Elle sentit le froid et frissonna.
« Où sommes-nous ?
- Attends ! Ne bouge pas. Avance un
peu ton pied droit. Tu sens ? Il y a une marche. Voilà. On y va »
Son pied chercha à tâtons puis,
découvrant le vide, la fit reculer.
« Je te tiens la main. Tu te reposes
sur moi. Entièrement. Tu ne peux pas tomber. Il ne peut rien t’arriver. Rien.
Tu écoutes, je te parle, je ne vais pas arrêter de te parler, du début à la
fin. S’il se passe quoi que ce soit je te soutiens. Avance ! On descend dans la
cave.
- Fait froid !
- Et chaud. Tu verras. Ça va être
bon. Ça va être flippant. Mais bon. Crois-moi.
- Tu me lâches pas ?
- Pas un instant. T’as peur ?
- Je vois rien. - C’est ça qui est
bon. Oublie tes repères. Allez, encore trois marches. Descends, on y est
presque »
Les premiers accords de Dark Side of
the Moon parvinrent, à ses oreilles, étouffés.
« Tu reconnais le cri du corbeau ?
- Pierre, c’est flippant !
- Ouais, carrément. T’entends ?
- Quoi ?
- Ya du monde !
- Qui ça ?
- Des gens.
- Des gens comment ?
- Des gens bizarres. - Bizarres
comment ?
- Des gens qui aiment des trucs
bizarres …
- Comme quoi ?
- Tu verras ! »
Elle l’entendit rire.
« Enfin, tu verras…
- Je sentirai tu veux dire
- C’est ça.
- Ils vont me faire quoi ?
- Des trucs.
- Tu me diras ?
- Au moment qu’il faut.
- Avant ou après ?
- Pendant. - Putain …
- Comme tu dis !
- Ils me regardent, là ?
- Oui.
- Comment ?
- Froidement.
- Ils sont combien ?
- Trois.
- Décris-mes moi
- Ya deux mecs, un vieux, un plus
jeune. Et une nana.
- Jeune ?
- Genre hippie, seins à l’air
- Elle fait quoi ?
- Elle suce le vieux.
- Elle me voit pas alors ?
- Pas encore
- Tu la trouves comment ?
- Moche.
- T’as envie de la baiser ?
- Nan.
- Pourquoi ?
- Elle est moche.
- Et les mecs ?
- Quoi les mecs ?
- Y’en a un dont t’as envie ?
- Je touche pas aux mecs
- Mais eux ? Ils peuvent te toucher
?
- Pas ce soir.
- Pourquoi, pas ce soir ?
- Parce que ce soir je mate.
- Tu participes pas ?
- Tu crois que je fais quoi ?
- Je sais pas. Tu me mates ?
- Nan. Je leur fais signe.
- Décris moi
- Le vieux remonte son froc et
s’avance. Tiens, viens là, ya un tabouret. Assieds-toi.
- Ca tient pas, je vais tomber
- On va t’attacher les bras.
- Putain.
- Tu te laisses faire.
- C’est toi qui as pris ma main ?
- Nan, c’est le vieux. Moi je tiens
la droite. Tu reconnais même pas la main de ton mec ?
- Je vois rien, Pierre !
- Pas de nom ! Ici, on s’appelle pas
! Compris ?
- Compris ! Aie, ça serre !
- C’est des menottes. Je te
préviens, ya le plus jeune qui vient de s’accroupir à deux doigts de tes
cuisses. Il va te les chopper.
- Décris le moi !
- Il te plairait. Belle gueule
cassée, de la barbe mal taillée, et un regard de fou.
- Il fait quoi ?
- Il salive en matant ta chatte.
- Oh….
- Il avance la main…
- Oh…
- Vas-y, arrache-la lui !
- Oh !
- Là il va t’écarter les cuisses.
- Hey, plus doucement.
- Tu la fermes ! Si tu gueules tu
sais que ça ira mal
- Pardon !
- Tu demandes pas pardon ! T’as
compris ?
- Oui !
- Allez mec, vas-y,
bouffe-la !
- Oh ! Oh
!
- Ta langue à fond !
- Oh ! Oh !
- Ya l’autre qui vient de sortir un
truc.
- Quoi ?
- De quoi te corriger !
- Non !
- Si ! Allez, ouvre-toi !
- Oh ! Oh !
- Allez mec, corrige-moi cette garce
!
- Aie !
- Encore ! Encore !
- Aie ! Aie !
- Encore huit ! Allez !
- Pierre, arrête !
- Je t’ai dit pas de nom ici !
Putain ! Toi, la fille, apporte moi un bâillon !
- Non !
- Magne !
- Aie !
- Passe-moi ça, idiote !
- Non !
- La ferme !
- Mmmm !
- Allez, continue, frappe !
- Mmmmm !
- Encore ! Tu vois, elle aime ça !
- Mmmmmm !
- C’est bon, toi. Arrête de la
bouffer ! Prends ça !
- Lequel ?
- Le moyen. C’est sa première,
mollo.
- Ok.
- Toi, occupe-toi de ses seins !
Allez !
- Mmmmmm !
- Prends ça. T’en mets bien tout le
long. Et t’y vas pas comme une brute !
- Mmmmmmm !
- Voilà ! Maintenant lentement !
- Mmmmmmmm !
- Allez ! Allez vous trois !
- Mmmmmmmm !
- Là je te regarde ! Là je te
regarde ! Oh que t’es belle ! Oh que t’es belle !
- Mmmmmmmm !
- Je t’ai jamais vue comme ça ! Que
t’es belle !
- Mmmmmmmmmmm !
- Je vais t’enlever ton baillon ok ?
Et là tu vas me dire !
- Mmmmmmmmmmmm !
- Voilà ! Voilà, je te l’enlève ! Tu
sens ma main ? Je te tiens ! Il ne t’arrive rien ! Je suis là ! Je suis avec
toi !
- Je t’en prie ! Arrête ! J’ai peur
! J’ai mal !
- Oui, tu as mal, je sais ! Mais tu
aimes ça !
- Non, pas comme ça !
- Arrêtez ! Arrêtez, tous les trois
»
Elle sentit ses deux mains saisir
son visage.
« Laissez-nous !
- Oh Pierre !
- Déguerpissez, maintenant ! »
Il avait crié. Elle entendit des pas
s’éloigner en courant dans l’escalier.
« Je vais t’ôter le bandeau
maintenant. Voilà. Regarde-moi ! Je suis là ! Tout va bien ! Tout va bien ! »
Il se serra contre elle et la
détacha.
« Viens dans mes bras !
- Oh Pierre, j’ai eu si peur ! Si
peur !
- C’est normal. Ça fait toujours ça,
la première fois.
- La première fois ?
- Oui. Tu verras, après, tu aimeras.
- Tu penses ?
- Tu me fais confiance ?
- Oui.
- Tu feras tout ce que je veux,
comme tu me l’as promis ?
- Oui.
- Alors, tout se passera bien. Tu
vois ? Tu as dit stop, et tout s’est arrêté… »
A écouter après la lecture (conseillé) :
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