samedi 29 juillet 2017

50 ans de cinéma SF - 2001 l'odyssée de l'espace


Ainsi donc 2001 de Kubrick, sorti en 1968 et qui ouvre le cinéma SF contemporain. Dont il est à la fois la genèse et la quintessence. Ce film mythique, véritable énigme ayant laissé ses spectateurs absolument abasourdis, fut accueilli avec un immense embarras devant le sens profond de l’œuvre. 50 ans après on continue d’interroger la pellicule et d’interpréter les intentions de ce faiseur visionnaire d’allégories visant à traduire notre monde.

Une théorie dite du complot a prêté une collaboration entre Kubrick et la NASA pour créer de fausses séquences sur la Lune. Vrai ou faux, le secret demeure. Soulignons que toute l’œuvre du génial Stanley a pour cible la révélation de ce qui est caché. Révélation d’une véritable histoire à propos de la 1ere guerre mondiale en France dans Les sentiers de la gloire. Pedocriminalite des élites dans Lolita. Folie des puissants yankees et collisions avec les nazis dans Docteur Folamour. Manipulation mentale à des fins de violence dans Orange mécanique, Barry Lyndon puis Full metal Jacket. Folie des êtres déprogrammés dans Shining. Enfin sociétés occultes lucifériennes dans l’ultime Eyes Wide Shut. 2001 ne déroge donc pas à la règle.

Au commencement des temps, notre supposé ancêtre selon Darwin, maçon du 33e grade. Un chimpanzé. Seul. Apparait comme dans le jardin d’Eden un monolithe noir, sorte d’arbre de la connaissance trompeur, un écran noir mystérieux qui attire l’attention de tous telle une tentation. Révélation ou mystification de celle-ci. A son contact le chimpanzé devient fou, trouve un os qu’il transforme en arme et retourne sa colère contre les siens qu’il massacre. Puis jette en l’air son arme qui devient en un fondu enchainé un vaisseau spatial.

Sublime séquence d’ouverture sur la musique toute nietzschéenne, l’apôtre du Sur-Humain reptilien-luciférien. Ainsi parlait Zarathoustra donc, de Richard Strauss…

Nous sommes des millénaires plus tard. En  2001.Un vaisseau, une mission, l’homme a la recherche de la limite et de l’immensité de l’espace. En route vers Jupiter.L’Homme Dieu. Asservi à un ordinateur central, HAL 9000. Lequel HAL si on ajoute une lettre à chacune donne IBM, financeur du film et créateur de nos ordinateurs. Un homme dans le vaisseau, salarié IBM donc… Faussement libre, selon les préceptes de Lucifer ou de la Haute Franc Maçonnerie. Libre s il obéit et fait ce que lui dicte la machine. En quête du Savoir et en conquête de l’espace et du temps. Et se prenant donc pour Dieu.

Sauf que le voyage intérieur et dans l’espace va conduire cet homme à se rebeller contre ce HAL tout puissant qui le manipule. L’homme, armé d’un tournevis, va débrancher la carte mère et donc le pouvoir de la machine sur lui. Puis libéré va être précipité à rebours dans l’espace-temps depuis ce jour de libération vers l’en dedans, comme jusqu’au cœur du ventre maternel. Il sera précipité dans une pièce immense et blanche au centre de laquelle trône le monolithe noir. Il le touchera, saura donc puis ainsi purifié redeviendra un fœtus prêt à un voyage vers une Terre Eden. Fin du film.

Double lecture donc. Chrétienne vs païenne. Foi vs matériel/science/technologies. Face à ce dilemme, l’homme seul choisit à rebours ce qui fut proposé à Adam et Eve par Lucifer, il choisit le chemin opposé et redevient le Premier Etre sur Terre après des millénaires de tentations. Il rejette science, déterminisme, technologie, asservissement, machine, pouvoir et désir de puissance. Et redevient fœtus.

Kubrick sans prendre parti met en scène et en images ce retour aux sources, à la source. Il démonte le mensonge depuis les origines et le fait par associations d’images et de savoirs, d’une manière extrêmement subtile et complexe à appréhender. Il utilise l’appel à l’imaginaire, appelle Le Beau Danube Bleu, compose une symphonie d’images énigmatiques et de paraboles. Ne délivre in fine que des pistes. Et attaque l’air de rien tout le plan funeste à la racine, par suggestions. Le trans-humanisme des élites de nos jours, les plans Blue Beam et HAARP, tout ça aurait parfaitement sa place dans la grille de lecture de ce film né il y a 50 ans et tellement en avance sur son temps qu’ il dépasse en intelligence le meilleur film de SF jamais réalisé de nos jours.

Œuvre totale, 2001 annonce, englobe et dépasse tout, tout ce qui va le suivre. Il est le commencement et la fin d’un genre qui a produit un nombre incalculable de chefs d’œuvres. Et reste LA référence absolue. Le Bien, le Mal, le Savoir et ses limites, la Foi et la Science, le Serpent et le Créateur. TOUT Y EST.




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