro communautaire mais humaniste et la planète Rainbow Flag je n’aime pas, ce qui ne m’empêche en rien de défendre des causes communes avec mes camarades homo (je préfère ce mot à gay – je ne suis pas pro anglo saxon, moi !). Lestrade idem, pas ma tasse de thé, le parcours militant Act Up, Act up j’ai jamais aimé, c’est pour moi de l’agitation politique de type extrême gauche et c est pas ce que je fais concrètement, moi j’allais dans les hôpitaux aider ou accompagner mes amis jusqu’ à la mort sans faire de publicité, sans bruit, chacun fait ce qu’il a à faire.

Je n’aime pas trop mais je ne juge pas. Les textes de Lestrade, pareil dans l’ensemble, trop ego centrés, teintés de misanthropie et de plaintes sans fin, telle est ma lecture, pas du tout ma sensibilité ; ce qui ne m’a jamais empêché de saluer certains de ses combats, contre le chem sexe rien à dire, il a assuré et ce n’est pas simple tant le sujet est méga tabou, c’est courageux et c’est un sujet majeur.

Donc il a fauté le Lestrade, il a comme on dit franchi la ligne jaune avec deux tweet antisémites et là il s’est pris une avalanche 2.0 de coups dans la tronche hyper violents. OK il a merdé c’est clair, sauf que voilà, et son billet sur son blog l’explique, son contexte, je veux dire sa vie est dure, il ne va pas bien ni en amour ni en santé ni dans sa tête ni coté thunes. Son monde, sa vie foutent le camp, il souffre et s’isole, son récit vraiment est bouleversant, moi je lis ca cela m’émeut vraiment, cet homme qui a quelques années seulement de plus que moi et qui vit le contraire de ce que j’ai à 52 ans la chance de vivre, à savoir l’épanouissement, le partage, le long cheminement vers la sagesse, l’amour de la solitude, bref on est aux antipodes en termes de ce qu’ on vit et qu’on ressent.

Le voici ce texte : comment ne pas ressentir de l’empathie à sa lecture envers son auteur ? Comment continuer à hurler avec les loups ? Eh bien certains y parviennent … : c’est devenu ca notre monde, et c’est bien triste.


Je déteste les postures de juges et les condamnations des êtres, les êtres peuvent souffrir, se tromper, tomber puis se relever. Or la meute elle n’a aucune limite surtout sur un écran, pratique de conchier, de faire mal, de cracher. Ces pratiques de porcins m écœurent et je souhaiterais dire à cet homme pour lequel a priori je n’avais pas forcément de l’affection : sois courageux, redresse toi, aie confiance en la vie, ne t’abaisse pas, ça va passer, ce n’est que l’écume des apparences, il y a dans ta souffrance une pépite, trouve-la au fond du puits.

Je lui dirais : l’amour n’est pas un du, il n’est pas en dehors mais au-dedans, sois aimable et tu seras aimé.

Je lui dirais des choses comme ça, d’un humain humaniste à un humain en peine et en mal être.


Et je clôturerais en disant que réagir autrement, ma foi j’ai vraiment plus que du mal à comprendre, des petits bourgeois qui hurlent leurs âneries en étant tranquillement installés sur un sofa, petits donneurs de leçons amateurs de bien-pensance, ces BHL moutons jappant devant un écran plat …


2 commentaires:

  1. Bonjour Monsieur, je ne vous connais pas mais sachez que j'ai n'ai rien à dire... je n'ai rien à ajouter... vous avez tout dit et je suis à 200% d'accord avec tout ce que vous avez écrit. Juste un mot : Merci !

    RépondreSupprimer