Le propre du choix de l’indépendance
que j’ai fait il y a maintenant 22 ans est de ne jamais se sentir lié ou obligé
ou contraint de faire ce qu’autrui souhaite m’imposer. Et ce quelle que soit la
personne et son degré de proximité avec moi ou le contexte et ses arguments. On peut juger ceci de telle ou
telle manière mais j’ai toujours été on ne peut plus clair, et ai quelque
raison de penser après 22 ans à mon compte que j’ai accumulé suffisamment de
bagages et d’expériences pour l’assumer et le faire savoir sans fierté certes
mais aussi sans complexes.
Pourtant, je suis régulièrement
confronté à des proches qui, pour telle ou telle raison, s’obstinent avec moi à
tenter de prendre le guidon et à contrôler cette liberté qui est mienne pour me
faire rentrer dans leurs cases. J’ai beau à leur égard exprimer clairement ce
qui précède, rien à faire, ils me refont année après année exactement le même
sketch. Quelque chose en eux ne veut tout bonnement pas entendre.
J’ai récemment estimé qu’il était grand
temps de ne plus perdre mon temps à répéter inlassablement le même mantra à des
sourds volontaires. Ces « proches » (les guillemets s’imposent d’eux-mêmes)
épris de liberté pour eux-mêmes ont quelque difficulté à l’admettre pour autrui ?
C’est à la fois leur affaire et leur limite, et je ne me sens fort heureusement
plus lié à quelque obligation de réponse. J’ai ma vie, ma place, mon rythme,
mon calendrier, mes intérêts et mes choix de vie, exactement comme eux ont les
leurs, et le sentiment de me montrer plus transparent dans l’expression de mes
intentions. Qu’importe s’ils s’obstinent, s’énervent, s’emportent ou s’impatientent.
Peu m’importe s’ils entendent ou comprennent de travers : chacun est à sa
place et sur le fond même des choses on ne doit rien à autrui.
La vie est faite de surprises et de
rebonds, insulter l’avenir est un comportement adolescent. Celui que tu as aimé
un jour, demain tu peux le haïr et après-demain le retrouver. Les êtres sont
sur notre chemin non pour une vie mais une séquence de celle-ci, ils t’accompagnent
soit en t’aidant à avancer plus vite, soit en te contraignant à faire du
surplace pour que de toi-même tu parviennes à les distancer puis à te
transcender. Chacun a sa place sur l’échiquier, et il faut du temps pour
solidifier l’indépendance du pion. On n’en a jamais fini avec l’autre avant le
dernier souffle, autant alors laisser les choses se faire, se défaire, se reconstruire
d’elles-mêmes sans forcer la main. Lâcher prise est le meilleur moyen d’obtenir
ce qu’au fond de soi on désire le plus : la paix intérieure et la juste
distance.
L'alphabet est trop long . Se faire oublier est aussi une solution , se faire petit pour qu'on nous foute la paix ...
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