Cette fois Londres, encore Londres,
encore le Royaume Uni, troisième fois depuis fin mars. Nos amis anglais trois
fois visés. 7 morts, 48 blessés, un camion bélier, des poignardages dans des cafés :
l’horreur, une fois encore.
On ne les compte plus, ces
attentats, depuis début 2017, sur le sol européen. Ailleurs aussi, dans les
pays du Maghreb, au Proche et Moyen Orient, dans des pays musulmans d’Afrique
et d’Asie. Un peu partout en fait. Seuls épargnés à ce jour : l’Amérique
Latine et du Sud, Les USA et la Canada, l’Australie et toutes les iles petites
ou moyennes. Tout le reste est pris pour cible par ces fous sanguinaires.
Pensées aux victimes, à leurs
familles, à leurs amis.
Pensées à vous d’Europe du Nord,
cible privilégiée des intégristes kamikazes qui veulent votre perte et qui n’ont
pas peur de la mort. J’étais encore parmi vous il y a moins d’un an, j’ai senti
le danger croitre, me suis informé des mois durant sur ce qui se tramait, ai découvert
bien des choses, des choses que je ne partage point ici de peur non seulement
de ne pas être compris, mais de vous effrayer, ce qui n’est en rien mon but. Je
vous veux en sécurité et en paix, légers aux portes de l’été. J’ai fait me
concernant mon travail et ai compris pour moi certaines choses, allant piocher
dans mille directions, guidé autant par ma raison que par ma foi – je veux dire :
mon expérience spirituelle.
Laquelle me fut d’un grand secours
pour être en mesure d’appréhender ce que ma raison tissait jour après jour en
tachant de récuser ce qu’elle apprenait, des mois durant, contre tout le système
de croyances et de valeurs que j’avais jusque la bâti ou laissé croitre sans m’en
rendre compte. Dieu que mes études en philosophie et ma passion pour l’histoire,
la géostratégie, la politique, la grande littérature et le grand cinéma me
furent utiles ! Ça sert quand même l’érudition – même si ça peut aussi
aveugler, si ça reste prisonnier d’un schéma de pensée et de croyances …
Ce fut un travail intérieur
personnel, éminemment personnel, qui s’étala sur des mois et des mois. Et qui fut
à l’ origine de ce départ au loin, un départ murement réfléchi. D’ici il m’est
plus aisé de continuer à voir, à apprendre et à comprendre, sans être pollué et
par les soubresauts d’une actualité hautement anxiogène, et par les avis et
opinions et réactions de celles et ceux que j’aime, qui obéissent encore au schéma
de croyances que j’ai délaissé. Et qui ont pour beaucoup, je l’entends et fais
avec sans surprise aucune, un mal infini à appréhender voire à tolérer une voix
discordante.
Sachez ceci : loin de ne pas
prendre en considération vos réactions à l’estomac, je les intègre bien en
amont, et ne m’exprime et ne délivre pas plus du dixième de ce que j’ai appris.
Pas plus. Ce ne serait ni utile ni efficace, et ce serait rejeté d’un revers,
sur le thème : il est fou, complotiste ou je ne sais quoi d’autre – ce qui
est déjà le cas. Normal : rien de surprenant, je veux dire.
Je formule un vœu, un seul : forçons
nos dirigeants a immédiatement cesser de nous impliquer dans ces guerres ou
nous n’avons RIEN à faire et qui nous mettent en grand danger ! Fichons la
paix aux syriens, et venons à leur secours VRAIMENT plutôt que faire le
contraire. Ce chaos auquel nous avons grandement contribue est en train de nous
revenir en pleine gueule, a nous qui ne l’avons pas décidé et encore moins désiré.
Certains ont décidé (je le respecte)
de me virer de leurs contacts, mes écrits, certains de mes écrits, dans leur réception,
ça ne passait pas, ça ne pouvait pas passer. Pas en ce moment du moins. J’ai accepté, j'ai fait comme si, je n’ai rien dit, je comprends parfaitement. Ça m’arrivait avant, censurer ce
qui me dérangeait, tout balayer d’un revers de main, le bébé avec l’eau du bain.
C’est conjoncturel, ce n’est en rien grave : la vie continue, seule la
mort met un point final, on se retrouvera sans doute, je reste disponible, « tranquilo »
comme disent les gens au Paraguay. C'est juste votre lecture, un miroir en somme : rien de plus.
Votre été va commencer. Ne pensez
pas trop à tout ça, vous n’y pouvez rien, vous n’avez pas prise sur ces évènements.
Sachez juste que Daesch a gravement menacé la France tout récemment, qu’on peut
supposer que Paris sera visé, Marseille qui sait, une grande agglomération.
Mais la menace ne marche pas toujours loin s’en faut ! La plupart des
attentats préparés ont échoué en France jusque-là, on est bien mieux armés que
nos amis anglais ou allemands. Les services de renseignement et de police français
sont plus qu’excellents, ils font un travail absolument remarquable :
depuis deux ans le nombre d’attentats déjoués est élevé. Vous pouvez au moins
la dessus faire confiance à ceux qui sont au-dessus. Et rester vigilants,
notamment envers les lieux ou les évènements dits symboliques ces semaines à
venir. Simplement vigilants.
Ce qu’ils veulent c’est que vous viviez
dans la peur : refusez-la fermement, et vivez paisiblement, sans vous
opposer et sans vous battre entre vous. Faites comme nos jeunes : éclatez-vous,
allez danser, faites des picnics le soir, allez voir des films au grand air au
Parc de la Villette, longez à pied les quais de Seine la nuit, observez la majesté
de Notre Dame !
Faites-vous plaisir, partez à la
campagne, à la montagne, à la mer. Allez visiter vos parents et vos grands
parents, apportez-leur votre chaleur et votre gaité. Laissez votre corps se détendre
aux rayons de soleil, laissez infuser le doux parfum des alcools et venir les
rires qui vous lient à vos proches. Tournez le dos aux divisions, aux
ricanements, à la vulgarité, à Hanouna, à toutes ces polémiques stériles et
grotesques que vos medias et réseaux sociaux vous imposent.
Eteignez vos téléviseurs, rangez vos
Iphone.
Cet été je vais simplement continuer
ici à publier chaque jour un chapitre de Sundance. En une semaine plus de 500
lecteurs (et ça continue à grossir chaque jour en effet boule de neige) qui
suivent le feuilleton, gratos ! Voilà, je ne ferai que ça : finir de
mon côté le 3eme volume et vous offrir le 1er en 2.0. La culture ça
devrait être gratos, comme le plaisir.
On n’est pas comme les chats, on n’a
qu’une vie : ne l’oublions pas !
Allez, dans la paix du Christ, gentils
mécréants : je pense fort à vous.
Et j’embrasse ma si jolie nièce, mon
soleil, ma Julie.
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