Lorsqu’ils rentrèrent, Suzanne,
Laure et Charles étaient assis, chacun dans un fauteuil, autour du berceau.
Trois tasses à café posées sur la table, et une assiette, avec quelques
miettes, autour.
« Tout s’est passé comme il convient
?, demanda Suzanne en se levant en direction de son époux.
- Nous sommes ravis », répondit-il
en relevant ses bras en victoire.
Reculant, son épouse sentit un
frisson la parcourir. Puis ajouta :
« Nous avons eu droit à un
magnifique moment avec Expédit. Il est magique, cet enfant.
- Il ne voit pas, maugréa Suzanna.
- Il sent les choses, murmura Laure
en se levant. On a eu mille occasions de le vivre, et Charles…
- Toi aussi il te sent ?, fit
Pierre.
- Le digne fils de son père », lui
répondit Charles en baissant les yeux »
Auguste prit la place laissée par
son épouse, et s’épongea.
« Il fait une de ces chaleurs… Tu
n’aurais pas un rafraichissement ?
- Je vais voir…
- Suzanna ? Pierre ?
- Je veux bien.
- Moi aussi »
Pierre s’approcha de Laure.
«Merci de ce que tu fais.
- Mais…
- Pour Expédit »
On avait préparé la chambre. Vaste,
les murs recouverts de tableaux, éclairées par trois lampes aux lumières
dissimulées derrière des voiles. Au sol un immense tapis brodé dépassait du lit
à baldaquin dressé au milieu de la pièce.
« Voilà, fit Suzanna.
- C’était ta chambre ?
C’est la nôtre »
Elle ôta ses talons et vint
s’asseoir sur le rebord du lit.
« J’étais en bas, avant.
- Es-tu heureuse, Suzanna ? »
Elle le vit s’avancer vers elle et
la recouvrir de son ombre.
« Comment savoir… Toi ?
- Je crois.
- T’en es pas sûr ? »
Elle surprit une inspiration. Il lui
tendit la main, qu’elle saisit pour l’inviter à s’asseoir à ses côtés. Ses
chaussures étaient crottées.
« J’ai jamais été aussi bien »
Les éclats de leurs yeux se
répondirent. Il passa un doigt sur ses paupières, et recueillit une perle.
« Pierre, s’il te plait ! Pierre…
- Je suis là. T‘inquiètes pas !
- Je suis pas inquiète.
- T’as les nerfs à fleur de peau.
- J’ai le cœur à fleur de peau.
- T’es brillante…
- Quel fardeau !
- Tu trouves ? »
Elle se pencha vers lui.
« Embrasse-moi. S’il te plait ! »
Lentement il bascula, et
l’entrainant dans son mouvement, la recouvrit. Elle sentit cette masse douce et
ferme l’enserrer, et ce visage recouvert d’ombres s’approcher du sien.
« Que je m’abandonne …
- Tu es à moi !
- Oui ! Je suis à toi ! Pierre, je
suis à toi ! »
Leurs lèvres se frôlèrent. Puis il
l’embrassa à pleine bouche, jusqu’à ce qu’elle gémisse.
« Fais-moi perdre la tête !
- Ferme les yeux ! Tu es si belle…
- Et si laide…
- Si intelligente…
- Et si conne, si tu savais !
- Ferme les yeux, Suzanna !
- Oui ! Fais-moi tout ! Fais-moi du
bien ! Fais-moi mal !
- Tout ce que tu veux !
- Baise moi, là !
- Là, oui, fit-il en dégrafant sa
braguette.
- Là, oui. Enfonce !
- Attends ! Attends !
- Non là ! Je veux !
- Voilà. Tu sens ?
- Enfonce-la ! Enfonce !
- T’as tes règles ! »
Elle s’agrippa à son dos et poussa
d’un coup sec
« Vas-y, cria-t-elle.
- Tu veux ? Tu le veux ?
- Oui ! T’arrêtes pas !
- Putain …
- Continue ! Plus fort ! Plus fort !
- Han ! Han !
- Défonce-moi !
Embrasse-moi !
- Han ! Han !
- Vas y ! Vas y !
- Han ! Han
!
- On y va ! On y va !
- Suzanna !
- Vas-y !
- Je vais…
- Oh oui ! Oui !
- Ça vient …
- Vas-y !
- Je vais …»
Il hurla, puis tomba de tout son
poids sur elle, trempé. Elle étouffait presque, mais riait à gorge déployée.
« Voilà ! Celui-là, je te jure : il
verra !!! »
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