Combien de temps avait passé ?
Quelques minutes ? Quelques heures ?
Elle s’éveilla comme d’un songe, en
état d’extrême fatigue, comme aspirée du dedans.
Elle ressentait une incroyable
douceur, comme si sa peau avait été passée à la laine de verre. L’enfant, à ses
côtés, souriait étrangement.
« Qui es-tu, toi ?, murmura-t-elle.
- Ma… Ma… Maman !, articula-t-il.
- Mais… Mais tu parles ! Tu parles !
»
Laure s’approcha.
« Depuis quelques jours.
- C’est toi ?
- Je ne lui ai pas appris ce mot-là.
- Quoi ?
- Je te jure! A Pierre il dit « papa
». Mais je ne lui ai jamais appris ce mot-là.
- Mais comment sais-tu, petit bonhomme ?
Comment sais-tu que je suis ta maman ?
- Seul un ange …
- Ne dis pas de bêtises…
- Seul un ange peut … Ce qu’il peut »
Suzanna, lentement, se leva. Elle se
tenait au-dessus d’Expédit, et le regardait avec appréhension.
« Et pourquoi pas ? »
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