jeudi 3 août 2017

Oser tel l oiseau ...


Ce n’est pas parce que c’est difficile que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas que c’est difficile

La plupart des gens ont un mal de chien à se remettre en cause, à prendre du recul sur les choses, de la hauteur et à admettre leurs torts et faire demi-tour. Ils préfèrent demeurer dans l’habitude, ne pas creuser rester dans leur file, changer de partenaire ou zapper ce qui a coince. Et demeurer dans l’attitude victimaire o combien pratique mais immature.

Il y a dans cette incapacité a reconnaitre ses erreurs et à rectifier le tir une constante qui est celle de la présence intérieure d’une peur et d’un manque de confiance en soi. Reconnaitre une erreur et rectifier le tir et tout – c’est à dire l’apparence de la solidité – s écroule. Alors qu’en fait ce lâcher prise et cette confiance conduisent à l’inverse de ce qu’on redoute. On avance en pensant reculer et inversement.

Abandonner l’ego et ses limites et les peurs qui vont avec font grandir et sont le signe évident d’une maturation. A toujours anticiper le danger et à chercher à tout prix à l’éviter le rend réel. On devrait apprendre ca aux enfants plutôt que céder a leurs caprices sans fin. Leur dire que dans l’âge adulte se tromper ou prendre un mauvais chemin n est en rein grave mais au contraire permet d’apprendre sur soi et de grandir. Et que donc les erreurs sont incroyablement formatrices et que rebrousser chemin et se remettre en cause est essentiel. Quand on y parvient tout redevient possible et la vie regorge de surprises. Seul l’entêtement infantilisant fait stagner et a force reculer.

Ne pas comprendre la bienveillance de ses ainés, voir le mal là où est le bien, ne pas être en capacité de passer à l’acte, rester campe sur ses fragiles positions éternellement est vain et triste, c’est le chemin du vieillissement prématuré et aussi celui qui détourne de l’amour véritable. C’est dommageable pour celui ou celle qui ainsi fonctionne et pour eux seuls. Refuser comme un mioche bute de grandir est à terme dangereux car dans la vie personne ne vous attend et personne ne doit rien à personne. La cour des grands n est en rien un bac a sables tranquille, et le silence lâche est un abandon de poste qui se paie tôt ou tard.

Il convient à un moment d’oser et d’agir, de revenir aux sources du meilleur de soi au lieu de rester sur le quai à regarder les trains passer sans s’engager. Le meilleur – oui, et non pas cette attitude qui consiste a rester sur les berges comme un con, à aligner les jours, à chasser ses peurs comme on chasse des mouches, et qui comme celles-ci reviennent et reviendront encore et encore. Personne n’échappe à sa vérité, et il est inconsidéré de penser qu on a toute la vie pour … Parce qu’ on en sait rien.

Taire ses prétentions permet d’accéder a l’ambition, la bonne, et cela demande d’oser, donc du courage, celui d’affronter la vraie vie sans peurs. Au bout – que du bon, le reste ce ne sont que des chimères d’enfant… Et de la perte de temps. Se distraire ou se laisser distraire ou choisir de se distraire de l’essentiel – jusqu’ ou, jusqu’à quel âge passer ainsi volontairement a cote de l’essentiel. Fuir c’est se fuir soi, c’est refuser la main tendue, la main bienveillante, c’est comme se retrancher a soi par appréhension de fantômes imaginaires, 

C’est acter sa propre dépréciation. Et d une certaine façon agir comme le font les petits vieux et se banaliser au lieu de s’élever. Choisir la voie médiocre au lieu de celle pour laquelle on est fait, se limiter, se contenter de peu, simplement de participer mollement et de s’assoupir. Une vie réglée, le contraire même de la liberté, de l’affranchissement, de l’envol. Par peur et par paresse et par manque de courage et de volonté. Faire comme les copains, comme a dit la prof, suivre le troupeau, alors qu’ on a connu si beau, qu on a autrefois presque touché les cieux et qu’ on les sait bel et bien la …




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